NOUS AVONS BESOIN D'UN RÉVEIL AUJOURD'HUI

 

NOUS AVONS BESOIN D’UN RÉVEIL AUJOURD’HUI

 

          En 1835, Titus Coan débarqua sur la côte de Hawaï. Dès sa première tournée, des multitudes affluèrent pour écouter son message. Il était tellement pressé par les foules assoiffées de Dieu qu’il avait à peine le temps de prendre ses repas. Il lui est arrivé de prêcher trois fois avant de pouvoir déjeuner le matin. Il avait conscience d’une action puissante et mystérieuse, venant directement de DIEU.

 

          En 1837, le feu du réveil éclata, et la population tout entière devint son auditoire. Il prêchait communément à 15.000 personnes à la fois. Ne pouvant les atteindre tous, les gens venaient à lui, et ce fut un « rallye » immense qui se prolongea pendant deux semaines entières. Il n’y avait pas une heure, de jour ou de nuit, où un auditoire de 2 à 6.000 personnes ne pût être rassemblé immédiatement à l’appel de la cloche.

 

          Des pleurs, des sanglots, des tremblements, des cris d’angoisse couvraient parfois même la voix du prédicateur ; chez plusieurs la conviction de péché était si intense qu’ils tombaient évanouis. Certains s’écriaient : « Oh ! l’épée de l’Esprit m’a transpercé ! » Le moqueur lui-même, venu là pour s’amuser, tombait à terre comme un chien mort, en criant : « Dieu m’a frappé ! Dieu m’a frappé ! » Un jour, dans une réunion en plein air, de 2.000 personnes, quelqu’un s’écria : « Que dois-je faire pour être sauvé ? » et demanda comme le péager : « Sois apaisé envers moi, qui suis le pécheur ! » Et cette supplication fut répétée comme un écho par la congrégation tout entière. Pendant une demi-heure, Coan ne put placer un mot, il ne pouvait que contempler, en silence, l’œuvre de grâce du Seigneur.

 

          Des ennemis furent réconciliés, des buveurs délivrés de leur vice, des adultères purifiés et des meurtriers dévoilés et pardonnés. Bien des escrocs restituèrent leurs larcins et les péchés de vies entières furent confessés et abandonnés. Dans l’espace d’une année 5.244 personnes se joignirent à l’Église, et un certain dimanche, on put compter jusqu’à 1.705 baptêmes et 2.400 participants à la Table du Seigneur ; beaucoup étaient autrefois parmi les plus vils pécheurs, mais aujourd’hui ils étaient devenus des saints de Dieu ! Quand Titus Coan quitta le pays, il avait baptisé 11.960 convertis venus au Seigneur par son moyen.

 

          Frères et sœurs, nous avons besoin d’un réveil spirituel authentique, aujourd’hui plus que jamais, et plus que de n’importe quoi d’autre. Certains prédicateurs n’ont-il pas mieux à faire, du haut de la chaire, que de commenter les séries télévisées, ou de consacrer le premier quart d’heure de leur « message » à faire l’éloge d’un acteur de cinéma ?

 

          Notre patrie bien-aimée n’a-t-elle pas besoin d’une manifestation puissante de l’Esprit de Dieu ? N’en sentez-vous pas le besoin ? A moins que vous n’y croyiez pas, ou plus. Il est si facile de cacher notre incrédulité par de « sages » et « nobles » arguments : « C’est la fin des temps...La Parole de Dieu a annoncé ces temps difficiles...Aujourd’hui, on ne peut plus prêcher comme avant, on ne peut plus conduire les églises comme autrefois...Il faut s’adapter, se connecter au monde... » Savez-vous que l’enfer a encore une multitude de masques à offrir pour couvrir notre tiédeur « laodicéenne » ? Nous poudrons notre langueur et notre paresse spirituelles avec le fond de teint d’arguments plus subtils et plus douteux les uns que les autres. Le diable n’attendait que cela, et les démons nous applaudissent.

 

          Que deviennent nos réunions d’évangélisation dans nos églises ?..Quand il y en a encore ! Pourtant la Parole de Dieu déclare : « Quand le bien abonde, ceux qui le mangent abondent ». Les carouges qui devraient rester dans les auges des pourceaux seraient-ils arrivés dans la maison du Père ? Ne nous étonnons pas si les fils prodigues ne reviennent pas. Pourquoi le feraient-ils ?

 

          La croix est-elle prêchée ? Le péché est-il dénoncé ? La nécessité de la repentance est-elle proclamée ? L’horreur de l’enfer est-il dépeint ? Pardon, il ne faut pas faire peur aux gens ; ils ne doivent pas se convertir par crainte de la perdition. Nous sommes beaucoup plus sages que Jésus lui-même, qui osa parler avec force détails des souffrances du riche dans le feu éternel. Si notre Maître revenait, nous lui proposerions certainement un recyclage, une remise à niveau dans certains de nos centres de formation biblique !

 

          Nous ne bougerons pas notre France en amenant nos jeunes à danser sur les trottoirs de nos villes. Au mieux, les spectateurs bougeront leur corps. Aurions-nous honte du vieil Évangile, qui pourtant n’a pas pris une seule ride ? Le scandale de la croix aurait-il donc disparu ? Le virus de la Galatie antique est de retour, et nous sommes menacés de mort spirituelle !

 

         Pourquoi certaines églises doivent-elles multiplier leurs cultes, mais pas leurs réunions de prière ? Qu’est-ce qui peut bien attirer tant de gens et de jeunes le dimanche matin, et les faire fuir à l’heure de la prière ? Je vous le demande.

 

          Frères, il est temps de nous demander où est la soif réelle des choses divines. Ô ! Seigneur, fais-nous revivre les temps où le Saint-Esprit était un torrent de feu triomphant !

 

          Les hommes de ce siècle ont oublié Dieu. C’est pourquoi le péché s’étale, éhonté, tout autour de nous. Les sermons prêchés du haut de la chaire sont sans puissance pour troubler les âmes à salut. Il n’y a rien d’autre, si ce n’est une puissante effusion du Saint-Esprit, pour faire face à une pareille situation. Un réveil de cette trempe a transformé des milliers de communautés, en divers lieux, et il peut le faire aussi chez nous.

 

Paul BALLIERE

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