LE JEUNE ET LES EFFETS DE LA SOLITUDE (4° partie)

 

LE JEUNE ET LES EFFETS DE LA SOLITUDE

(4° partie)

 

          La solitude peut t’affecter de diverses manières. L’énumération qui suit ne te servira pas seulement d’avertissement, mais te permettra de mieux cerner ton problème, et d’y remédier.

 

Les effets physiques

 

          Dieu nous a créés esprit, âme, et corps. L’apôtre Paul écrit : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible... » (1 Thessaloniciens 5.23) Nous ne pouvons pas cloisonner chacune de ces parties. Elles sont intimement liées. Une souffrance morale ou spirituelle aura des répercussions sur le corps. Il en est ainsi de la solitude. Elle peut générer des souffrances physiques.

          Sais-tu que ta solitude a pour effet d’affecter chaque fibre de ton être : tes espoirs, tes ambitions, tes rêves, ta vitalité, tes désirs, tes aspirations et même ton corps ? N’as-tu jamais fait ce constat ? Ta solitude se répercute fréquemment sur ta façon de t’alimenter et parfois sur ton sommeil.

          Chez certains jeunes, l’obésité et l’excès d’appétit peuvent être dus à la solitude ; à l’inverse, une perte importante de poids peut également être causée par le désespoir de ne se sentir indispensable à personne.

          Il a été prouvé que le drame de la solitude peut se manifester par des douleurs physiques (imaginaires ou réelles). Les courbatures dans les jambes sont fréquentes, Par ailleurs, les épaules courbées, les coins des lèvres tombants, la démarche lente et pénible, le silence et l’effacement sont autant de symptômes du problème.

          Reconnais-tu l’un de ces symptômes affectant ta vie ?

 

Les effets spirituels

 

          Certains jeunes souffrant énormément de la solitude se sentent parfois coupées de la communion avec Dieu, éloignées de lui, voire abandonnées de lui. Ne crois jamais les mensonges du diable à ce sujet. Jésus est ton Sauveur. Il est aussi un ami fidèle. Avant de quitter notre terre pour remonter au ciel, il a fait cette promesse à ses disciples : « Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28.20)

          Il se peut qu’à cause de tes imperfections, tu éprouves des difficultés à maintenir constamment ta communion avec Dieu. Toutefois, tu peux ressentir un sentiment de plénitude et de sécurité quand tu as une relation solide avec Dieu par Jésus-Christ. Malheureusement, lorsque l’on souffre de solitude, il est parfois difficile de s’approprier la paix intérieure que l’on trouve justement dans cette relation. On se sent éloigné de Dieu pour cela.

 

          Quiconque souffre en permanence d’isolement spirituel est soit un non-chrétien, soit un chrétien qui n’a pas pleinement réalisé la grâce salvatrice de Dieu qui réside en lui dans la personne de Jésus-Christ.

          Cher jeune, tu es un enfant de Dieu ? Tu as confié ta vie à Jésus-Christ ? Alors ne dis pas : « L’Éternel m’abandonne, le Seigneur m’oublie ! » Dans son amour, il te déclare : « Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, moi, je ne t’oublierai point. Voici, je t’ai gravé sur mes mains. » (Esaïe 49.15) Lorsque les mains de ton Seigneur ont été percées à la croix, c’est ton nom, ta vie, tes souffrances, tes larmes, tes défaillances qui y ont été gravées pour toujours. Personne ne peut te ravir de la main de Jésus (Jean 10.28).

 

La faible estime de soi

 

          Dans le cruel cercle vicieux que provoque ta solitude, une faible estime de toi-même et une piètre image de toi ne sont pas seulement une cause, mais aussi un effet de ta solitude.

          Un jeune esseulé se sent vide, désespéré et insignifiant. Plus il est seul, moins il se sent aimé et digne de l’être. Il considère son absence d’amis comme un échec personnel, un signe de son indignité. Parfois, il tombe dans l’apitoiement de soi et l’égocentrisme. Prends conscience de cette spirale, et prie comme Pierre lorsqu’il enfonçait dans les eaux du lac : « Seigneur, sauve-moi ! » Jésus étendra sa main pour te secourir. n’en doute pas un seul instant.

 

Les dépendances

 

          Les gens qui souffrent fréquemment de solitude tombent souvent dans un style de vie exagérément dépendant. Or, une personne trop dépendante est follement angoissée si quelqu’un la rejette. Elle s’accroche aux autres et pompe toute leur énergie affective.

          Es-tu conscient de pouvoir recevoir de Dieu la force de t’épanouir et de surmonter tes épreuves ? Les jeunes dépendants ont tendance à mener leurs relations suivant un schéma classique. Tout d’abord, ils nient être capables de prendre en charge leur vie émotionnelle. Ensuite, ils s’attendent à ce que les autres répondent à ce besoin à leur place. A ce moment-là, ils commencent à l’exiger de ceux dont ils dépendent. Naturellement, cela incite les autres à prendre du recul et à les tenir à distance. Cela ramène la personne dépendante à la case départ, et le cycle se répète indéfiniment.

          Jésus a triomphé de la solitude. Il t’aidera à en triompher aussi. Il a dit un jour à ses disciples : « Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul ; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi. » (Jean 16.32)

 

La dépression et le désespoir

 

          La solitude mène à la dépression, qui peut conduire au désespoir et, dans certains cas, au suicide. Souvent, les jeunes renferment en eux-mêmes leurs problèmes et leurs sentiments. Ils ont peur de dire ce qu’ils éprouvent et ne savent comment s’y prendre, ce qui accroît leur impression d’isolement et ajoute à leur désespoir. L’apitoiement sur soi-même et le repli sur soi qui caractérisent souvent la solitude chronique engendrent un cycle d’attitudes autodestructrices qui entraînent l’esseulé dans un gouffre sans fond de désespoir.

          Le prophète Jérémie disait : « Quand je pense à ma détresse et à ma misère, à l’absinthe et au poison ; quand mon âme s’en souvient, elle est abattue au dedans de moi. Voici ce que je veux repasser en mon cœur, ce qui me donnera de l’espérance. Les bontés de l’Éternel ne sont pas épuisées, ses compassions ne sont pas à leur terme. Elles se renouvellent chaque matin. Oh ! Que ta fidélité est grande ! L’Éternel est mon partage, dit mon âme ; c’est pourquoi je veux espérer en lui. » (Lamentations de Jérémie 3.19-24)

 

La violence

 

          La solitude peut parfois conduire à la violence. Les recherches tendent à montrer que certains grands solitaires, qui sont plus hargneux que déprimés, ont tendance à exprimer leur frustration de façon destructrice. Si nous constatons une vague sans précédent de violence au moment où la solitude est si répandue et intense, ce n’est pas une simple coïncidence.

 

Alcool et drogue

 

          L’alcool et la drogue semblent souvent des moyens attrayants d’échapper aux affres chroniques de la solitude, et beaucoup de jeunes y trouvent un moyen commode de « noyer leur chagrin », ou de se faire des amis. Un tel comportement, bien entendu, ne produit jamais les résultats escomptés et ne fait qu’ajouter un problème supplémentaire aux solitaires.

          Le jeune chrétien, lui, trouvera son refuge en Dieu

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr

 

          Dans un prochain article, nous verrons comment réagir face au problème de la solitude et comment le résoudre.