LA DESTRUCTION DES FORTERESSES

 

 

LA DESTRUCTION DES FORTERESSES

 

Ce que les hommes appellent « le salut » n'est que la première étape du projet de Dieu pour notre vie, qui est de nous rendre conformes, en caractère et en puissance, à l'image de Jésus. Si nous n'arrivons pas à considérer notre relation avec Dieu sous cet angle, nous tolérons qu'il reste en nous trop de zones inchangées. Détruire les forteresses, c'est détruire et faire disparaître ces vieilles façons de penser, pour que Jésus puisse vraiment manifester sa présence à travers nous.

 

 

Qu'est ce qu'une forteresse ?

 

« Car en marchant dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair ; car les armes de notre guerre ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour la destruction des forteresses » (2 Corinthiens 10.3-5).

Pour mener une délivrance à bonne fin, il faut commencer par enlever à l'ennemi ce dont il se sert pour se défendre. En parlant de combat spirituel, l'apôtre Paul a recours au mot « forteresse » pour définir les forteresses spirituelles à l'abri desquelles Satan et ses légions se tiennent cachés et trouvent protection. Ces forteresses existent dans les modes de pensée et les idées qui gouvernent les individus et les églises tout comme les sociétés et les nations. Avant de pouvoir revendiquer la victoire, il faut abattre ces forteresses et dépouiller Satan de son armure. Les armes puissantes de la Parole et de l'Esprit peuvent alors piller la maison de Satan avec efficacité.

Mais quel est le sens biblique du mot « forteresses »? Dans l'Ancien Testament, une forteresse était une demeure fortifiée qui servait à se protéger d'un ennemi. Nous voyons que David se cacha dans les forteresses du désert, à Horesha, pour échapper au roi Saül. C'étaient des structures naturelles, généralement des grottes, fort élevées, à flanc de montagne, très difficiles à attaquer. Ce fut l'image qu'eurent en tête les auteurs inspirés de la Bible quand ils utilisèrent le mot « forteresse » pour parler de réalités spirituelles puissantes et solidement défendues.

Une forteresse peut servir à nous protéger contre le diable, comme c'est le cas lorsque le Seigneur est notre forteresse (Psaume 18.2). Inversement, là où une activité démoniaque ou pécheresse, en nous, se trouve littéralement défendue par des pensées complaisantes à l'égard du mal, elle peut devenir une place défensive pour le diable. Les premières forteresses que nous allons dénoncer sont les mauvaises dispositions qui protègent et défendent notre ancienne vie égocentrique. Ce sont très souvent elles qui deviennent «les demeures fortifiées » de l'oppression démoniaque chez quelqu'un.

L'apôtre Paul définit une forteresse comme « les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu » (2 Corinthiens 10.5). Une forteresse démoniaque, c'est tout mode de pensée qui s'élève au-dessus de la connaissance de Dieu, et qui, de ce fait, garantit au diable le droit d'exercer son influence sur la vie consciente d'un individu.

Dans la plupart des cas, on ne parle pas de « possession ». L'auteur ne croit pas qu'un chrétien puisse être possédé parce que, quand quelqu'un est «possédé» par un démon, ce démon remplit son esprit de la manière dont le Saint-Esprit remplit l'esprit d'un chrétien.

Cependant les chrétiens peuvent subir l'oppression de démons qui peuvent occuper des systèmes de pensées non régénérées, surtout si ces pensées sont justifiées par des illusions ou de fausses doctrines. Un démon ne peut pas vous posséder, au sens habituel de la possession démoniaque, mais si vous refusez de vous repentir des pensées qui flirtent avec le mal, votre rébellion envers Dieu assure au diable une position dans votre vie.

Un grand nombre de chrétiens sont tourmentés par des craintes diverses. Ils ont reçu des conseils et ils ont prié à ce sujet, mais sans grand effet. Ils ont besoin de quelque chose de plus que la prière. C'est de délivrance dont ils ont besoin. Mais ils ne connaîtront probablement pas la délivrance avant d'avoir affronté et lié l'esprit de crainte et d'avoir, grâce à la repentance, abattu la forteresse de l'incrédulité.

On a enseigné à beaucoup de croyants que, s'ils avaient le Saint-Esprit, on ne pouvait les tromper. Mais cela aussi, c'est faux. L'Esprit de vérité nous a été envoyé parce que nous nous faisons tellement d'illusions. En fait l'idée même qu'on ne peut tromper un chrétien est déjà en soi une tromperie. Une fois que ce mensonge s'est insinué dans l'esprit d'un croyant, ses idées et ses opinions se figent et demeurent dans l'état d'immaturité spirituelle où il se trouve alors. Son âme est attaquée par toutes sortes d'esprits qui se savent protégés par l'armure des pensées et des doctrines appartenant à cette personne.

Il est extrêmement difficile de briser le pouvoir de l'illusion religieuse, car la nature même de la «foi » est de ne laisser aucune place au doute. Quand une personne a été trompée, elle ne le reconnaît pas, précisément parce qu'elle a été trompée ! Malgré tout ce que nous croyons savoir, il nous reste encore une chose à apprendre : nous pouvons nous tromper. Si nous refusons d'accepter cette vérité, comment pourrons-nous jamais revenir de nos erreurs?

Toute zone de notre cœur ou de notre pensée qui n'est pas livrée à Jésus-Christ est vulnérable aux attaques sataniques. Et c'est là, dans les pensées non crucifiées de l'intelligence du croyant, que la destruction des forteresses est d'une importance capitale. C'est la raison pour laquelle il faut acquérir ce que les Écritures appellent « l'humilité du cœur », avant qu'une vraie délivrance devienne possible. Quand nous découvrons en nous de la rébellion contre Dieu, nous ne devons ni nous défendre ni nous excuser. Nous devons plutôt humilier notre cœur et nous repentir, en croyant que Dieu nous changera.

Vous voyez, Satan se nourrit du péché. Chaque fois qu'il y a un péché habituel dans la vie d'un croyant, on peut s'attendre à trouver une action démoniaque dans ce domaine. L'habitude de péché devient souvent la demeure d'un esprit qui prive le croyant de puissance et de joie et cette demeure (ou cette habitude) est une forteresse.

Vous pouvez ne pas être d'accord avec l'idée que les esprits mauvais peuvent hanter et occuper des dispositions d'esprit dans la vie d'un croyant, mais vous devez certainement être d'accord avec le fait que chacun d'entre nous a un esprit charnel qui est source de vaines imaginations et de pensées qui s'élèvent au-dessus de Dieu (2 Corinthiens 10.3-5). En venant à bout des systèmes de pensées charnelles (les forteresses qui protègent l'ennemi) nous venons à bout du diable.

Il n'y eut ni forteresses, ni mauvaises dispositions d'esprit, ni mauvais cheminement intellectuel dans la pensée de Christ. Avant de marcher vers la mort, Jésus fit remarquer : « le prince de ce monde vient, mais il n'a pas de prise en moi » (Jean 14.30). Satan n'eut aucune prise en Jésus. Nous voulons pouvoir dire, nous aussi, que Satan n'a pas de domaine secret en nous, pas de «bouton tentateur» sur lequel appuyer pour ouvrir un accès au mal dans notre âme. Quand les forteresses de notre pensée seront tombées, même s'il nous arrive encore de temps en temps de retomber dans le péché, nous marcherons dans une grande victoire. Et nous contribuerons à aider d'autres personnes à se libérer elles-aussi.

 

 

La repentance précède la délivrance

 

La destruction des forteresses commence par la repentance. Quand Jésus envoya ses disciples... «ils partirent et ils proclamèrent qu'il fallait se repentir. Et ils chassaient beaucoup de démons et ils opéraient des guérisons» (Marc 6.12-13). En ce qui concerne la délivrance des esprits qui empoisonnent les pensées, la repentance précède la délivrance et la délivrance entraîne souvent la guérison dans d'autres domaines.

Si vous êtes chrétien depuis quelque temps, vous avez certainement déjà vu s'écrouler bien des forteresses dans votre vie. Elles se sont écroulées quand vous vous êtes repentis et que vous êtes venus à Jésus. La délivrance n'est souvent pas plus difficile que cela quand une âme est bien disposée.

La délivrance est presque toujours impossible sans un certain degré de repentance, parce que, même lorsque l'esprit reçoit l'ordre de partir, si la façon de penser de l'individu n'a pas changé, son attitude complice du mal fera revenir cet esprit.

On voit un aspect du ministère de Christ dans le verset : « Ainsi seront révélées les pensées de bien des cœurs. » (Luc 2.35). Si vous voulez vraiment marcher avec Jésus, beaucoup de domaines dans votre mode de pensée seront dévoilés. Vous recevrez de Dieu une grâce et une puissance pour vous permettre de vous repentir et de croire qu'il vous communiquera sa vertu. Vous verrez tomber les forteresses et la victoire venir. Mais je dois vous mettre en garde : il y aura des pressions de votre chair et même du monde démoniaque pour minimiser ou vous fermer les yeux sur ce que Dieu exige de vous. Il se peut que vous soyez tentés de ne livrer qu'un semblant de péché ou une faute mineure, pour laisser l'essentiel de vos problèmes bien caché derrière de solides retranchements. Prenons conscience que l'énergie que nous déployons pour cacher nos péchés constitue le vrai « matériau » de construction d'une forteresse. Le démon que nous combattons se sert de vos pensées pour défendre son droit d'entrée dans votre vie.

 

Prions : Père céleste, il y a des domaines dans ma vie (nommez à haute voix vos péchés habituels) que je n'ai pas encore abandonnés totalement à mon Seigneur Jésus- Christ. Seigneur, pardonne-moi mes compromis. Je te demande aussi le courage d'envisager la destruction des forteresses sans mauvaise grâce ni tromperie délibérée dans mon cœur. Par la puissance du Saint-Esprit et dans le nom de Jésus, je lie les influences sataniques qui renforcent en moi le compromis et le péché. Je me soumets à la lumière de l'Esprit de vérité pour qu'elle révèle en moi les forteresses du péché. Avec les armes puissantes de l'Esprit et de la Parole, je proclame la chute de toutes les forteresses dans ma vie. Je décide, avec la grâce de Dieu, de ne plus avoir qu'une forteresse en moi : celle de la présence de Christ.

 

Je te remercie, Seigneur, de m'avoir pardonné et de m'avoir purifié de tous mes péchés. Et avec la grâce de Dieu, je m'engage à continuer dans cette voie jusqu'à ce que même les ruines de cette forteresse aient disparu de mes pensées.

 

Merci, Père, au nom de Jésus, amen.

 

Francis FRANGIPANE

 

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