NOEL ETERNEL

 

CALENDRIER DE L'AVENT

23 DÉCEMBRE

 

NOËL ÉTERNEL

 

« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira

pour moi celui qui dominera sur Israël, et dont l'origine remonte

aux temps anciens, aux jours de l'éternité.»

(Michée 5.1)

 

          Autrement dit, notre Seigneur Jésus-Christ n'a ni commencement de jours ni fin de vie. Il n'est pas créature, mais Créateur. Il existait avant toutes choses, et tout est maintenu en lui et par lui (Colossiens 1.17).

 

          « Le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement » (Romains 9.5), était de toute éternité, avant d'être conçu, selon la chair, dans le corps de Marie. Il possédait depuis toujours la condition divine. Et « aux jours de l'éternité », il s'offrit sans un murmure de contestation.

          Lorsque les temps seraient accomplis, tout son corps en agonie laisserait s'échapper comme des grumeaux de sang. On lui cracherait dessus, on le percerait, on se moquerait de lui, et il serait déchiré et écrasé sous les affres de la mort. En tant que notre Garant, il agissait dès les jours de l'éternité.

 

          Il a déclaré: « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fût, je suis » (Jean 8.58). « Aux jours de l'éternité », longtemps avant que les siens ne paraissent sur la scène de l'histoire, le Seigneur Jésus agissait pour eux en tant que leur représentant devant le trône; il scella une alliance avec le Père, selon laquelle il s'acquerrait un peuple au prix de son propre sang.

 

          Noël était donc dans le cœur de Dieu de toute éternité, avant son accomplissement dans l'étable de Bethléhem. Il n'est pas une intervention divine, improvisée à la hâte, devant la situation catastrophique de l'humanité. Le Fils de Dieu naîtrait un jour sur la terre, et il mourrait sur la croix pour expier nos péchés. « Vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre héritée de vos pères, par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps. » (1 Pierre 1.18-20)

 

          Quand ce fut l'heure de Noël, Jésus n'a pas voulu demeurer de force l'égal du Père. Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu'il avait, il a paru comme un simple, devenant semblable à nous, et il s'est rendu obéissant jusqu'à la mort de la croix (Philippiens 2.6-8). Dieu a mis à exécution son dessein éternel par Jésus-Christ notre Seigneur (Éphésiens 3.11).

 

          Arrêtons-nous un instant, et soyons dans l'étonnement ! Dans la personne de Jésus, nous avons bénéficié d'un office céleste « aux jours de l'éternité ». « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui. » (Éphésiens 1.4) Christ ne s'est pas mis à nous aimer lorsque nous sommes venus dans le monde, mais il plaçait déjà ses délices dans les fils de l'homme avant qu'il y ait des fils de l'homme. « Dieu nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ. » (Éphésiens 1.5) Jésus pensait à nous et, d'éternité en éternité, il a placé son affection en nous.

 

          S'est-il déjà occupé de notre salut depuis si longtemps, et ne l'achèvera-t-il pas ? A-t-il agi pour nous sauver depuis les jours de l'éternité, et nous perdra-t-il maintenant ? N'a-t-il pas prié en ces termes: « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde » (Jean 17.24) ?Nous a-t-il portés dans sa main comme un précieux joyau, et nous laissera-t-il maintenant glisser entre ses doigts ? Il a dit que personne ne nous ravirait de sa main (Jean 10.28). Nous a-t-il élus avant que les montagnes ne paraissent, que les profondeurs de la mer ne soient creusées, et nous rejettera-t-il maintenant ? Impossible ! Réjouissons-nous de ce que nos noms sont écrits dès la fondation du monde dans le livre de vie de l'Agneau qui a été immolé (Apocalypse 13.8).

 

          Soyons assurés que Christ ne nous aurait pas aimés aussi longtemps à moins qu'il n'ait un amour immuable. S'il pouvait se fatiguer de nous, cela se serait produit il y a bien longtemps déjà. S'il ne nous avait pas aimés d'un amour plus profond que l'enfer et plus fort que la mort, il se serait détourné de nous depuis longtemps.

 

          Dieu nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels. Que cette grâce éternelle soit le coussin sur lequel nous nous reposerons, quand bien même un grand tourbillon s'élèverait, et que les flots se jetteraient dans notre barque !

 

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