INCENDIE DIVIN

 

INCENDIE DIVIN

 

          Dans la petite ville d’Adams, aux Etats-Unis, en 1821, un jeune avocat se retira un jour dans un coin de la forêt pour prier. Il y rencontra Dieu. Il fut glorieusement sauvé puis, peu après, revêtu de la puissance du Saint-Esprit. Cet homme, c’était Charles Finney.

 

          Le bruit de ce baptême de l’Esprit se répandit bientôt et suscita un vif intérêt dans toute la paroisse, de sorte que le soir même tout un auditoire se rassembla spontanément dans la chapelle. Finney était présent, et l’Esprit de Dieu descendit sur tout ce monde avec une telle puissance donnant une telle conviction de péché que ce fut le début du Réveil. Il devait se répandre comme un feu de brousse dans toute la région jusqu’à ce que tous les Etats de l’Est fussent embrasés par la puissance du Saint-Esprit. Chaque fois que Finney prenait la parole, l’Esprit se répandait sur ses auditeurs. Parfois même Dieu prenait les devants, car en arrivant au lieu de la réunion, Finney trouvait les gens déjà sous la conviction de péché, demandant à grands cris le pardon de Dieu. Cette conviction était parfois si intense, suscitant de tels gémissements, de tels cris d’angoisse, qu’il devait se taire. Des pasteurs et d’honorables membres d’église furent amenés à la nouvelle naissance, tandis que d’innombrables pécheurs furent pris dans le filet de l’Evangile. Cette puissante œuvre de grâce se poursuivit pendant des années, produisant un réveil unique dans l’histoire des Etats-Unis.

 

          Comme Asaph autrefois, crions à notre Dieu, le Dieu de Charles Finney : « Souviens-toi de ton peuple que tu as acquis autrefois, que tu as racheté comme la tribu de ton héritage !..Porte tes pas vers ces lieux constamment dévastés ! L’ennemi a tout ravagé dans le sanctuaire. Tes adversaires ont rugi au milieu de ton temple ; ils ont établi pour signes leurs signes. On les a vus, pareils à celui qui lève la cognée dans une épaisse forêt ; et bientôt ils ont brisé toutes les sculptures, à coups de haches et de marteaux. Ils ont mis le feu à ton sanctuaire ; ils ont abattu, profané la demeure de ton nom...Nous ne voyons plus nos signes ; il n’y a plus de prophète, et personne parmi nous qui sache jusque à quand... » (Psaume 74.2-7, 9) Dans un autre psaume, l’homme de Dieu écrit : « Ma voix d’élève à Dieu, et je crie ; ma voix s’élève à Dieu, et il m’écoutera. Au jour de ma détresse, je cherche le Seigneur ; la nuit, mes mains sont étendues sans se lasser ; mon âme refuse toute consolation. Je me souviens de Dieu, et je gémis. Je médite, et mon esprit est abattu...Je pense aux jours anciens, aux années d’autrefois...Le Seigneur rejettera-t-il pour toujours ? Ne sera-t-il plus favorable ? Sa bonté est-elle à jamais épuisée ? Sa parole est-elle anéantie pour l’éternité?Dieu a-t-il oublié d’avoir compassion ? A-t-il, dans sa colère, retiré sa miséricorde ? Je dis : Ce qui fait ma souffrance, c’est que la droite du Très-Haut n’est plus la même...Je rappellerai les œuvres de l’Eternel, car je me souviens de tes merveilles d’autrefois. » (Psaume 77.2-4, 6, 8-12)

 

          Où est le peuple fatigué d’entendre « un autre évangile », si éloigné de l’évangile de Jésus-Christ ? Où sont les croyants non déprimés, non pessimistes, non négatifs, mais lucides, et qui pleurent de ne plus voir les signes de Dieu au milieu d’eux ? Nous chantons et les perdus meurent dans leur corruption. Nous dansons, et nous enterrons les nôtres que Dieu n’a pas guéris. Nous festoyons dans nos agapes, et la puissance de l’Esprit se retire du milieu de nous.

 

          Ô Dieu, courbe-moi, courbe-nous, courbe nos églises, et sauve notre nation !

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotre vie.fr