ONCTION EN CHAIRE, ACTION CHEZ LES CROYANTS

 

ONCTION EN CHAIRE,

ACTION CHEZ LES CROYANTS

 

          Avant son expérience du chapitre six, Esaïe prédisait bien des malheurs à beaucoup de gens. Maintenant, il fait un examen de conscience et s’écrie : « Malheur à moi ! » « Me voici, me voici, O Seigneur, devant toi avec mon besoin de prière ! » Combien cela est vrai ! Subsiste-t-il des greniers de l’esprit qui recèlent des images impures ? Gardons-nous des cadavres dans les placards de notre cœur ? Pourrons-nous inviter le Saint-Esprit à marcher avec nous, la main dans la main le long des couloirs de notre âme ? Trois personnes cohabitent en chacun de nous : celle que nous pensons être, celle que les autres pensent que nous sommes, et celle que Dieu sait que nous sommes.

 

          Si nous n’aspirons pas désespérément à connaître la victoire réelle, nous faisons preuve de beaucoup d’indulgence envers nous-mêmes, et de beaucoup de dureté envers les autres ! l’ego s’aime toujours bien.

 

          Trop souvent nous refusons de nous regarder en face de crainte que cette vue ne nous rende malades. Invitons l’œil pénétrant de Dieu à localiser ce « moi » corrompu, souillé et répugnant. Qu’il soit alors arraché de nous et « crucifié avec lui […] pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » (Romains 6.6)

 

          Cela ne servira à rien de désigner le péché par quelqu’autre nom en disant : « Lui a un caractère de cochon ; moi, ce n’est qu’une indignation justifiée ! »

          « Elle est susceptible ; mon irritabilité n’est due qu’à un simple problème de nerfs ».

          « Il est cupide ; je ne fais qu’agrandir mon affaire ».

          « Il est entêté ; j’ai des convictions ».

          « Elle est orgueilleuse ; j’ai des goûts distingués ».

          Si vous considérez les choses sous cet angle, vous trouverez une excuse pour tout.

 

          Cependant l’Esprit ne nous épargnera pas et ne nous trompera pas si nous nous exposons à son examen infaillible. Jésus demanda à l’aveugle : « Que veux-tu que je te fasse ? Rabbouni, lui répondit l’aveugle, que je recouvre la vue » (Marc 10.51). Prions aussi pour recouvrer la vue – la vue des choses élevées, intérieures et extérieures ! Alors, comme Esaïe, tandis que nous lèverons les yeux, nous verrons le Seigneur dans toute sa sainteté ; quand nous regarderons en nous, nous découvrirons qui nous sommes, notre besoin de purification et de puissance ; et, jetant un coup d’œil au-dehors, nous apercevrons un monde qui périt, et a besoin du Sauveur !

 

          « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur ! Éprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (Psaume 139.23-24).

 

          Alors seulement, se manifesteront l’onction en chaire et l’action chez les croyants !

 

Léonard RAVENHILL

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