LES SIGNES DE LA VENUE DU BIEN-AIME

 

LES SIGNES DE LA VENUE DU BIEN-AIME

 

« C'est la voix de mon bien-aimé !

Le voici, il vient, sautant sur les montagnes,

bondissant sur les collines...Le figuier embaume ses fruits,

et les vignes en fleur exhalent leur parfum.»

(Cantique des cantiques 2.8,12)

 

          Le prophète Osée exhortait le peuple de Dieu en ces termes: « Connaissons, cherchons à connaître l'Éternel; sa venue est aussi certaine que celle de l'aurore. Il viendra pour nous comme la pluie, comme la pluie du printemps qui arrose la terre. » (Osée 6.3) Ce texte peut avoir un certain rapport avec la venue, le retour de Jésus-Christ pour l'Église.

 

          Dans le Cantique, le bien-aimé déclare: « Car voici, l'hiver est passé; la pluie a cessé, elle s'en est allée. » (2.11) Il s'agit de la pluie de l'hiver. Dans la prophétie d'Osée, il est question de la pluie du printemps. Le message est clair: la venue de notre Bien-aimé va marquer une saison spirituelle nouvelle. Après l'hiver des larmes, du deuil et des douleurs multiples, viendra le glorieux printemps de la félicité éternelle.

 

Les fleurs

 

          « Les fleurs paraissent sur la terre. » (v.12)

 

          Messagères silencieuses des perfections de leur Créateur, les fleurs commencent à éclore, innombrables et multicolores, sur une terre hier encore couverte de désolation. Elles se montrent belles, variées, parfumées, comme pour nous dire, à leur manière, que les temps rigoureux ne sont pas éternels, non plus que les souffrances de l'existence. Dieu a toujours le dernier mot, celui de la résurrection et de la vie. Où trouver ce mot, cette parole consolante, encourageante, triomphante ? « Ta parole est un beau jardin, en gerbes embaumées; j'y moissonne chaque matin, des fleurs par toi semées », disait le poète chrétien, dans l'un de ses cantiques. Promenons-nous donc dans cet Éden spirituel. Les promesses divines jaillissent là, dans la fraîcheur de leur beauté et dans leur puissance, aussi nombreuses que les fleurs des champs. La mort et la résurrection de Christ nous en garantissent la véracité. Cueillons ces dons précieux, et notre vie en sera embellie. Les bourgeons se voient sur la terre de la grâce, comme les prémices de notre relèvement. La fécondité bondit d'une terre que l'on croyait vaincue par la mort. Courons donc vers le Seigneur de la vie. « Le désert et le pays aride se réjouiront; la solitude s'égaiera, et fleurira comme un narcisse; elle se couvrira de fleurs, et tressaillira de joie, avec chants d'allégresse et cris de triomphe ».

          Même un temps de disette matérielle, permis par Dieu pour notre éducation, sera suivi d'abondantes bénédictions. L'anémone écarlate de la montagne des Béatitudes prêche la fidélité du Dieu qui pourvoit à tous nos besoins. Cette fleur magnifique, déroulant un tapis de pourpre sauvage sur le flanc des coteaux de Galilée, faisait pâlir la gloire de Salomon. Ne nous inquiétons pas en ce jour au sujet d'un vêtement. Dieu sait que nous en avons besoin. Paul apprit à être exposé au froid. Mais pas toujours. Il eut, en d'autres circonstances, un manteau...laissé chez Carpus. Jésus fut dépouillé de sa tunique pour que nous soyons vêtus. Regardons le lis. Dieu tient parole.

 

          Par ailleurs, cette parole renfermant tout le message d'amour de Dieu pour l'humanité, se répand sur la terre entière. Jésus l'avait prophétisé: « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24.14). La proclamation planétaire de la parole de Dieu est un signe annonciateur de la venue imminente de notre bien-aimé Seigneur Jésus-Christ.

 

La voix de la tourterelle

 

          « La voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. » (v.12)

 

          Tandis que les fleurs paraissent sur la terre, le roucoulement de la tourterelle s'entend dans notre contrée. Ainsi, d'une part la parole de Dieu est proclamée dans le monde, les promesses divines sont offertes à tous, et d'autre part la voix de l'Esprit qui inspire confiance, console, réconforte, guide et soutient, est le privilège des enfants de Dieu. Ceux-là peuvent recevoir l'Esprit promis, et vivre de sa plénitude.

          Vous qui avez trouvé refuge dans la contrée de la repentance, de la conversion, et de l'obéissance du baptême, appropriez-vous la promesse du don du Saint-Esprit. Demeurez dans la contrée de la grâce, et prenez possession de tout votre héritage en Jésus-Christ. Ne soyez ni négligents, ni indifférents, ni paresseux. Désirez ardemment vivre dans la communion de l'Esprit de Dieu.

          La grande effusion du Saint-Esprit depuis des décennies est l'un des grands signes annonciateurs du retour de Jésus. Pierre rappelait déjà, au I° siècle, la vieille promesse du prophète Joël: «Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit; et ils prophétiseront » (Actes 2.17-18). Le renouveau pentecôtiste à l'échelle mondiale lance le cri: « Voici l'Époux ! ».

 

Le figuier

 

          « Le figuier embaume ses fruits » (v.13), ou, selon une autre traduction, « le figuier rougit ses jeunes figues. »

 

          Dans la Parole de Dieu, le figuier est le symbole d'Israël. « J'ai vu vos pères comme les premiers fruits d'un figuier », dit l'Éternel par la bouche du prophète Osée (Osée 9.10).

 

          « Un peuple est venu fondre sur mon pays, puissant et innombrable...Il a mis en morceaux mon figuier, il l'a dépouillé, abattu. » (Joël 1.6-7)

          Que notre lecteur se reporte également à la parabole prophétique de Jérémie 24.1-10.

 

          Le figuier porte, en Palestine, deux espèces de figues: les figues précoces et les figues tardives. Les figues précoces poussent sur le bois de l'année précédente. Elles sont mûres au mois de juin. Les figues tardives poussent sur les branches nouvelles de l'année et apparaissent à la base des feuilles. Elles mûrissent successivement dès le mois d'août. Les unes durant l'été, les autres restant suspendues à l'arbre pendant tout l'hiver, ne mûrissent qu'au printemps, souvent seulement après l'apparition des feuilles.

          L'évangéliste Marc nous rapporte une scène prophétique. « Le lendemain, après qu'ils furent sortis de Béthanie, Jésus eut faim. Apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose; et, s'étant approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n'était pas la saison des figues. Prenant alors la parole, il lui dit: Que jamais personne ne mange de ton fruit ! Et ses disciples l'entendirent. » (Marc 11.12-14) Le lendemain, en passant, les disciples de Jésus virent le figuier séché jusqu'aux racines. Ce miracle eut lieu près de Bethphagé (Marc 11.1). Ce nom signifie « maison des figues ».

          Ce qui suit, dans la récit de Marc, réclame toute notre attention: « Ils arrivèrent à Jérusalem, et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons; et il ne laissait personne transporter aucun objet à travers le temple. Et il enseignait et disait: N'est-il pas écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations ? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Les principaux sacrificateurs et les scribes, l'ayant entendu, cherchèrent les moyens de le faire périr; car ils le craignaient, parce que toute la foule était frappée de sa doctrine. » (Marc 11.15-18)

          Où étaient les fruits d'Israël, le figuier de Dieu ? Il n'y avait pas de « figues précoces » poussant sur le bois de l'année précédente, rien qui, en présence de Jésus, amenait son peuple à considérer les antiques prophéties messianiques. Il n'y avait pas non plus les « figues tardives », rien qui présageait, pour la majorité d'Israël, l'acceptation du message nouveau de la grâce et de la nouvelle alliance.

 

          Cependant, en rapport avec son retour, Jésus déclare: « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche. De même, quand vous verrez toutes ces choses, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » (Matthieu 24.32-35)

 

          Le figuier refleurit ! Depuis 1948, et déjà avant, une grande œuvre divine se manifeste en et pour Israël, même si beaucoup reste à faire. Nous savons qu'un temps d'angoisse terrible viendra pour Jacob, et que ce n'est qu'au terme de ce sombre et affreux brisement qu'il reconnaîtra son Messie. Il n'empêche qu'aujourd'hui, nous sommes les spectateurs de l'accomplissement des grands signes prophétiques à l'égard d'Israël. « Le figuier embaume ses fruits », Jésus vient.

 

La vigne

 

          « Et les vignes en fleur exhalent leur parfum. » (v.13)

 

          Ce qui signifie que la saison des fruits est proche. Ce parfum est annonciateur de la maturité prochaine des fruits, et l'espérance d'une récolte dont la valeur est inestimable.

 

          Si la vigne est aussi un symbole d'Israël, elle est également une image de l'Église. Jésus a dit: « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. » (Jean 15.1-2) Dieu le Père est le vigneron. Jésus est le cep, le vrai. Ses disciples sont les sarments.

          Le Saint-Esprit prépare l'Église pour l'enlèvement ; cette Église qui, par sa vie de communion avec Christ, marche vers la maturité finale et exhale le parfum divin. S'il est malheureusement un peuple de prétendus croyants, vivant dans la tiédeur, la suffisance et l'illusion; s'il est une Assemblée infidèle ayant mis volontairement ou inconsciemment Jésus à la porte (Apocalypse 3.20), il en est une autre, qui s'embellit de jour en jour, qui se prépare, qui se revêt de pureté, de sainteté, et qui exhale le parfum annonciateur de la venue prochaine de son Bien-aimé.

 

          Chrétiens, « le temps de chanter est arrivé ». C'est l'Époux qui le dit. Sa venue, aussi certaine que celle de l'aurore, sera la consolation finale et éternelle des élus. « Car il est de la justice de Dieu de rendre l'affliction à ceux qui vous affligent, et de vous donner, à vous qui êtes affligés, du repos avec nous, lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra du ciel avec les anges de sa puissance, au milieu d'une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu, et ceux qui n'obéissent pas à l'Évangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force, lorsqu'il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru. » (2 Thessaloniciens 1.6-10)

 

Paul BALLIERE

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