03 - SON NOM EST UN PARFUM

« Ton nom est un parfum qui se répand;

C'est pourquoi les jeunes filles t'aiment.»

(Cantique des cantiques 1.3)

 

 

Dans la Bible, le Cantique des cantiques fait partied'un ensemble, celui des livres poétiques. Il est intéressant de noter le thème général de chacun des cinq livres poétiques:

 

Le livre de Job nous enseigne l'art de bien souffrir.

 

Le livre des Psaumes, l'art de bien prier.

 

Le livre des Proverbes, l'art de bien vivre.

 

Le livre de l'Ecclésiaste, l'art d 'employer convenablement les biens accordés ici-bas.

 

Le Cantique des cantiques, l'art suprême: celui du vrai et pur amour.

 

« Ton nom est un parfum qui se répand; c'est pourquoi les jeunes filles t'aiment ». Soulignons d'emblée, une fois de plus, que ces paroles sont à mettre dans la bouche des jeunes filles du harem, à l'adresse de Salomon.

 

Toutefois, ne devrions-nous pas, nous aussi, prononcer de telles paroles à l'égard de notre Bien-aimé, Jésus ?

 

Ton nom

 

Dans la pensée de celui qui le prononce, le nom se confond avec la personne elle-même, et il rappelle toutes les qualités qui font le charme de cette personne.

 

Ce verset présente le secret de l'amour pour Christ; un amour qui se trouve dans les cœurs vierges, c'est-à-dire non corrompus par les influences du monde. De tels cœurs apprécient le parfum du nom du Bien-aimé.

 

Notons que c'est dans ce verset que nous trouvons la première et la dernière mention du nom dans le livre du Cantique des cantiques. On ne le retrouve nulle part ailleurs.

 

Le nom du Seigneur, c'est lui-même, c'est sa renommée, sa grandeur. Ensuite seulement, le nom évoque son office royal, ses grâces, ses perfections morales, ses œuvres grandes et magnifiques. Son nom indique tout ce qu'il est en lui-même.

 

Si nous ne le connaissons pas, nous ne pourrons pas estimer les qualités et les traits qui sont vus en lui tout au long du livre, avec une grande richesse et une variété de détails.

 

Le Nouveau Testament s'ouvre comme le Cantiquedes cantiques. En effet, l'évangile selon Matthieu présente Christ dans toutes ses perfections.

 

Mais avant de parler de lui en dépeignant sa beauté et sa valeur morale, avant de proclamer ses œuvres, l'évangile nous présente son nom.

 

 Il est plus grand que les excellences et les grâces humaines qui ont brillé sur Jésus. C'est son nom qui a donné l'éclat, le caractère, le parfum à toutes les perfections se trouvant en lui.

 

Un ange du Seigneur vint dire à Joseph, à propos de Marie: « elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés... » (Matthieu 1.21). Et l'évangéliste précise: « Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète: Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous » (Matthieu 1.22-23).

 

L'évangile nous raconte tout ce que dit et fit Jésus,mais c'est sa personne même, ce qu'il est, qui répand le parfum sur toutes choses.

 

L'Ancien Testament s'ouvre comme le Cantique des cantiques. En entrant véritablement dans l'histoire d'Israël, Dieu se présente, avant tout autre chose, sous son nom: « Moïse dit à Dieu: J'irai donc vers les enfants d'Israël, et je leur dirai: Le Dieu de vos pères m'envoie vers vous.

 

Mais, s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? Dieu dit à Moïse: Je suis celui qui suis.

 

Et il ajouta: C'est ainsi que tu répondras aux enfantsd'Israël: Celui qui s'appelle « Je suis » m'a envoyé vers vous » (Exode 3.13-14). Désormais, toute l'histoire d'Israël sera rattachée à ce nom.

 

Quel est le cœur purifié par la foi qui discernera que, dans tous les mouvements de Jésus, dans chaque circonstance, c'est un parfum de Dieu qui s'élevait ? Nous posons-nous la question:

 

 Qui est-il ? Quel est son nom ? » Le livre des Proverbes nous rapporte les paroles d'Agur, fils de Jaké: « Qui est monté aux cieux, et qui en est descendu ?

 

 Qui a recueilli le vent dans ses mains ? Qui a serré les eaux dans son vêtement ? Qui a fait paraître les extrémités de la terre ? Quel est son nom, et quel est le nom de son fils ? Le sais-tu ? » (Proverbes 30.4).

 

Un parfum qui se répand

 

C'est son nom qui donna un parfum divin, infini, à tout ce que fit et dit Jésus.

 

En Jésus, toutes les grâces étaient là: douceur, bonté, humilité...Mais ce qui donnait à toutes ces vertus excellentes  le parfum le plus riche, le plus agréable, le plus suave, c'était une vie divine ici-bas.

 

L'Écriture dit, à propos du Messie: « Tu aimes la justice, et tu hais la méchanceté; c'est pourquoi, ô Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile de joie, par privilège sur tes collègues. La myrrhe, l'aloès et la casse parfument tous tes vêtements; dans les palais d'ivoire les instruments à cordes te réjouissent... » (Psaume 45.8-9).

 

 Et le psalmiste ajoute: « Je rappellerai ton nom dans tous les âges: aussi les peuples te loueront éternellement et à jamais » (Psaume 45.18).

 

Le nom hébreu pour « parfum » est « schémen ». Il ressemble beaucoup au mot hébreu « schem » signifiant « nom ». N'y aurait-il pas là une confirmation de cette réalité: c'est bien la personne du Bien-aimé qui répand des flots de grâces divines.

 

Son nom est un parfum répandu dans tous les âges:« Je rappellerai ton nom dans tous les âges: aussi les peuples te loueront éternellement et à jamais » (Psaume 45.18).

 

C'est un parfum répandu sur les êtres en flots de bénédictions: « Son nom subsistera toujours, aussi longtemps que le soleil son nom se perpétuera; par lui on se bénira mutuellement, et toutes les nations le diront heureux » (Psaume 72.17).

 

C'est un parfum répandu par les siens en tout lieu: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance !(2 Corinthiens 2.14).

 

Son nom fut un parfum se répandant en tout lieu.« Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple.

 

Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques; et il les guérissait » (Matthieu 4.23-24).

 

Après que Jésus ait ressuscité la fille de Jaïrus, « le bruit s'en répandit dans toute la contrée » (Matthieu 9.26).

 

Jésus guérit deux aveugles dans une maison. « Dès qu'ils furent sortis, ils répandirent sa renommée dans tout le pays » (Matthieu 9.31).

 

Dans une synagogue, Jésus délivra un homme possédé d'un esprit impur. « Sa renommée se répandit aussitôt dans tous les lieux environnants de la Galilée » (Marc 1.28).

 

« Jésus, revêtu de la puissance de l'Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d'alentour » (Luc 4.14).

 

« Sa renommée se répandait de plus en plus, et les gens venaient en foule pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies » (Luc 5.15).

 

Jésus ressuscita le fils d'une veuve de Naïn. « Tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu disant: Un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple. Cette parole sur Jésus se répandit dans toute la Judée et dans tout le pays d'alentour » (Luc 7.16-17).

 

A propos du verset que nous étudions, une autre traduction dit: « Ton nom est une huile jaillissante », c'est-à-dire une huile inépuisable, intarissable.

 

 Le mot hébreu «turak » évoque une huile qui coule sans fin, avec une idée de ruissellement, de purification. Comment ne pas penser alors à l'onction bénie faisant partie de notre héritage spirituel en Christ et par Christ ? « 

 

Pour vous, vous avez reçu l'onction de la part de celuiqui est saint, et vous avez tous de la connaissance...Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu'elle est véritable et qu'elle n'est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu'elle vous a donnés » (1 Jean 2.20,27).

 

Notre sens de l'odorat

 

Le sens de l'odorat a une contrepartie spirituelle. Certaines caractéristiques de Christ ne peuvent s'apprécier ni par la vue, ni par l'ouïe, ni par le toucher ou le goût – je parle ici sur un plan spirituel- mais par l'odorat. Le texte d'Esaïe 11.3, parlant du Messie, se traduit littéralement: « Sa satisfaction d'odorat sera la crainte de l'Éternel ».

 

 Ce qui signifie que Jésus était capable de percevoir l'odeur de tout ce qui était en accord avec la crainte de Dieu le Père, et il la recherchait. Imitons-le, et gardons intacte cette faculté spirituelle!

 

Autrefois nous suivions l'odeur des choses que nous aimions. Aujourd'hui, nous cherchons le parfum de notre Bien-aimé.

 

Les cœurs vierges (symbolisés par « les jeunes filles » du Cantique 1.3) sont en état de discerner le parfum précieux de Christ. C'est pourquoi ils l'aiment !

 

Ce texte nous montre que l'amour de Christ est meilleur que toutes les joies terrestres ou naturelles.

 

Il nous indique aussi quels droits suprêmes le Seigneur a sur nos affections, et comment il se présente aux cœurs purs pour attirer leur amour.

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