L'AMOUR DE JESUS : NOTRE ORNEMENT SPIRITUEL

 

L’AMOUR DE JESUS : NOTRE ORNEMENT SPIRITUEL

 

« Mon bien-aimé est pour moi une grappe de troëne des vignes d'En-Guédi. »

(Cantique des cantiques 1.14)

 

          Sulamith parle à nouveau de son bien-aimé (comparez le verset 13). Un flot d'amour jaillit de son cœur. Jésus n'a-t-il pas dit que « c'est de l'abondance du cœur que la bouche parle » ?

 

Le sens du texte

 

          « Une grappe de troëne », ou « grappe de henné » (comme le traduit Darby).

 

          Cet arbuste porte une fleur blanche et odoriférante. Les femmes d'Orient en emploient les feuilles pour se teindre les paupières et certaines parties du visage, ainsi que les cheveux.

 

          Symboliquement, ces paroles font à nouveau allusion à l'odeur de Christ.

 

          « Des vignes d'En-Guédi ». Le henné croît dans les régions les plus chaudes telles que celles du hameau d'En-Guédi, sur la côte occidentale de la mer Morte. Nous invitons nos lecteurs à se reporter aux textes de 1 Samuel 24.1 et Ézéchiel 47.10.

 

          En-Guédi est une petite oasis, à la végétation luxuriante due à la source qui l'arrose. Elle est ici le symbole de Christ, de la vie d'en haut, de la source de l'Esprit. Elle évoque tout le fruit porté par le Fils de Dieu à la gloire du Père.

 

          En-Guédi signifie « la source du bouc ». Comment ne pas penser au sacrifice de Christ ? « Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée; il sera chassé dans le désert » (Lévitique 16.22).

 

          L'ancien nom d'En-Guédi est Hatsatson-Thamar. « ...Hatsatson-Thamar, qui est En-Guédi » (2 Chroniques 20.2). Hatsatson-Thamar signifie « élagage des palmiers ». Si les justes sont appelés à croître comme le palmier (Psaume 92.13), ils sont aussi émondés, élagués en Jésus-Christ, pour porter davantage de fruits.

 

Quelques leçons spirituelles

 

          En Orient, les femmes portent les fleurs de henné comme ornement. Avoir Jésus-Christ dans notre cœur en permanence, avec la conscience de son amour souffrant (symbolisé par le bouquet de myrrhe – voir notre précédente étude), nous amène à le porter aussi comme ornement. Aucun autre que Jésus ne devrait avoir d'attrait pour nous. Notre désir, loin des ornements extérieurs et mondains, est d'exprimer Christ pour le plaisir de Dieu. Du point de vue spirituel, notre seul ornement est celui de Christ. C'est ce que nous enseigne la grappe de henné. Si, au lieu d'étaler ce qui est de la chair, ou de ma nature humaine, j'exprime en actes et en paroles le caractère de Christ, je suis orné de ce qui est divin, et je m'en trouve heureux. Mais au contraire, si c'est ma personne que je mets en évidence, je sème pour ne récolter que le chagrin.

 

          Les fleurs du henné ne se trouvent que dans les vignes. D'ailleurs notre verset associe les deux. Or, dans les Écritures, la vigne est symbole de joie. Quand le Seigneur est mis en évidence dans notre vie, il en résulte pour nous une réelle joie spirituelle.

 

          Le parfum suave des fleurs du henné dépassant tout, donne l'occasion à Sulamith d'exprimer les raisons de son amour pour le bien-aimé. Il est incomparable. N'est-ce pas ce qu'est Jésus ? On a dit de lui: « Jamais homme n'a parlé comme cet homme ».

          Les témoins de ses œuvres proclamaient: « Nous n'avons rien vu de pareil »; et « il fait tout à merveille ».

          Ses disciples, témoins de son autorité et de sa puissance s'étonnaient: « Qui est celui-ci qui commande au vent et à la mer, et à qui ils obéissent ? ».

          Après qu'il eut chassé un démon, « tous furent saisis de stupéfaction, et ils se demandaient les uns aux autres: Qu'est-ce que ceci ? Une nouvelle doctrine! Il commande avec autorité même aux esprits impurs, et ils lui obéissent ! »

 

          Notons enfin une progression dans les versets 12 à 14. L'Écriture souligne en premier lieu le parfum de l'amour pour le bien-aimé: « Mon nard exhale son parfum ».

          Ensuite, la Parole de Dieu fait allusion au parfum de l'amour souffrant du bien-aimé pour la bien-aimée. C'est le bouquet de myrrhe. Cet amour est bien présent dans la nuit, et dans l'intimité du cœur de la fiancée.

          Enfin, il est fait mention de la grappe de henné: l'ornement et l'odeur publics du bien-aimé.

 

          Les trois réalités se tiennent. Nous aimons Jésus. Son amour, celui de la croix, est dans notre cœur. Et nous portons cet amour aux autres.

 

Paul BALLIERE

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