QUAND UN PAPILLON INSTRUIT LES CROYANTS

 

QUAND UN PAPILLON INSTRUIT LES CROYANTS

 

          La Bible dit : « Interroge les bêtes, elles t’instruiront » (Job 12.7).

 

          Connaissez-vous le Monarque ? Je ne vous parle pas d’un nouveau chef d’État, d’un nouvel Empereur, mais d’un papillon. C’est une créature magnifique, revêtue d’une coloration jaune orangé parsemée de nervures noires. Peut-être aurez-vous l’occasion de le voir butiner dans un pré fleuri d’asclépiades, plantes herbacées vivaces. Ces dernières sont regroupées en plus de 140 espèces inventoriées. Certaines d’entre elles sont la source exclusive de nourriture du Monarque. Il en demeure friand. Délaissées par les prédateurs et les oiseaux, leurs molécules étant un poison pour eux, elles sont pour ce papillon une source d’énergie indispensable.

 

          Et de l’énergie, le Monarque en a besoin. Il est l’un des rares papillons à vivre une migration spectaculaire. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est célèbre en Amérique. En groupes de millions d'individus, ils y migrent, sur plus de 4 000 kilomètres, deux fois par an, d'août à octobre vers le sud (surtout au Mexique), et au printemps vers le nord (de la région des grands lacs et du sud de la Californie vers l'état du Michoacan) . L'un des aspects les plus curieux de leur migration est que leur voyage du Sud au Nord se fait en plusieurs générations, alors que le voyage du Nord au Sud se fait en une seule.

 

          Des chercheurs ont montré qu'une légère baisse de température est le signal pour entamer la migration vers le nord. A la fin de l’été donc, la baisse de température et le raccourcissement des jours indiquent aux Monarques que le moment est venu de quitter leur aire de reproduction estivale et de voyager vers le sud pour hiverner. De grands rassemblements de Monarques quittent alors l’Amérique du Nord pour se rendre au Mexique.

          Imaginez une distance de 4.000 km à parcourir ! Ils volent en moyenne 200 km par jour et même par temps nuageux. Le nectar des fleurs leur servant de carburant, ils se posent régulièrement pour refaire le plein.

 

          Les raisons de cette migration et comment les papillons retrouvent le même lieu que leurs prédécesseurs après plusieurs générations demeurent partiellement énigmatiques. On sait que le Monarque utilise un genre de compas solaire situé dans son cerveau moyen, et des horloges circadiennes localisées dans ses antennes.

 

          Amis chrétiens, ne ressemblons-nous pas aux Monarques ? Depuis que nous avons dépouillés de notre vieille nature, rampant sur la souillure de cette terre ; depuis que la « chenille » est devenue « papillon » ; depuis que nous avons été lavés, justifiés, sanctifiés par le sang de Christ, nous sommes beaux, participants de la nature divine.

          Nous aussi, nous nous sommes engagés dans une grande migration. Nous sommes des centaines de millions en route vers la même destination : le ciel. De multiples générations sont arrivées avant nous. Nous allons les rejoindre.

 

          Ayant reçu Jésus-Christ comme le Maître de notre vie, il nous donne son Esprit-Saint pour nous guider dans notre marche. Il désire partager son plan avec nous, sa carte pour le voyage. Il dit : « Je suis le chemin, la vérité, et le vie. » (Jean14.6) Mystère insondable pour les impies, glorieuse réalité pour les croyants !

 

          Il nous faudra continuer de voyager malgré les intempéries, mais Dieu a aussi pourvu au « carburant ». En nous alimentant de la Parole de Dieu, nectar divin, nous pouvons renouveler nos forces chaque jour. Le psalmiste dit à Dieu : « Heureux ceux qui placent en toi leur appui !..Leur force augmente pendant la marche ». (Psaume 84.6,8) Le prophète Esaïe déclare : « Ceux qui se confient en l’Éternel renouvellent leur force...Ils courent, et ne se lassent point, ils marchent, et ne se fatiguent point. » (Esaïe 40.31)

          Si les Monarques ne se nourrissent pas suffisamment du nectar des fleurs, ils ne possèdent pas l’énergie nécessaire pour migrer, accumuler des réserves et continuer leur croissance. Il en est ainsi pour nous. La Parole de Dieu s’avère la nourriture essentielle à notre vie spirituelle.

 

          Avez-vous déjà invité le Seigneur Jésus dans votre vie ? Son Esprit habite-t-il en vous, pour vous conduire vers la destination céleste ? Avez-vous découvert la nourriture pour votre âme, dans la Parole de Dieu ?

 

Paul BALLIERE

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