JÉSUS, NOTRE SOUVERAIN SACRIFICATEUR
« Il nous convenait, en effet, d’avoir un souverain sacrificateur comme lui, saint, innocent, sans tache, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car ceci, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. En effet, la loi établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse ; mais la parole du serment qui a été fait après la loi établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité. » (Hébreux 7.26-28)
Il nous convenait, vu notre faiblesse et nos pressants besoins…
D’avoir un tel souverain sacrificateur comme lui , capable de sauver parfaitement, et, quant à son caractère…
Saint, en harmonie et en communion parfaites avec Dieu…
Innocent, exempt de tout penchant au mal…
Sans tache, ayant triomphé de toutes les tentations…
Séparé des pécheurs, et pourtant vraiment homme…
Et plus élevé que les cieux, capable de nous y faire vivre avec lui.
Il n’a pas besoin d’offrir chaque jour des sacrifices...il l’a fait une fois pour toutes, en s’offrant lui-même. Unique sacrificateur (comparez Hébreux 7.23), il a offert un unique sacrifice. Ce qu’on doit répéter et renouveler est imparfait ; ce qu’il n’est besoin de faire qu’une fois pour toutes est parfait et définitif (comparez Hébreux 9.26-28).
Il s’est offert lui-même. C’est la première mention de son sacrifice [dans l’épître aux hébreux]. Sa mort avait été mentionnée au chapitre 2.14 ; on voit ici que cette mort était une immolation, sur l’autel. Christ est à la fois sacrificateur et victime. Par son sacerdoce, tel qu’il l’exerce dans le ciel, il donne efficace au sang et au sacrifice qu’il a offert sur la terre.
En effet, la loi, pour éveiller l’espoir et la soif d’une communion réelle et céleste avec Dieu…
Établit souverains sacrificateurs des hommes sujets à la faiblesse, mais ce que la loi ne pouvait faire, la parole du serment établit le Fils, qui est parfait pour l’éternité.
Ces derniers mots résument toute la première partie de l’épître. Le chapitre 1 parlait du Fils de Dieu, de sa gloire divine et de sa vie divine, dont il peut nous rendre aussi participants ; le chapitre 2, du Fils de l’homme élevé à la perfection par les souffrances et par l’obéissance. Il a ainsi rendu parfaite une nature humaine nouvelle, qu’il nous communique du ciel par le Saint-Esprit. Le chapitre 7 nous a appris ce qui concerne le Souverain Sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédec, établi en vertu d’une vie impérissable, et par là même, capable de sauver parfaitement, étant toujours vivant pour intercéder. « Il nous convenait, en effet, d’avoir un tel souverain sacrificateur. »
Mais, d’autre part, qu’est-ce qu’il nous convient d’être envers lui ? A tout le moins, il convient que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour faire une expérience décisive et complète de sa puissance rédemptrice. Si vous avez soif d’être délivré du péché, de vivre en communion véritable avec Dieu, d’être rendu conforme à l’image de son Fils, il vous faut apprendre à connaître Jésus à la fois comme Fils de Dieu et comme votre Souverain Sacrificateur. Il vous faut demander à Dieu un esprit de sagesse et de révélation, pour que vous sachiez quelle est, envers nous qui croyons, l’infinie grandeur de sa puissance, telle qu’il l’a déployée en Christ, lorsqu’il l’a ressuscité d’entre les morts, et l’a fait asseoir à sa droite . Il vous faut croire que cette puissance glorieuse au moyen de laquelle Christ a été rendu parfait pour toujours, est à l’œuvre en vous. Soumettez-vous avec foi à cette action divine, à cette puissance de vie éternelle qui opère en vous et qui veut vous amener à vivre dans une intimité constante avec Dieu. Lorsque vous croirez en cette œuvre de la grâce, et que vous vous confierez en Jésus pour qu’il l’accomplisse à votre égard, il prendra soin lui-même, de vous en faire faire l’expérience. Oh ! gardez-vous de penser que ce sont là de belles paroles, de belles images que vous présentent ainsi les Écritures ; ce sont des vérités destinées par Dieu à devenir l’essence même de la vie et de la marche journalière de ses enfants. Dieu vous a donné un tel Souverain Sacrificateur, afin que vous puissiez, par lui, vivre une vie impossible, une vie invraisemblable, une vie surnaturelle. Quand Jésus, monté au ciel, se fut assis sur le trône, ses disciples durent attendre qu’il leur communiquât lui-même d’en haut, l’Esprit et la puissance de la vie céleste, dont il venait de prendre possession pour eux. C’est ce même Saint-Esprit, venant demeurer en nous comme en eux aux jours de la Pentecôte, qui seul peut faire que la vérité, mise en évidence par cette épître, devienne en nous une réalité divine.
Andrew MURRAY
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