FOI HISTORIQUE DE NOS PERES OU FOI HYSTERIQUE DE NOS CONTEMPORAINS

 

FOI HISTORIQUE DE NOS PÈRES,

OU FOI HYSTÉRIQUE DE NOS CONTEMPORAINS ?

 

          Ce monde emprunte le chemin qui mène à l’enfer à une vitesse telle, que notre avion le plus rapide ressemble à une tortue ; mais hélas, peu d’entre nous se souviennent de la dernière fois où ils ont passé une nuit en prière pour demander à Dieu un réveil. Notre compassion ne s’émeut pas. Nous confondons échafaudage et bâtiment. La prédication actuelle, avec sa pâle interprétation des vérités divines, nous entraîne à confondre action et onction, commotion et création, branle-bas et réveil.

 

          Prier dans le secret, voilà le secret de la prière. Tout pécheur cesse de prier, tout homme de prière cesse de pécher. Nous sommes réduits à la mendicité et à la banqueroute, mais pas brisés, même pas courbés.

 

          La prière est profondément simple et simplement profonde. La prière est la forme de langage la plus simple que peuvent formuler des lèvres d’enfants ; toutefois, elle est si sublime qu’elle surpasse tout discours et épuise tout le vocabulaire de l’homme. Un geyser de paroles brûlantes ne signifie pas que Dieu sera impressionné ou touché. L’un des intercesseurs les plus ardents de l’Ancien Testament ne prononçait pas de paroles : « Ne faisant que remuer les lèvres, mais on n’entendait point sa voix. » (La Bible, 1 Samuel 1.13) Pas de linguiste ici ! Il existe des « soupirs inexprimables ».

 

          Sommes-nous descendus tellement en-dessous des normes du christianisme du Nouveau Testament que nous ne connaissions pas la foi historique de nos pères (dans toutes ses implications et ses manifestations), mais seulement la foi hystérique de nos contemporains ? La prière représente pour le croyant ce que le capital représente pour l’homme d’affaires.

 

          Quelqu’un niera-t-il que dans le cadre de l’Église moderne, l’argent constitue la principale source d’inquiétude ? Ce qui préoccupe le plus les églises actuelles, tourmentait le moins l’Église primitive. Nous mettons l’accent sur le besoin de payer, eux insistaient sur la nécessité de prier. Quand nous avons payé, l’endroit est acquis ; quand ils avaient prié, l’endroit était ébranlé !

 

          En matière de prière néo-testamentaire, inspirée par l’Esprit, qui prévaut contre les portes de l’enfer et qui brise le monde, jamais un héritage aussi important n’aura été transmis par un si grand nombre de personnes à si peu de légataires.

 

          Il n’existe pas de substitut à cette sorte de prière. Si nous ne prions pas ainsi, nous mourrons.

 

Léonard RAVENHILL

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