QUAND JÉSUS VIENT NOUS RÉVEILLER

 

QUAND JESUS VIENT NOUS RELEVER

 

« C'est la voix de mon bien-aimé! Le voici, il vient,

sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines.

Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches.

Le voici, il est derrière notre mur, il regarde par la fenêtre, il regarde par le treillis.

Mon bien-aimé parle et me dit: Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens!

Car voici, l'hiver est passé; la pluie a cessé, elle s'en est allée.

Les fleurs paraissent sur la terre, le temps de chanter est arrivé,

et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes.

Le figuier embaume ses fruits, et les vignes en fleur exhalent leur parfum.

Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! »

(Cantique des cantiques 2.8-13)

 

          « Est-ce que l'on tombe sans se relever ? » Telle était la question posée au peuple de Jérusalem par le prophète Jérémie, de la part de l'Éternel (Jérémie 8.4).

          Ami lecteur, quel que soit votre âge, vous êtes déjà tombé de nombreuses fois depuis votre naissance. Souvent sans gravité, parfois avec quelques égratignures et, dans certains cas, avec des blessures plus ou moins douloureuses, ou des fractures handicapantes. Mais quoi qu'il en soit, vous n'êtes jamais resté à terre. Vous vous êtes relevé, ou une personne bienveillante vous a aidé à le faire. Il en est ainsi dans notre marche chrétienne. « Nous bronchons tous de plusieurs manières », dit Jacques (3.2). Mais nous devons nous relever à chaque fois. C'est plus qu'un conseil, plus qu'un ordre, c'est tout simplement l'élémentaire du bon sens. Qui resterait des heures allongé sur un trottoir, sous prétexte qu'il est tombé ? Au contraire, la position étant humiliante, nous ne tardons pas à nous remettre debout.

 

          Bien-aimé, es-tu tombé ? Ne cède ni à la résignation, ni à la paresse, ni au découragement, ni aux accusations de Satan. Relève-toi. Tu n'en as pas la force ? Laisse alors Jésus te relever. Aujourd'hui est le jour de ta restauration.

 

Comment Christ nous relève-t-il ?

 

          Par sa voix. « C'est la voix de mon bien-aimé! » (v.8).

 

          La Sulamithe est dans l'isolement. Elle est malade d'amour. Elle désire son berger. Il vient à elle, faisant résonner sa voix au plus profond de son cœur. C'est la voix de l'amour qui aime à se manifester par des mots prouvant sa réalité. Plus tard, dans le Cantique, alors que la jeune fille sombre dans le sommeil, le bien-aimé fait encore entendre sa voix: « J'étais endormie, mais mon cœur veillait...C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe: Ouvre-moi... » (5.2).

          Jean-Baptiste disait: « Celui à qui appartient l'épouse, c'est l'époux; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l'époux: aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite » (Jean 3.29). Jésus, le divin berger, déclare: « Lorsqu'il (le berger) a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix » (Jean 10.4).

 

          Sommes-nous tombés dans le péché ? Entendons la voix d'amour du bien-aimé nous incitant à la repentance et à la foi dans son pardon.

          Sombrons-nous dans les flots du chagrin ? Écoutons les accents de douce consolation venant de notre cher Ami. Saisissons sa main, et remontons avec lui dans la barque.

          Courbons-nous l'échine sous le poids de l'épreuve ? Prêtons l'oreille aux paroles de Celui qui est tout-puissant et qui donne le repos.

          Aimons sa parole. Que notre oreille soit éveillée chaque matin, pour que nous écoutions comme écoutent les disciples !

 

          Christ nous relève aussi par sa présence. « Le voici, il vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines » (v.8).

 

          Dans l'avant-dernier verset de notre Bible, nous entendons sa voix: « Celui qui atteste ces choses dit: Oui, je viens bientôt » (Apocalypse 22.20). Il viendra et nous emmènera chez lui, dans la cité céleste. Présentement, il vient cheminer avec nous sur cette terre de misère, pour nous soutenir. Jusqu'à la fin.

          Il vient: avec puissance. Rien ne l'arrête. Personne ne peut ralentir sa course. Il vient avec empressement et joie. Il saute. Il bondit. Quelle visitation réconfortante!Souvenez-vous. là, dans le secret de votre chambre, lorsque vous étiez à genoux, répandant votre âme devant lui, vous vous êtes senti enveloppé de sa douce présence. Rien d'autre n'aurait pu vous relever aussi magnifiquement et aussi délicieusement. En cet instant où vous défaillez, il désire encore venir à vous, et vous fortifier.

 

          Christ nous relève par son regard. « Le voici, il est derrière notre mur, il regarde par la fenêtre, il regarde par le treillis » (v.9).

 

          Christ essaie de tirer avantage de toutes les « ouvertures » pour venir au contact de notre âme pauvre et froide. Réalisons que tout désir de le connaître, toute aspiration à nous tenir en sa présence est une fenêtre à travers laquelle il peut avoir accès à notre âme. Ce n'est pas l'heure de laisser Jésus à la porte, comme l'a fait l'Église de Laodicée. Ne nous barricadons pas derrière la tiédeur. Ne condamnons pas nos « ouvertures » avec les verrous de la suffisance et des compromis. Entendons plutôt l'appel du Maître: « Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi » (Apocalypse 3.20).

 

          Notre Bien-aimé Jésus nous relève par son invitation. « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! » (v.10).

 

          O, chère âme abattue, Jésus vient pour te prendre en sa présence, pour te conduire dans la merveilleuse contrée ensoleillée de sa grâce! Relève la tête, ton Seigneur est à tes cotés pour te fortifier. Fais tiennes, en ce jour, les paroles de ce vieux cantique:

 

J'ai soif de ta présence

Divin chef de ma foi

Dans ma faiblesse immense

Que ferais-je sans toi ?

 

O Jésus ta présence

C'est la vie et la paix

La paix dans la souffrance

Et la vie à jamais

 

Chaque jour à chaque heure

Oh! J'ai besoin de toi

Viens Jésus et demeure

Auprès de moi

 

          Notre divin Berger nous relève par ses encouragements. Voyez les versets 11 à 13 de notre texte. Le bien-aimé y fait une description enchanteresse du printemps. Quelle saison de renouveau dans un cœur lorsque Jésus le réchauffe et lui communique la vie !

 

          Mon âme, entends donc la voix de ton Bien-aimé! Il te dit: « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! ».

          Laisse tout ce qui t'a blessée. Surmonte tout ce qui te retarde dans ta marche. Viens dans le chemin de Jésus. Pratique les œuvres qu'il a préparées d'avance pour toi.

 

En tant que pécheur, tu es venu à lui.

En tant que disciple, tu viens derrière lui.

En tant qu'ami, tu viens avec lui.

 

Paul BALLIERE

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