LA MAISON DU VIN

 

LA MAISON DU VIN

 

« Il m'a fait entrer dans la maison du vin. »

(Cantique des cantiques 2.4)

 

          La maison du vin était une sorte de lieu de récréation où se réunissaient les jeunes gens et les jeunes filles. Sulamith s'imagine bénéficier en ce moment même d'une réunion de ce genre avec son bien-aimé.

 

          Cette maison du vin suggère une compagnie joyeuse. La Bible dit: «...Le vin...réjouit le cœur de l'homme, et fait plus que l'huile resplendir son visage » (Psaume 104.15); et encore: « Le vin rend la vie joyeuse. » (Ecclésiaste 10.19)

          N'est-ce pas l'image de notre participation aux joies de notre Bien-aimé Seigneur Jésus-Christ, et du partage de l'allégresse spirituelle ?

 

          « Il m'a fait entrer ». Personne n'aurait pu le faire. Il m'a amené à l'endroit de la plénitude de la bénédiction. Il s'est servi de sa Parole, des apôtres et des prophètes pour la réalisation de ses desseins bienveillants.

 

          La maison du vin est une merveilleuse figure de l'Esprit de Dieu. Elle n'a rien d'exagéré, mais elle exprime au contraire ce qui est vrai et réel sur le plan spirituel.

 

La maison du vin à notre conversion

 

          Alors que nous étions égarés dans la folie de nos iniquités, Dieu nous a invités chez lui, dans la maison du vin. Voici en quels termes la Bible parle de l'appel de Dieu: « La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes. Elle a égorgé ses victimes, mêlé son vin, et dressé sa table. Elle a envoyé ses servantes, elle crie sur le sommet des hauteurs de la ville: que celui qui est stupide entre ici ! Elle dit à ceux qui sont dépourvus de sens: Venez, mangez de mon pain, et buvez du vin que j'ai mêlé; quittez la stupidité, et vous vivrez, et marchez dans la voie de l'intelligence ! » (Proverbes 9.1-6)

          Le prophète Esaïe confirme cet appel en disant de la part de l'Éternel: « Vous tous qui avez soif, venez aux eaux, même celui qui n'a pas d'argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! Pourquoi pesez-vous de l'argent pour ce qui ne nourrit pas ? Pourquoi travaillez-vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc, et vous mangerez ce qui est bon, et votre âme se délectera de mets succulents. Prêtez l'oreille, et venez à moi, écoutez, et votre âme vivra: Je traiterai avec vous une alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs envers David. » (Esaïe 55.1-3)

 

          Parlant de la transformation complète qu'opère l'Évangile dans une vie, Jésus dit: « On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement, les outres se rompent, le vin se répand, et les outres sont perdues; mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le vin et les outres se conservent. » (Matthieu 9.17)

          Ces textes font allusion à l'invitation universelle de Dieu, qui aura sa consommation finale dans le royaume céleste, selon ce que dit Jésus: « Je vous déclare que plusieurs viendront de l'orient et de l'occident, et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux. » (Matthieu 8.11)

          Pour que nous puissions entrer dans la maison du vin, et goûter à l'excellence du moût divin, Jésus dut être « pressé » à la croix. Le Père, le Vigneron céleste, a donné son Fils, appelé dans l'Évangile « le vrai cep ». Jésus dit en effet: « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron » (Jean 15.1).

 

          Être « enivré » de cette vie nouvelle est une chose désirable. Des multitudes, depuis des siècles, sont entrés dans la maison du vin. Parmi les premiers, nous trouvons Zachée. La maison de ce chef des publicains, maison du péché, de la malhonnêteté, du vol et de l'avarice, devint la maison du vin (Luc 19.1-10).

          La maison de Lévi devint aussi la maison du vin. « Après cela, Jésus sortit, et il vit un publicain, nommé Lévi, assis au lieu des péages. Il lui dit: Suis-moi. Et, laissant tout, il se leva et le suivit. Lévi lui donna un grand festin dans sa maison, et beaucoup de publicains et d'autres personnes étaient à table avec eux. » (Luc 5.27-29) Le publicain devint apôtre du Christ.

 

La maison du vin dans l'expérience du baptême du Saint-Esprit

 

          Les disciples du Seigneur sont entrés dans « la maison du vin » le jour de la Pentecôte, à Jérusalem. La Bible dit: « Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d'eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d'autres langues, selon que l'Esprit leur donnait de s'exprimer. Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous dans l'étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres: Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle ? Parthes, Mèdes, Elamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l'Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l'Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu ? Ils étaient tous dans l'étonnement, et, ne sachant que penser, ils se disaient les uns aux autres: Que veut dire ceci ? Mais d'autres se moquaient, et disaient: Ils sont pleins de vin doux. » (Actes 2.1-13)

 

          Non, ils n'étaient pas ivres. C'était seulement neuf heures du matin. Mais ils étaient remplis du Saint-Esprit. Ils venaient d'entrer dans la maison du vin céleste ! Plus tard, l'apôtre Paul écrira aux chrétiens d’Éphèse: « Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit; entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur; rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. » (Éphésiens 5.18-20)

 

          Je crains que nous soyons devenus trop « sages ». Nous avons grand besoin de retrouver l'ivresse de l'Esprit, et pour ce faire, d'entrer dans la maison du vin de Dieu.

          N'ayons pas honte de l'expérience « pentecôtiste » regardée, dans certains milieux évangéliques, comme du fanatisme, du déséquilibre psychique, ou plus encore comme une œuvre diabolique. Dussions-nous en porter l'opprobre, elle est en réalité notre joie et notre force.

 

La maison du vin pour la jouissance éternelle de la félicité céleste

 

          Après avoir institué le repas, mémorial de son sacrifice à la croix, Jésus dit: « ...Je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où j'en boirai du nouveau avec vous dans le royaume de mon Père » (Actes 26.29). Ce jour-là, quels délices pour nous ! Nous serons avec Jésus dans la maison du vin, et pour l'éternité.

 

          Cherchons donc à progresser dans les voies de Dieu en nous instruisant, et en nous renouvelant dans la connaissance et la sagesse divines.

 

Paul BALLIERE

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