LE PRINTEMPS DE NOTRE RÉSURRECTION SPIRITUELLE

 

LE PRINTEMPS DE NOTRE RÉSURRECTION SPIRITUELLE

 

«C'est la voix de mon bien-aimé! Le voici, il vient,

sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines.

Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches.

Le voici, il est derrière notre mur, il regarde par la fenêtre, il regarde par le treillis.

Mon bien-aimé parle et me dit: Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens!

Car voici, l'hiver est passé; la pluie a cessé, elle s'en est allée.

Les fleurs paraissent sur la terre, le temps de chanter est arrivé,

et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes.

Le figuier embaume ses fruits, et les vignes en fleur exhalent leur parfum.

Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens!

Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher,

qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi voir ta figure,

Fais-moi entendre ta voix; car ta voix est douce, et ta figure est agréable.»

(Cantique des cantiques 2.8-14)

 

          Ce texte, rappelons-le, est une invitation du bien-aimé à découvrir un printemps merveilleux. Sulamith doit sortir de son hiver.

          Il en est ainsi parfois pour nous. Tout en aimant le Seigneur, il nous est malheureusement possible de ne pas être dans les conditions spirituelles dans lesquelles il aimerait nous trouver.

 

Le bien-aimé parle

 

          « C'est la voix de mon bien-aimé! », s'écrie la Sulamithe (v.8); comme en 5.2, lors d'une autre visitation: « C'est la voix de mon bien-aimé, qui frappe » ; comme aussi en Jean 3.29, lorsque Jean-Baptiste déclare: « Celui à qui appartient l'épouse, c'est l'époux; mais l'ami de l'époux, qui se tient là et qui l'entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l'époux: aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite ».

          C'est la voix de Jésus, le Bien-aimé du printemps de la grâce, après le long hiver de la loi. « Car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ » (Jean 1.17).

 

          Dieu parle de diverses manières, ainsi que le dit Elihu dans le livre de Job: « Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, et l'on n'y prend point garde. Il parle par des songes, par des visions nocturnes, quand les hommes sont livrés à un profond sommeil, quand ils sont endormis sur leur couche. Alors il leur donne des avertissements...Par la douleur aussi l'homme est repris sur sa couche, quand une lutte continue vient agiter ses os » (Job 33.14-16,19).

 

          Dieu parle par sa parole. Aimons-la, lisons-la, méditons-la, étudions-la, croyons-la, vivons-la, proclamons-la !

 

          Dieu parle par son Esprit, par les dons spirituels. Ne les méprisons pas, recherchons-les avec ardeur.

 

          Dieu parle par la voix de notre conscience. Ne l'étouffons pas.

 

          Dieu parle par des révélations, par des songes, par des visions. Faisons-en le trésor de notre cœur.

 

          Dieu parle par la douleur, par les épreuves. Ne nous rebellons pas, mais accourons vers le Seigneur avec docilité.

 

          Dieu parle par les événements qui surviennent dans nos vies et dans le monde. Ne soyons ni sourds, ni aveugles, mais demeurons vigilants.

 

          Notre Bien-aimé parle comme le grand et bon berger que nous devons suivre. Jésus dit: « Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix » (Jean 10.4).

 

Le bien-aimé vient

 

          « Le voici, il vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à la gazelle ou au faon des biches » (v.8-9).

 

          Ces animaux sont un symbole de liberté, de beauté, et de grâce dynamique. C'est ce vers quoi notre Seigneur bien-aimé désire nous attirer.

 

Le printemps de la résurrection

 

          Considérons ensemble le psaume 22, et en particulier le premier verset: « Au chef des chantres. Sur « Biche de l'aurore ». Psaume de David » Le texte hébreu dit: sur « Ajéleth-Hashakhar », « la biche de l'aurore ». Or, quel est le contenu du psaume 22 ? Ceux qui étudient attentivement leur Bible savent que du verset 2 au verset 22, David, inspiré par l'Esprit-Saint, annonce les souffrances endurées par le Messie lors de la crucifixion. Ce psaume dépeint Christ portant les péchés du monde.

          Mais dans les versets 23 à 32 de ce psaume, il y a un changement de ton. L'Écriture nous transporte au matin de la résurrection. Christ ressuscité nous conduit dans le printemps d'une vie nouvelle. Il est la « biche de l'aurore ».

          Le matin de Pâques, Christ sort de la tombe, de l'hiver de la mort. Il paraît avec des œuvres d'amour pour les siens. Il vient et il dit que l'hiver est passé, le temps de chanter est arrivé. Il suffit, pour nous en convaincre, de relire les derniers chapitres de l'Évangile tout empreints de vie jaillissante et triomphante, de paix, de joie, d'espoir renaissant, d'énergie renouvelée, et d'une mission planétaire.

 

          Bien-aimés, nous pouvons être trouvés dans la beauté de la rédemption, dans la liberté de l'Évangile, dans l'enthousiasme de la grâce dynamique, semblables à la gazelle ou au faon des biches, semblables à notre Bien-aimé Jésus. Dieu ayant été glorifié par la mort de Christ, il nous accepte en lui. Le temps de chanter est arrivé. C'est ce qu'exprime le psaume 22: « Je publierai ton nom parmi mes frères, je te célébrerai au milieu de l'assemblée. Vous qui craignez l'Éternel, louez-le! » (v.23). Ne restons pas enfermés dans notre hiver. Jésus nous appelle à voir les beautés spirituelles présentes. Il voudrait que nous les contemplions avec lui.

 

          Ne privons pas Jésus de notre réponse à l'appel de son amour.

 

          La Sulamithe se tenait dans les fentes du rocher, et se cachait dans les parois escarpées (2.14). Comme elle, nous avons un endroit pour nous abriter et nous garder du mal. Nous en parlerons ultérieurement. Mais cela est encore bien en dessous de ce que l'amour de Jésus-Christ désire pour nous. Christ désire nous voir bénéficier du printemps spirituel, de la chaleur de son amour, de la puissance de sa vie triomphante, et de l'allégresse de sa victoire.

 

          Ici, le berger bien-aimé attire la jeune fille en dehors du lieu où elle se trouve.

          Jésus agit de même avec nous. Il nous appelle pour nous faire voir et entendre les résultats présents de l'œuvre de Dieu. C'est ce que le Seigneur, la « biche de l'aurore », a fait à l'égard des siens après sa résurrection.

          Rappelez-vous la rencontre de Jésus avec les deux disciples sur le chemin d'Emmaüs. C'était l'hiver pour ces deux là. Toutes les fleurs d'espérance s'étaient flétries sur la terre glacée de leur cœur incrédule. Mais Jésus s'est tenu derrière leur mur de doutes et d'incompréhension, il a regardé par la fenêtre et le treillis de leur espoir déçu. Il ne s'est pas montré ouvertement à eux, mais il a proclamé la fin de l'hiver. Le printemps était venu avec la résurrection du Sauveur. Quel fut le résultat de cette révélation ? Voyez avec quelle promptitude les disciples répondent à cet appel ! Laissant leurs propres circonstances négatives de doute et de déception, ils se mettent en mouvement avec Christ dans les conditions nouvelles et spirituelles qu'il venait de placer devant eux.

          Marie de Magdala était, elle aussi, en saison hivernale. Le matin de la résurrection, elle se tenait dehors, près du sépulcre et elle pleurait (Jean 20.11). Elle aimait Jésus, mais elle l'aimait dans l'hiver de la mort. Elle aussi, il l'a regardée à travers le treillis. Il lui a fait entendre sa voix. Il l'a appelée à sortir et à venir hors de la mort, dans une nouvelle région de vie. Elle devait partager les douceurs de la résurrection avec Christ, puis aller les communiquer à ses frères.

          Il en fut ainsi pour Thomas. Nous invitons nos lecteurs à se reporter à Jean 20.24-29.

 

          Chers frères et sœurs, le Seigneur vous appelle hors des conditions et des circonstances dans lesquelles vous pouvez vous trouver, pour que vous connaissiez le triomphe de sa vie.

 

          Dans Jean 10.22, il est écrit: « On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C'était l'hiver ». C'était l'hiver ! Voilà une expression lourde de sens sur le plan symbolique. En effet, dans le verset précédent, certaines personnes disaient de Jésus: « Il a un démon, il est fou; pourquoi l'écoutez-vous? » (Jean 10.20). Et dans le verset suivant, les Juifs interrogeaient le Seigneur: « Jusques à quand tiendras-tu notre esprit en suspens ? Si tu es le Christ, dis-le nous franchement » (Jean 10.24). C'était bien l''hiver, celui de l'incertitude, de l'incrédulité et du rejet. Mais dans ce contexte-là, Jésus parle aux siens et il parle des siens. Il le fait en termes de vie et de printemps spirituel: « Moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance » (Jean 10.10). Le printemps divin était dans son cœur, et il désirait qu'il soit aussi dans le cœur de ses disciples bien-aimés.

 

Une décision à prendre

 

          La bien-aimée a maintenant quelque chose à faire. Elle doit se lever et venir: « Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! » (v.10,13). Elle doit sortir de sa passivité et de sa langueur.

 

          « Viens! ». Le texte hébreu dit: « Pars vers toi-même ». C'est en Jésus-Christ, dans sa vie, que nous nous réalisons pleinement. Dieu a adressé le même ordre à Abram: « Va-t'en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père... » (Genèse 12.1). Littéralement, « Va vers toi-même, loin de ton pays... » Là où il était, Abram n'était pas pleinement « lui-même ». Dans le plan de Dieu, il allait être Abraham. Il devait donc aller vers « lui-même ». Il était en devenir. Il en est exactement de même pour nous. Ce que nous serons n'a pas encore été manifesté. Ce que nous sommes aujourd'hui, n'est pas « nous-même ». Le Seigneur doit encore nous modeler, nous façonner, nous perfectionner.

 

          Veux-tu prendre cette décision ? Veux-tu venir, « partir vers toi-même » ? Refuser de le faire, c'est sortir du plan de Dieu pour ta vie. Tu ne peux te réaliser que dans la direction divine, dans le dessein de Dieu, et dans les œuvres bonnes qu'il a préparées d'avance, afin que tu les pratiques.

 

Paul BALLIERE

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