UN BESOIN DE PROPHETES

Un grand merci à Samuel, fidèle ami de notre site, qui nous a transmis cet extrait de message...Cette prédication a été écrite il y a 50 ans ! Nous lui avons donné pour titre...

 

UN BESOIN DE PROPHÈTES

 

          Un trait frappant de notre temps, c'est qu'il y ait si peu de voix ayant un message distinctif. Il y a un manque douloureux d'une parole claire, d'une parole d'autorité pour notre temps. Tandis que nous avons beaucoup de bons prédicateurs de l’Évangile, et bien que nous ne manquions pas de champions des vérités vitales de la foi, nous avons un besoin profond du prophète qui s'avance avec son "ainsi parle l’Éternel", son message reçu par une commission née dans une communion disciplinée avec Dieu.

 

          Pourquoi en est-il ainsi ? Ne serait-ce pas parce que tant de ceux qui pourraient avoir ce ministère sont trop devenus partie d'un système ? Un système qui place tellement les prédicateurs sur une base professionnelle, qu'il a pour effet de faire de la prédication une question d'offre et de demande, un moyen de pourvoir à l'ordre et au programme religieux établis ? Et cela non seulement pour la question de la prédication, mais dans toute l'organisation et l'activité du "Christianisme", tel que nous le connaissons aujourd'hui, sous sa forme systématisée. Il n'y a pas la liberté - ni le détachement nécessaire - de parler UNIQUEMENT lorsque "le fardeau de la parole de l’Éternel" est sur le prophète, ou lorsqu'il pourrait dire : "La main de l’Éternel était sur moi". L'ordre actuel exige d'un homme qu'il parle à des heures fréquentes et régulières. Il doit par conséquent avoir quelque chose à dire ; et cette nécessité signifie pour le prédicateur, ou bien d'offrir son programme à Dieu en lui demandant d'y pourvoir - ce qu'Il ne fera pas - ou bien de faire quelque chose pour les occasions qui se répètent sans cesse.

 

          C'est un système dangereux, qui ouvre la porte à toutes sortes d'intrusions fâcheuses et fatales de ce qui est de l'homme et non pas de Dieu. L'aspect le plus sérieux de cet état de choses, c'est qu'il résulte en voix, en voix, en voix, en une confusion de voix, sans que l'on puisse entendre la voix spécifique, qui proclame la déclaration spécifique de Dieu pour le moment donné. Cela a trop souvent pour effet d'inciter les hommes à entendre ou à lire simplement dans le but d'acquérir le matériel nécessaire à leur prédication, d'obtenir des sujets pour leurs sermons, et la valeur des choses est jugée par le caractère suggestif des thèmes. L'homme peut être un homme de Dieu, et son message peut être la vérité, mais il doit y avoir quelque chose de plus que cela. Est-ce bien là le message venant de Dieu, le message lié au dessein voulu de Dieu pour ce moment immédiat ?

 

          Il y a beaucoup d'hommes bons, qui apportent ce qu'ils connaissent et croient de la vérité, mais il y a en même temps beaucoup d'enfants de Dieu qui ont faim, et qui ne sont pas nourris. La question de la nourriture pour le peuple de Dieu est aujourd'hui des plus aiguës, et un ministère plus ou moins bon ne saurait satisfaire les besoins. Il y a un souci croissant de connaître autre chose que les généralisations de la vérité et du service, de connaître la parole du Seigneur pour aujourd'hui, pour le point où nous sommes, et ce qui, dans le dessein divin, appartient à l'heure présente […] Dieu a quelque chose à dire ; mais ceci nous conduit aussi à la chose suivante : "L'ange qui me parlait revint ; il me réveilla comme un homme qu'on réveillerait de son sommeil." (Zacharie 4.1) Nous arrivons ici à la nécessité d'être au lieu de faire....

 

T-Austin SPARKS

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