LE JEUNE ET LE PROBLÈME DE LA SOLITUDE

 

LE JEUNE ET LE PROBLÈME DE LA SOLITUDE

(1° partie)

 

          Lorsque l’Éternel a inspecté sa création au début de l’histoire de l’humanité, il a déclaré : « Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide semblable à lui » (Genèse 2.18). Il savait que sa créature suprême – comme lui – désirerait communiquer avec son semblable.

          « La solitude, a écrit le poète aveugle John Milton, est la première chose que le Seigneur a décrétée mauvaise. »

          En créant Eve, Dieu a pourvu au besoin de communication. Toutefois, quand les premiers êtres humains ont péché, une brèche s’est formée – pour la première fois – entre Dieu et eux, ainsi qu’entre l’homme et la femme. Le péché, avec son cortège d’égoïsme, de conflits et de solitude, a fait irruption dans le monde.

 

La solitude dans la Bible

 

          La Bible parle du problème de la solitude. Elle apparaît, même dans la vie de certains que l’on serait tenté d’appeler des « géants de la foi ».

          Jacob, par exemple. La Bible dit : « Jacob demeura seul. » (Genèse 32.24)

          David pria en ces termes : « Regarde-moi et aie pitié de moi, car je suis abandonné et malheureux. » (Psaume 25.16)

          Et que dire du prophète Élie, assis sous un genêt, dans le désert, et demandant la mort. A plusieurs reprises, il dit à l’Éternel : « Je suis resté, moi seul... » (1 Rois 19.10, 14)

          Nous pourrions évoquer la solitude de Moïse, de Jérémie...

          Jean a terminé sa vie seul dans l’île de Patmos.

          L’apôtre Paul, apparemment, a passé ses derniers jours en prison. Il écrit à Timothée : «Tu sais que tous ceux qui sont en Asie m’ont abandonné... » (2 Timothée 1.15) : et encore : « Viens au plus tôt vers moi ; car Démas m’a abandonné, par amour pour le siècle présent, et il est parti pour Thessalonique ; Crescens est allé en Galatie, Tite en Dalmatie. » (2 Timothée 4.9-10)

 

Le problème de la solitude

 

          La solitude est un état d’esprit pénible, comme un nœud dans l’estomac. Cela peut être légèrement déprimant ou totalement paralysant. Le Dr Gary R. Collins déclare: « La solitude est la pénible prise de conscience que nous manquons de contacts significatifs avec les autres. Elle se traduit par un sentiment de vide intérieur qui s’accompagne de tristesse, de découragement, d’un sentiment d’isolement, d’agitation intérieure, d’angoisse et d’un désir ardent d’être nécessaire à quelqu’un d’autre ».

 

          Une étude du psychanalyste Michael Whitenburgh, qui travaille dans des cliniques pour les gens stressés à Liverpool et à Londres, a révélé que la plus grande peur des Britanniques – avant la claustrophobie, la peur des insectes et la crainte de prendre l’avion – c’était celle de la solitude.

 

          Un psychologue interrogé sur la relation entre la solitude et la maladie a répondu : « C’est comme si vous me demandiez la relation qu’il y a entre l’air et la santé ».

 

          Si la solitude est un problème crucial pour les adultes, elle l’est encore plus pour les jeunes.

 

          Cher jeune, est-ce ton problème ? Sens-tu la solitude te terrasser, te hanter et te faire terriblement souffrir ?

 

          On prétend que ce sont les adolescents qui ont le plus de problèmes de solitude. En effet, c’est à cet âge qu’on éprouve le plus vif besoin d’acceptation sociale ; les adolescents ne se considèrent plus comme des enfants, et la plupart s’efforcent de se démarquer de leur famille. Les liens avec les groupes de copains sont extrêmement importants pour eux, et la pression qui en résulte est parfois considérable. Même si un adolescent grandit au sein d’une atmosphère familiale harmonieuse, il risque de souffrir terriblement de la solitude s’il n’a pas de bonnes relations avec ses pairs.

 

          Tu es d’accord ?

 

Les visages de la solitude

 

          Souffres-tu d’une solitude affective ? Ressens-tu l’absence ou la perte d’une relation psychique profonde avec une ou plusieurs personnes ? Tu te sens « affectivement » solitaire et totalement isolé. Sache que tu ne peux t’en sortir qu’en établissant de nouvelles relations significatives avec les autres. Ce « pont » que tu vas construire vers les autres est la base de la résolution de ton problème intérieur.

 

          Ta solitude peut être sociale. Elle engendre un sentiment de marasme, d’angoisse et d’insignifiance. Tu as l’impression d’être « à côté de la plaque », en marge de la vraie vie. Ce dont tu as besoin alors, c’est d’un groupe d’amis qui te soutiennent. Tu dois apprendre l’art de nouer des relations avec les autres. Cela te paraît une montagne infranchissable ? La Parole de Dieu insiste sur la nécessité de nous aimer, de nous aider, de nous encourager, de nous pardonner mutuellement. L’expression « les uns les autres », rencontrée si souvent dans le Nouveau Testament, est la source même de ta restauration. Lis et relis les épîtres, souligne tous les versets où tu rencontres cette expression. Demande ensuite au Seigneur la force de les mettre en pratique. Va vers les autres. Applique « l’ordonnance » divine. Le Seigneur est le médecin de l’âme et du corps, le meilleur qui soit. Il t’ouvre ainsi le chemin de la guérison.

 

          A moins que ta solitude ne soit existentielle. N’aie pas peur du mot. Qu’est-ce que cela signifie ? Tu éprouves un sentiment terrible d’isolement parce qu’en réalité tu es séparé de Dieu, et tu as l’impression que la vie n’a ni signification, ni but. Sache que ce sentiment ne disparaît que grâce à une communion croissante avec Dieu. Si tu as lâché la main du Seigneur, reviens à lui dans la repentance. Mets de l’ordre dans ta vie. Abandonne ce qui t’a souillé et qui déplaît à ton Dieu. Reprends le chemin de la piété. Lis ta Bible. Prie. Fréquente à nouveau ton église, ton groupe de jeunesse. Le fils prodigue était seul dans les champs, totalement perdu. Lorsqu’il prit la décision de revenir vers son père, il obtint le pardon, bénéficia d’une vraie réhabilitation, et retrouva avec bonheur les gens de la maison : membres de famille, serviteurs, et amis. Les guenilles de la solitude furent échangées contre la robe de l’allégresse et de la joie.

 

          Es-tu ce jeune qui ne connaît pas Jésus, et qui, « par hasard », lis cet article ? Tu es tellement seul et dégoûté de la vie, que tu as même pensé à mettre fin à tes jours. Il y a mieux à faire, crois-moi ! Jésus t’aime, il a donné sa vie sur la croix pour pardonner tes péchés et transformer ton existence. Il est mort à ta place. Il a subi la condamnation que méritent tes vices et tes passions. Demande-lui pardon pour ta vie misérable. Crois ce que la Bible dit: si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner. Invite-le dans ton existence. Tu peux repartir à zéro dans une vie nouvelle, avec Jésus. Oui, c’est possible.

          Rejoins des jeunes et des adultes qui partagent la même foi dans le Christ. N’hésite pas à nous écrire (via ce site internet) pour toute question, conseils, ou renseignements concernant des lieux de réunions chrétiennes.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

          Nous avons parlé du problème de la solitude ; dans un prochain article nous étudierons les causes de la solitude chez les jeunes.