LA PARABOLE DU SEMEUR (3° partie)

 

          Nous publions ici le texte intégral (troisième partie) d’un message donné par le pasteur W. H. Beuttler, lors de la Convention Nationale des Assemblées de Dieu, à Rouen, en mai 1959.

          Ce texte provient de la traduction orale faite pendant ces rencontres. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.

 

LA PARABOLE DU SEMEUR

(3° partie)

 

La terre pierreuse

 

          Nous lirons dans Matthieu, au chapitre 13, les versets 5, 6, 20 et 21.

          C’est ici la description de notre second sol. Pendant que nous parlerons ensemble de ce sujet, vous voudrez bien garder ceci dans votre pensée : cette parabole du Bon Semeur nous est aussi donnée dans les autres Évangiles, ceux de Marc et de Luc. J’en référerai aux versets de ces trois Évangiles. D’autre part, j’ai dans mon bureau, à l’École biblique où j’enseigne, vingt-cinq ou vingt-six traductions différentes de la Parole de Dieu et j’emprunterai ces diverses traductions. Il ne faut pas que celles-ci vous étonnent, je les trouve infiniment secourables et elles m’aident lorsque j’étudie la Parole de Dieu.

          Pour ceux qui seraient peut-être un peu étonnés, permettez-moi de donner un exemple :

          Il y a quelques années, j’ai visité Amsterdam. J’ai visité là une grande usine, une manufacture de diamants ; je voulais voir comment les diamants étaient polis. C’était quelque chose qui m’intéressait beaucoup. J’ai visité l’usine et on m’a montré de quelle façon les diamants étaient travaillés. Finalement, j’ai vu un superbe diamant (mais on ne me l’a pas donné ! J’ai eu cependant la permission de le tenir dans ma main!) ; l’on m’a dit ceci : un diamant produit sa meilleure lumière, je veux dire son plus grand brillant lorsqu’il possède cinquante-deux facettes différentes. Pourquoi faut-il cinquante-deux facettes ? Je ne puis vous le dire, mais c’est ce qui m’a été dit.

          Vous pouvez aussi vous arrêter à Londres et aller visiter la Tour de Londres. Vous verrez là tous les beaux diamants des rois et des reines d’Angleterre. Certains d’entre vous y sont peut-être allés. Il y a un diamant à peu près de cette grosseur-là...C’est une beauté ! Moi, j’aimais le regarder ! Je regardais par ci, par là : il était vert ; je le regardais sous un autre angle, il était rouge ; je le regardais depuis le haut, il était bleu. Quelle beauté !

          Il en est de même avec les différentes traductions de la Bible. Une traduction peut rendre un verset quelque peu différent, mais souvenez-vous de ceci : toutes ces traductions sont tout simplement les diverses facettes donnant une couleur différente – une couleur de vérité – mais c’est toujours le même diamant de vérité. Cela m’a beaucoup aidé, aussi ne soyez pas étonnés si je regarde ainsi la vérité sous différents angles. Cela me permet de tellement mieux apprécier les profondeurs de la vérité de Dieu !

          Il y a quelques années, j’étais avec vous, frères du Sud, près de la frontière espagnole. Là, dans le camp d’Arnaves, nous nous sommes servis de plusieurs traductions et quelqu’un a lu un verset dans le Psaume 25, je crois encore m’en souvenir : « La communion intime du Seigneur est pour ceux qui le craignent ». Ce n’est pas ainsi traduit dans la version anglaise (il y a des choses qui sont mieux dans la version française) c’est tout simplement une autre facette de la vérité. En anglais, il est dit : « Les secrets du Seigneur sont avec ceux qui le craignent ». Laquelle des deux traductions est vraie ? Toutes deux sont vraies. Je regarde une facette, et je dis : alléluia ! Je regarde l’autre facette (traduction) et je dis aussi : alléluia !

          Je me suis servi de la traduction française de ce verset, autour du monde, et cela a été une une telle bénédiction pour mon âme !

          Nous allons étudier ensemble cette parabole, je vais mentionner les passages des différents évangélistes, et les diverses traductions. Ainsi, soyez tranquilles, tout est vrai, venez tout simplement avec un cœur bien disposé.

          Voyons ce qu’il est dit concernant la terre pierreuse.

          Revenons au terrain que nous avons déjà vu ensemble. C’est nécessaire pour bien faire la distinction entre ces deux terres. Le terrain dont nous avons parlé hier soir (c’est-à-dire l’état du cœur de l’auditeur) consistait en un bon sol, mais il n’a rien produit ; c’était pourtant un sol fertile, il avait la possibilité de produire du fruit au centuple, et cependant, il n’a donné aucun fruit. Comme nous l’avons dit, la terre était devenue dure en surface. Il en est ainsi de ceux qui écoutent la Parole de Dieu. Leur cœur est fondamentalement bon, mais sa surface a été tellement piétinée qu’il est devenu dur et impénétrable, de sorte que la semence demeure à la surface. Elle ne pénètre pas à l’intérieur de la terre.

          La terre pierreuse est quelque peu différente, je vais vous donner la description dans les trois Évangiles dans lesquels nous trouvons cette parabole, en tenant également compte de plusieurs traductions.

          Voici ce que Jésus avait dans la pensée : le sol du cœur de ses auditeurs n’était pas dur sur la surface, mais il l’était à l’intérieur. Ce champ consiste en un grand nombre de cailloux, avec une mince couche de terre en surface ; nous dirons qu’il n’y avait qu’un centimètre de sol sur la surface...Cela n’est pas très épais !

          Cet auditeur reçut la Parole et la semence est entrée dans le sol. Elle a commencé à germer dans son cœur, mais parce que le sol était excessivement mince, les racines n’ont pas été capables de se développer en profondeur. Le soleil descendait sur ce champ et a séché la mince couche de terre ; il a enlevé l’humidité. La petite semence qui avait commencé à germer s’est fanée à la chaleur du soleil. Elle meurt, ce sol qui a reçu la Parole, finalement, ne produit aucun fruit.

          Voici quelques paroles que nous trouvons dans certaines traductions, et que j’aimerais vous lire. Elles sont tellement pleines de suggestions différentes quant à la vérité.

          En voici une :

          « La semence ne trouva pas une profondeur de sol ».

          C’est là la façon d’écouter de certains auditeurs ; ils viennent à l’église, ils répondent à la Parole en surface, ils peuvent même dire : « Alléluia ! frère, prêchez la vérité ! » mais ils pensent à quelqu’un d’autre dans l’auditoire. Ils veulent que quelqu’un d’autre entende la vérité. Vous n’avez pas ces gens-là en France ! Ceux qui diront « si seulement cette sœur était là, à la réunion ! Voilà la vérité dont elle avait besoin. Comme elle aurait dû entendre cela ! »

          Dieu donne-t-il des vérités pour ceux qui sont absents ? Ne donne-t-il pas au contraire les vérités pour ceux qui sont présents ? Savez-vous ce que font les gens aux États-Unis ? Pas en France ! Ils écoutent bien la Parole et alors, ils prennent une bonne pelle : « Ça c’est bon pour lui ; ça, c’est bon pour elle ; ça, c’est bon pour le prédicateur ; ça, c’est bien pour sa femme ! » Ils prennent la vérité et ils l’appliquent à la vie des autres...Il est impossible ainsi de bénéficier de la Parole. Il y a des auditeurs qui viennent aux réunions. Apparemment, ils reçoivent la vérité sur la surface, mais en dessous, il y a une autre condition de cœur, une dureté de cœur. Mes amis, le cœur de certains est aussi dur qu’un rocher ! Peu importe ce que vous pouvez dire, ils ne reçoivent rien, à part de déchirer, de démolir tout, de critiquer la vérité du commencement à la fin.

          Jésus avait ces auditeurs-là.

          Permettez-moi de vous donner une autre traduction : « La semence n’est pas descendue profondément dans la terre ».

          A quelle profondeur les choses que je vous ai enseignées sont-elles descendues dans votre cœur ?

          Voici encore une autre traduction : « La semence ne prend pas racine ». La question est la suivante : les choses que je vous ai enseignées ont-elles pris racine dans votre cœur ? Poussent-elles à l’intérieur, ou bien ne reposent-elles que sur la surface ? Et aussitôt que le vent arrive, il les souffle au loin...Lorsque nous trouverons le bon sol, nous saurons alors ce qui doit être fait avec la semence, de sorte qu’elle produise son fruit dans votre vie.

          Et voici encore une autre traduction : « Parce qu’elle n’avait aucune racine, elle s’est fanée ». Mes amis, vous pouvez venir ici toute la semaine ; vous pouvez être d’accord avec tout ce que je vous annonce, vous pouvez dire : « Cela est la vérité merveilleuse », mais si ces vérités n’ont pas pris racine, ne commencent pas à croître et à produire du fruit dans votre vie d’ici quatre semaines, vous n’aurez plus rien qui demeure en vous et qui vous soit profitable.

          Il ne suffit pas de garder la vérité dans la mémoire ; elle doit descendre et arriver au cœur, et dans ce cœur, elle doit être cultivée.

          Voici une autre parole de l’Évangile de Luc : « La semence manque d’humidité ». J’aime cette expression : elle a manqué d’humidité. Pourrais-je vous poser cette question : « Comment est l’humidité dans votre cœur ? » Vous allez me dire : « Que voulez-vous dire, prédicateur ? » C’est une bonne question. Il ne suffit pas de présenter un sol réceptif ; si le fermier ensemence son champ et que le sol demeure aussi sec que la poussière, il n’y aura aucune moisson, bien que le sol soit bon, bien que la semence soit bonne et semée au bon moment. Que doit donc faire encore le cultivateur ? Dites-le moi ? Eh oui, il doit arroser. La semence a besoin d’humidité.

          Comment pouvons-nous avoir de l’humidité dans nos cœurs ? Dans la Parole, l’Esprit Saint est rendu semblable à de l’eau. La semence doit dont être humectée par l’Esprit de Dieu, cela implique la prière…

          Si vous venez à l’écoute de la Parole de Dieu, si vous êtes en contact avec Dieu, en communion avec Dieu, avec la rosée de la bénédiction de Dieu sur votre âme, la semence n’aura aucune difficulté à croître.

 

(à suivre)

W.-H. BEUTTLER

www.batissezvotrevie.fr

 

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