LE CHEMIN DE LA COMMUNION

 

LE CHEMIN DE LA COMMUNION

 

          Lorsque l’homme tomba dans le péché et se choisit lui-même, plutôt que Dieu, comme centre de sa vie, le résultat fut non seulement de le séparer de la communion de Dieu, mais encore d’interrompre cette communion avec son prochain. La première révolte de l’homme contre Dieu, rapportée au chapitre 3 de la Genèse, fut bientôt suivie de sa première révolte contre l’homme, et ce fut le meurtre d’Abel par Caïn. La chute, c’est tout simplement « le fait que chacun suit sa propre voie » (Esaïe 53.6). Si je préfère ma propre voie à celle de Dieu, il est évident que je la préfère aussi à celle de mon prochain. On n’affirme pas son indépendance vis-à-vis de Dieu Sans l’affirmer du même coup vis-à-vis des hommes. Et un monde où chacun suit sa propre voie ne peut être que rempli de tension, de barrières, de suspicion, de malentendus et de conflits de toutes sortes.

 

          L’œuvre accomplie par Jésus-Christ au Calvaire n’a pas consisté seulement à rétablir la communion entre l’homme et Dieu, mais encore entre l’homme et ses semblables ; l’un ne saurait aller sans l’autre. Plus les rayons d’une roue se rapprochent du centre, plus ils se rapprochent les uns des autres. S’il n’y a pas de communion vivante et réelle avec tel ou tel frère, c’est la preuve que cette communion n’existe pas non plus entre nous et Dieu. La première épître de Jean (sur laquelle le réveil répand une si vive lumière) mesure la profondeur et la réalité de la communion de l’homme avec Dieu à la profondeur et la réalité de sa communion avec ses frères. « Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres...Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui...Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? » (1 Jean 2.9 ; 3.14-15 ; 4.20). Tout ce qui constitue une barrière entre nous, si insignifiant que cela puisse paraître, en constitue du même coup une entre Dieu et nous. Et là où ces barrières ne sont pas immédiatement renversées, elles se transforment bientôt en murs si épais que nous nous trouvons entièrement séparés de la communion avec Dieu et avec nos frères. Si la vie nouvelle me remplit vraiment, elle me permettra de réaliser l’unité avec Dieu en même temps qu’avec mes frères ; alors plus rien ne me séparera d’eux.

 

Roy HESSION

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