OU SONT LES ELIE DE DIEU ?

 

OU SONT LES ÉLIE DE DIEU ?

 

          A la question : « Où est le Dieu d’Élie ? », nous répondons : « là où il a toujours été, sur son trône ! » Mais où sont les Élie de Dieu ? Nous savons qu’Élie était « un homme de la même nature que nous » (Jacques 5.17), mais malheureusement, nous ne sommes pas des hommes de prière comme lui ! Un homme qui prie équivaut à une majorité, car Dieu est avec lui. Aujourd’hui, Dieu laisse les hommes de côté, non parce qu’ils sont trop ignorants, mais parce qu’ils se montrent trop indépendants. Frères, nos capacités se changent en handicaps, et nos talents en pierres d’achoppement !

 

          Sorti de l’obscurité, Élie s’avança sur la scène de l’Ancien Testament, homme adulte et mûr. La reine Jézabel, cette fille du diable, avait mis en déroute les sacrificateurs de Dieu et les avait remplacés par des hauts lieux consacrés à de fausses divinités. Des ténèbres recouvraient la terre, une obscurité profonde enveloppait le peuple qui buvait l’iniquité comme du petit-lait. Tous les jours, le pays souillé par des temples païens et des rites idolâtres, voyait des volutes de fumée qui s’élevaient d’un millier d’autels.

 

          Tout cela se déroulait au milieu d’un peuple qui reconnaissait Abraham comme père, et dont les ancêtres avaient crié à l’Éternel dans leur désarroi. Ils les avaient délivrés de toutes leurs détresses. Le Dieu de gloire les avait bien abandonnés ! Le sel avait perdu sa saveur ! L’or s’était terni ! Mais, dans cette chute spirituelle incontrôlée , Dieu a suscité un homme – pas un comité, ni un groupe, ni un ange, mais un homme, un homme de la même nature que nous ! Dieu cherchait un homme, non pour prêcher, mais pour « se tenir sur la brèche ». Comme Abraham, Élie se tenait maintenant devant l’Éternel. De ce fait, le Saint-Esprit béni résuma la vie d’Élie en deux mots : « Il pria ». Aucun homme ne peut faire davantage pour Dieu ou pour ses semblables. Si dans l’Église actuelle, les conseillers cherchaient avec intensité le Seigneur dans la prière, nous aurions un réveil d’ici un an !

 

          De tels hommes de prière apportent toujours de grands bienfaits à leur nation. Élie était cet homme. Il avait entendu une voix, vu une vision, goûté une puissance, affronté un ennemi et, avec Dieu pour partenaire, il remporta une victoire. Les larmes qu’il versa, les agonies de l’âme qu’il endura, les gémissements qu’il poussa, se trouvent tous recensés dans le livre des chroniques des faits et gestes de Dieu. A la fin, Élie en sortit pour prophétiser avec une infaillibilité divine. Il connaissait la pensée de Dieu. Il en résulta que lui – lui tout seul – paralysa une nation entière et modifia le cours de la nature. Cet homme se dressa aussi majestueux et inébranlable que les montagnes de Galaad, tandis que d’une seule parole il fermait les cieux. Par la clef de la foi, qui entre dans toutes les serrures, Élie verrouilla les cieux, mit la clef dans sa poche, et fit trembler Achab. Bien qu’il soit absolument merveilleux de voir Dieu s’emparer d’un homme, la terre peut connaître une merveille plus grande encore, un homme qui s’empare de Dieu.

 

Leonard RAVENHILL

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