LA ROUTE DU SANG

LA ROUTE DU SANG

 

          Comment parler de toi, cher Sauveur, sans parler de ton sang versé pour la rémission de nos péchés ? Comment oublier ? Tant de versets sacrés de ta sainte parole éveillent constamment ma conscience à la cruelle réalité de ta croix !

 

          Que le prix payé pour le rachat de mon âme fut cher ! Accorde-moi la grâce, en ce vendredi saint, de te suivre sur la via dolorosa, comme ils l'appelleront plus tard. Depuis Gethsémané, où tu fus seul à fouler au pressoir, jusqu'au Golgotha où tu vas mourir comme un maudit, chacun de tes pas me crie ton amour pour moi.

 

          Je sais que le combat que tu as livré au milieu des oliviers noirs fut terrible. Je sais, mais je ne puis comprendre. A genoux, en agonie, tu as prié si intensément pour accomplir la volonté de ton Père, que ta sueur est devenue comme des grumeaux de sang. Le sol du jardin sur lesquels ils tombèrent silencieusement en est le témoin.

 

          Et eux, ils dormaient. De tristesse.

 

          Te voici maintenant, avançant vers le Calvaire, arrosant de ton sang le chemin de la mort, le chemin de la vie. Fallait-il que mon péché soit horrible aux yeux saints du Père ! Faut-il que l'enfer soit une réalité aussi épouvantable, et le ciel une aussi sublime félicité, que tu aies versé une telle rançon pour me racheter !

 

          Toi, le Roi des rois, descendu de ton trône céleste, te voici maintenant couronné d'épines, le front ensanglanté. Ne serait-ce pas la divine folie dans la divine bonté ?

 

          Tu es l'Agneau qu'on mène à la boucherie. Tu as la puissance de les vaincre, tous ces révoltés, ces moqueurs, ces incrédules, mais tu ne résistes pas à leur brutalité. Dans ta faiblesse volontaire, véritable force divine, tu ne te retires pas en arrière. Tu as même livré ton dos à ceux qui te frappaient, et tes joues à ceux qui t'arrachaient la barbe. En cette heure de ténèbres, tu es pour beaucoup un sujet d'effroi. Ton visage est défiguré. Sous l'effet des gifles et des coups de poings rageurs, il diffère tellement du nôtre !

 

          Ils ne t'ont pas connu. Ils ne pourraient même pas te reconnaître.

 

          Avant même le Golgotha qui apparaît maintenant, ton corps ruisselle d'un sang rédempteur.

 

          Nous y voici, au lieu du crâne. Vont-ils réfléchir, revenir de leur aveugle endurcissement ? Mais non, leur intelligence restera obscurcie jusqu'à ton dernier cri. Qu'il est insupportable le bruit du marteau enfonçant les clous, mêlé aux vociférations d'une meute ivre de haine !

 

          La croix est dressée.

 

          Israël, voici ton Messie, ton rédempteur ! Il est l'Agneau qui s'offre, le Lion qui triomphe. Mais tu ne comprends. Tu ne comprends toujours pas.

 

          Ô monde perdu, chaque goutte du sang de la croix te lance un message, avant que tu ne sombres dans un chaos universel. Jésus meurt à notre place. Il prend sur lui tous nos péchés, afin que dans une démarche de repentance et de foi, nous obtenions le salut de notre âme.

 

          « En Jésus, nous avons la rédemption, la rémission des péchés par son sang, selon la richesse de sa grâce » (La Bible, épître aux Ephésiens 1.7).

 

          Jésus est « blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (La Bible, Esaïe 53.5).

 

          « Le sang de Jésus nous purifie de tout péché » (La Bible, 1° épître de Jean 1.7).

 

          « Ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous avez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d'un agneau sans défaut et sans tache » (La Bible, 1° épître de Pierre 1.18-19).

 

           « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1.9).

 

          La route du sang mène jusqu'au ciel. Jésus « est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint...avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle » (La Bible, épître aux Hébreux 9.12). « Ainsi donc...nous avons au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire » (La Bible, épître aux hébreux 10.19).

 

          Ô Jésus, en ce jour, je chante les sublimes paroles du cantique de Ruben Saillens:

 

Jésus, ô nom qui surpasse

tout nom qu'on puisse exalter

que jamais je ne me lasse

nom béni de te chanter

seule clarté qui rayonne

sur les gloires du saint lieu

seul nom dont l'écho résonne

dans le cœur même de Dieu

 

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