AU PAYS DE L'AFFLICTION

 

AU PAYS DE L’AFFLICTION

 

« ...Dieu m’a rendu fécond dans le pays de mon affliction. »

(Genèse 41.52)

 

          Fécond dans le pays de l’affliction ? La nature humaine déchue crie : impossible ! Dans le pays de la facilité, de la prospérité, de la joie, de l’encouragement, oui ! Mais pas dans l’affliction.

          Et pourtant ! Vendu comme esclave à l’officier égyptien, Joseph connut le succès dans la maison de son maître. Ses entreprises prospéraient. Au travers de Joseph, éprouvé et affligé, d’autres furent bénis. Victime de la calomnie d’une femme perverse, et jeté en prison injustement, il connut la grâce des révélations divines et put donner l’explication des songes de deux serviteurs de Pharaon. Là, dans cette Égypte lointaine, païenne et idolâtre, il fut élevé au plus haut commandement pour sauver la vie à un peuple nombreux. Il fut à l’école de Celui qui fait concourir toutes choses au bien de ceux qui l’aiment. Ses branches s’élevèrent au-dessus de toutes les murailles (Genèse 49.22). Ni l’envie, ni la haine de ses frères, ni la citerne de la jalousie, ni la caravane de l’exil, ni la tentation, ni l’ingratitude, ni les honneurs n’eurent raison de lui.

          Sachons passer par-dessus les difficultés qui nous barrent la route. Notre fécondité ne dépend pas de nous-mêmes, de notre environnement matériel ou moral, mais de la grâce de Dieu en nous et au travers de nous. C’est une leçon que nous apprenons difficilement, tant nous sommes prompts à regarder à nous-mêmes plutôt qu’à Dieu. Transformons la vallée des larmes en un lieu plein de sources (Psaume 84.7). C’est à nous de le faire. Pas à Dieu. Veillons sur notre état d’esprit. Le Seigneur a promis de rassasier notre âme même dans les lieux arides.

          C’est à cause d’une infirmité de sa chair que l’apôtre Paul dut rester quelque temps en Galatie. C’est là, dans le pays de son affliction, que des églises furent fondées par son ministère. Jamais l’épreuve, aussi pénible et longue soit-elle, n’empêchera le Seigneur de nous rendre féconds.

          Fortifie-moi, Seigneur, et dis à mon âme : « Je suis ton salut ! »

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr