JOSEPH, L'HOMME FORGE PAR DIEU (suite 7)

          Nous publions la suite du message du pasteur W.H. BEUTTLER, donné en France en Mai 1959, à Rouen. Ce texte provient de la traduction orale. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.

 

JOSEPH, L’HOMME FORGE PAR DIEU

(suite 7)

 

          Suivez-moi avec beaucoup d’attention.

          Savez-vous que Dieu permet que vous et moi allions en prison ? Je suis allé en prison, et je suis encore en prison. Je ne parle pas d’une vraie prison, mais parfois Dieu nous emprisonne dans nos propres actions et nous sommes si serrés de toutes parts, que nous sommes incapables d’en sortir.

          Ainsi, actuellement, je suis « emprisonné ». Il y a certains prédicateurs aux États-Unis qui ne veulent même pas me parler. Je ne leur ai rien fait. Savez-vous pourquoi ils m’ont mis en prison ? Parce qu’ils pensent que je voyage autour du monde avec l’argent des autres...que j’ai du bon temps, que je m’amuse bien, et ils disent : « Quelqu’un devrait bien l’arrêter ! » Personne n’y est encore parvenu !

          C’est là ce qu’ils pensent à mon égard, pas tous, mais certains.

          Y en a-t-il parmi vous qui sont en prison ? Vous savez, c’est un lieu de sécurité !

          Vous souvenez-vous de ce que l’apôtre Paul disait ? « Moi, Paul, le prisonnier de Jésus-Christ ». Qui avait mis Paul en prison ? C’étaient les Romains, mais lui, il dit : « Jésus m’a mis en prison ». Il n’a pas considéré les instruments humains, il a vu Dieu agir par ce moyen.

          Nous emprunterons maintenant une pensée au livre de Jérémie, chapitre 48, verset 11.

          C’est un verset très instructif. Il nous est dit que « Moab n’allait pas en captivité » et on nous parle de l’ancienne méthode avec laquelle on faisait le vin. Je ne sais pas comment vous faites votre vin, mais en ce temps-là, on versait le vin nouveau dans des vases ; on le laissait reposer pendant quelque temps ; puis on le versait dans d’autres vases, de sorte que les impuretés restaient au fond. On le transvasait à nouveau jusqu’à ce que le vin soit pur.

          Remarquez ce qui est dit à l’égard de Moab : « Moab n’allait pas en captivité, Moab n’était pas vidé d’un vase dans un autre, aussi son goût lui est resté, et son odeur ne s’est pas changée ».

          C’est ce que Dieu fera avec vous durant votre captivité, si vous collaborez avec lui.

          Voyons cette pensée sous un autre angle.

          Supposons qu’un homme parvienne à une place d’autorité sans avoir suivi le processus de Dieu. Je ne pense pas que vous connaissiez ces choses en France (!), mais nous les avons aux États-Unis. Il y a ceux qui gouvernent le peuple de Dieu avec un fouet (savez-vous ce que je veux dire?) Ils sont très durs, dominateurs d’esprit. Ils n’ont aucune considération pour les sentiments du peuple de Dieu. Savez-vous pourquoi ? C’est parce qu’ils ne sont pas encore passés par la captivité, ils n’ont pas suivi le processus du raffinement, et leur nature charnelle demeure en eux ; il y a une odeur de la vie de la chair.

          Dieu a emmené Joseph en captivité, et là, il a tellement fondu son esprit, il l’a rendu si tendre que le jour où il rencontra ses frères, il pouvait leur dire : « Dieu a fait cela pour mon bien ; ne regrettez pas ce que vous m’avez fait, ce n’était pas votre œuvre, c’était celle de Dieu ; n’ayez pas peur, je ne vous ferai aucun mal ».

          Cela, Joseph l’a appris en prison, et Dieu a besoin d’y mener quelques-uns d’entre nous, afin de faire disparaître la vieille nature.

          Permettez-moi d’ajouter cela :

          Nous avions une dame, aux États-Unis, qui avait l’esprit critique, particulièrement à l’égard des personnes qui étaient malades. Elle leur disait : « Vous n’avez pas le droit d’être malades. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans votre vie, c’est pour cela que vous êtes malades ». Et si vous alliez voir le docteur, alors il fallait l’entendre ! Elle critiquait surtout les croyants qui allaient consulter un docteur, ceux qui prenaient de l’aspirine lorsqu’ils avaient mal à la tête ! Elle avait le don du jugement, de la critique…

          Avez-vous des personnes avec de tels dons ? Le don de pointer le doigt de l’accusation contre tout le monde, excepté eux-mêmes...Je n’aimais pas m’approcher d’elle et je l’évitais le plus possible, parce que je savais que j’en entendrais !

          Mais Dieu, un jour, a opéré en elle. Il l’a emmenée en prison : elle est tombée malade. Bien sûr, elle n’allait pas voir le docteur...mais elle a dû y aller. Le Seigneur n’a pas répondu à la prière, et personne ne pouvait la secourir. Elle était si malade qu’elle a dû aller à l’hôpital. Elle qui, auparavant, critiquait ceux qui y allaient, elle y était à son tour ! Mes amis, il faut que vous fassiez bien attention à ce que vous dites. Dieu sait comment mettre en prison, et dans un isolement total.

          Elle a eu besoin d’une intervention, c’était une question de vie ou de mort. On l’a opérée et elle est sortie de l’hôpital quelques mois plus tard ; sa maladie avait disparu ; quelque chose d’autre était aussi parti !

          Voici ce qu’elle m’a dit : « Frère Beuttler, Dieu a fait quelque chose pour moi. J’ai subi deux interventions, une dans mon corps, l’autre dans mon esprit. Dieu m’a délivré de l’esprit critique ».

          Maintenant, elle gardait sa langue là où elle devait être, dans le garage ! Elle était allée en prison et là, Dieu l’a transvasée de vase en vase ; elle était désormais une personne transformée.

          Vous vous demandez pourquoi Dieu conduit certains d’entre vous en prison, et vous envoyez cette requête à l’église : « s’il vous plaît, priez et jeûnez pour que Dieu me retire de prison ».

          Peut-être devrions-nous plutôt prier pour qu’il vous laisse plus longtemps en prison, suffisamment longtemps pour que vous soyez libérés de l’esprit critique, pour que vous soyez délivrés de la vieille nature, de sorte que vous ayez un esprit doux et paisible, que votre famille vive en bonne entente avec vous et que les gens disent : « Quelle transformation dans sa vie ! »

          Avant, j’avais peur de m’approcher d’elle, maintenant j’aime la rencontrer, car sa vie est une telle bénédiction pour mon âme ! Que s’est-il passé ? Elle est restée en prison.

          Mes amis, la méthode de Dieu est efficace…

 

(à suivre)

W.H.BEUTTLER

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