DIEU EST LUMIERE

 

CHAPITRE 1

 

DIEU EST LUMIÈRE

 

Dieu est d'abord lumière avant d'être amour.

 

          Dans nos milieux évangéliques, nous parlons beaucoup de l'amour de Dieu. Avons-nous tort ? Non, bien évidemment. L'apôtre Jean déclare : « Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu, car Dieu est amour. » (1 Jean 4.8) Nous affirmons également avec force que l'amour est l'essence même de la nature divine. Nous avons encore raison. Cependant, l’Écriture nous révèle d'autres composantes du caractère de notre Dieu. Serez-vous surpris ? L'amour n'arrive pas en tête de liste !

          La parole de Dieu nous apprend que Dieu est d'abord lumière. Bien avant de nous rappeler que Dieu est amour (au chapitre 4 de sa première épître), l'apôtre Jean affirme :

 

          « La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c'est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. »

 

          Nous lisons cette « nouvelle » au chapitre premier, verset 5.

 

          Au tout début de la Bible, ce que l’Éternel crée en premier, c'est la lumière :

          « Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. » (Genèse 1.3)

 

          Quelle est cette lumière, marquant la première étape de la création de l'univers, « le premier jour » ? Ce n'est pas la lumière provenant du soleil, de la lune ou des étoiles. Ces luminaires ne furent créés qu'au quatrième jour :

 

          « Dieu fît les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fît aussi les étoiles. Dieu les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit...ce fut le quatrième jour.» (Genèse 1.16-19)

 

          Cette lumière est l'expression de la nature divine. Elle jaillit sur un mot de l’Éternel, transcendant les splendeurs d'un univers à naître. Elle devance les nombreuses galaxies, l’infiniment grand et l'infiniment petit. Toute la création vient après elle et en est dépendante. L'œuvre la plus importante et la plus puissante de Dieu, c'est la lumière. Sans elle, aucune forme de vie n'existerait. Elle est le fondement de toutes les œuvres créées par Dieu. L'univers fut créé dans un environnement de lumière.

 

LE PREMIER JOUR

 

          « Le premier jour », Dieu fit quatre choses. Il y eut d'abord, un acte de création :

          « Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut. » (Genèse 1.3)

 

          Puis vint un regard d'appréciation :

          « Dieu vit que la lumière était bonne. » (Genèse 1.4)

 

          Je suis étonné de voir que Dieu lui-même évalua ce qu'il venait de créer. Gwen Shaw, dans son livre « Revêtus de lumière pour régner à jamais », précise que le mot hébreu désignant la lumière signifie « illumination, éclairage, bonheur, brillant, clair, matin ». Il vient d'une racine owr : « être, produire, faire, aurore, glorieux, montrer, allumer, briller ». La lumière a les attributs de Dieu. Nous le découvrirons dans les chapitres suivants. Par ailleurs, Gwen Shaw fait remarquer que lorsque « Dieu vit que la lumière était bonne », il attestait que la lumière a les attributs que sont la beauté, la bonté, la générosité, la grâce, le bonheur, la bienveillance, la joie, le plaisir, la valeur, la fertilité, la prospérité et l'indulgence. Le mot hébreu towb, traduit par « bonne » signifie toutes ces choses. La lumière est toujours associée au bien parce que sa source est en Dieu, et Dieu est bon (Psaume 86.5).

 

          Ensuite, il y eut un acte de séparation :

          « Et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. » (Genèse 1.4)

 

          Le mot « séparer » en hébreu veut dire « diviser, séparer, différencier, couper, discerner ». Dès la première page des Saintes Écritures, le Saint-Esprit nous enseigne qu'il y a une immense différence entre la lumière et les ténèbres. Jusqu'alors, les ténèbres régnaient à la surface de l'abîme. Mais quand la lumière fut créée, elle triompha des ténèbres. Elle est la plus puissante des deux. La lumière chasse toutes ténèbres. Si le soir, vous rentrez dans votre appartement plongé dans le noir et que vous allumez la lumière, les ténèbres disparaissent immédiatement. Si vous éteignez la lumière, l'obscurité règne à nouveau. La lumière domine et elle est plus grande. C'est la raison pour laquelle Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. D'ailleurs, ce ne fut pas le seul acte de séparation lors de la création :

 

          « Dieu dit : Qu’'il y ait une étendue entre les eaux, et qu'elle sépare les eaux d'avec les eaux. Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au-dessus de l'étendue.» (Genèse 1.6-7)

 

          Le quatrième jour, quand Dieu créa les luminaires et les étoiles, le livre de la Genèse précise :

          « Dieu les plaça dans l'étendue du ciel, pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d'avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon. » (Genèse 1.17-18)

 

          Notre Dieu est un rassembleur : « Dieu dit : Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse.» (Genèse 1.9) Mais il unit seulement les éléments de même nature. Sinon, il sépare. Il est très important de considérer les lois qui régissent le gouvernement de Dieu sur l'univers dès les premières lignes de notre Bible. Cela importe d'autant plus que notre époque est marquée par la confusion des genres, les compromis et les amalgames religieux. Au nom de l'amour, de nombreux croyants deviennent plus larges d'esprit que Dieu lui-même. Avant d'unir, Dieu sépare.

 

          La quatrième chose que Dieu fit le jour où la lumière resplendit dans l'univers, fut un acte d'identification :

          « Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. » (Genèse 1.5)

 

          En les appelant, en leur donnant un nom, Dieu a identifié les éléments créés. La lumière et les ténèbres n'ont pas le même nom ! la première s'appelle «jour », les secondes « nuit ». Elles n'ont pas la même identité. Elles ne sont pas de même nature. On ne peut ni les confondre, ni les unir. Nous verrons plus tard qu'il en est de même dans le domaine spirituel.

 

DIEU ET LA LUMIÈRE

 

          Dieu est lumière, et il est intimement lié à la lumière tout au long de la Bible. Dans le livre d'Esaïe, le Seigneur s'adresse prophétiquement à Cyrus en ces termes :

 

          « Moi, je suis l’Éternel, et il n'y en a point d'autre ; il n'y a point de Dieu si ce n’est moi. Je t'ai ceint, et tu ne me connaissais pas;...afin qu’'ils sachent, depuis le lever du soleil et depuis le couchant, qu’'il n'y en a point hors moi. Moi, je suis l’Éternel, et il n'y en a pas d'autre, - (moi) qui ai formé la lumière... » (Esaïe 45.5-7 , version Darby)

 

          Dieu déclare être le seul Dieu. Quel est son argument principal ? « Je forme la lumière » ! Aucun dieu de ce monde de ténèbres ne peut accomplir une telle œuvre.

          Après avoir chanté l'infinie grandeur de l’Éternel, son éclat et sa magnificence, le psalmiste s'écrie :

 

          « Il s'enveloppe de lumière comme d'un manteau. » (Psaume 104.2)

 

          Elihu rappelle à Job les œuvres de Dieu, et il dit :

 

          « Voici, il étend autour de lui sa lumière. » (Job 36.30)

 

          Et encore :

 

          « Il prend la lumière dans sa main. » (Job 36.32)

          Voici ce que nous lisons dans le livre d'Habakuk :

 

          « Éternel, j'ai entendu ce que tu as annoncé, je suis saisi de crainte. Accomplis ton œuvre dans le cours des années, ô Éternel ! Dans le cours des années, manifeste-la ! Mais dans ta colère souviens-toi de tes compassions ! Dieu vient de Théman, le Saint vient de la montagne de Paran...Sa majesté couvre les cieux, et sa gloire remplit la terre. C’est comme l'éclat de la lumière ; des rayons partent de sa main ; là réside sa force. » (Habakuk 3.2-4)

 

          Ainsi, lorsque Dieu vient pour restaurer, relever, reconstruire, réveiller, il manifeste sa sainteté, sa majesté, sa gloire, sa lumière et sa force.

 

QUAND LE CIEL VIENT RENCONTRER LA TERRE

 

          Que s'est-il passé sur la montagne, lors de la transfiguration de notre Seigneur Jésus-Christ ?

 

          «... Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, son frère, et il les conduisit à l'écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière. » (Matthieu 17.1-2)

 

          Jésus est venu sur notre terre en prenant une forme de serviteur. Il est devenu semblable aux hommes. Il a paru comme un simple homme. Mais ce jour-là, sur la montagne, il a touché le ciel. Ou plutôt, le ciel est descendu jusqu'à lui. Que constatons-nous ? Jésus eut un contact avec la lumière divine. Il n'a pas demandé à son Père de faire resplendir son visage. Il n'a pas prié pour que ses vêtements deviennent blancs comme la lumière. Mais, dans cette communion avec le Père et les choses célestes, Jésus reçut honneur et gloire, une gloire magnifique dont Pierre et les autres se souviendront toute leur vie. Le visage, et même les vêtements de Christ, ont été imprégnés de la lumière divine. Aux temps bibliques, lorsque la présence de Dieu se manifestait, sa gloire était souvent vue sous la forme d'une lumière.

          Quand nous rencontrons Dieu, il est impossible de ne pas être marqués et changés par sa lumière.

 

LA LUMIÈRE POUR L'ETERNITE

 

          Annonçant la restauration de Jérusalem, Esaïe déclare :

 

          « On n’entendra plus parler de violence dans ton pays, ni de ravage et de ruine dans ton territoire ; tu donneras à tes murs le nom de salut, et à tes portes celui de gloire. Ce ne sera plus le soleil qui te servira de lumière pendant le jour, ni la lune qui t'éclairera de sa lueur ; mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, ton Dieu sera ta gloire. Ton soleil ne se couchera plus, et ta lune ne s'obscurcira plus; car L’Éternel sera ta lumière à toujours, et les jours de ton deuil seront passés. » (Esaïe 60.18-20)

 

          L'apôtre Jean eut la vision de la nouvelle Jérusalem, « l'épouse, la femme de l'agneau ». Il en parle en ces termes :

          « Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l'agneau. La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l'éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l'agneau est son flambeau. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne se fermeront point le jour, car là il n’y aura point de nuit...Il n'y aura plus de nuit; et ils n'auront besoin ni de lampe ni de lumière, parce que le Seigneur Dieu les éclairera. Et ils régneront aux siècles des siècles. » (Apocalypse 21.22-25 ; 22.5)

 

          Nous lisons ici les dernières pages de notre Bible. Le Saint-Esprit nous enseigne que du livre de la Genèse à l'Apocalypse tout est en rapport avec la lumière.

          Dans cet état de félicité à venir, nous serons comblés. Il est écrit, à deux reprises, que la ville et ses habitants « n'auront besoin ni de...ni de...». La chute d'Adam a engendré d'innombrables conséquences. Tout d'abord, le besoin d'un rédempteur qui viendrait écraser la tête du serpent ancien. Ensuite, le besoin d'habits pour vêtir le premier couple déchu. Plus tard, Noé eut besoin d'une arche pour sauver sa famille ; Abraham d'un bélier à offrir à la place d'Isaac ; David d'une fronde pour abattre Goliath ; Saul de Tarse d'une corbeille pour échapper aux Juifs de Damas...Les besoins sont là, dans la Bible, dans nos vies, urgents, criants, aussi nombreux que le sable des mers. Mais dans le repos céleste, nous serons pleinement satisfaits. Dieu sera tout en tous.

          Comment expliquer un tel rassasiement ? Tout d'abord, nous habiterons chez Dieu et en Dieu. Le Seigneur Dieu tout-puissant et l'agneau seront notre temple. Ensuite, la gloire de Dieu nous éclairera et l'agneau sera notre flambeau.

          Aujourd'hui, beaucoup de croyants sont écrasés par leurs multiples besoins : légitimes, contestables, et déraisonnables. La civilisation occidentale les aide à s'inventer de nouveaux besoins. Leur Dieu est devenu un distributeur de solutions. Ils sont les adeptes du « prêt-à-consommer » religieux. Et si le Seigneur ne comble pas vite et bien leurs besoins, ils claquent la porte de l’Église, ou tout au moins ils font la grève de la piété. Beaucoup de nos besoins seraient comblés si nous décidions d'habiter chez Dieu et en lui. Mais aujourd'hui, trop de chrétiens délaissent la communion de Dieu. Ils ne savent même plus ce que signifie chercher Dieu, se tenir en sa présence. La lecture de la Bible n'est plus qu'une habitude religieuse ; la prière, un télégramme ; la vie de l’Église, un luxe. La parole de Dieu dit cependant : « Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut. » (Psaume 46.5). Mais combien viennent y boire ou s'y plonger ?

          La nouvelle Jérusalem n'aura besoin d'aucune lumière, ni naturelle, ni humaine, ni artificielle. Le Seigneur l'éclairera. En attendant cette perfection céleste, ne pensez-vous pas que dans le temps présent nous y verrions plus clair en nous approchant de Dieu ? Pourquoi recourir aux pauvres lueurs de ce monde, quand Dieu se propose de nous éclairer ? L'auteur du psaume 119 connaissait ce secret. Il dit à Dieu :

 

          « Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier...La révélation de tes paroles éclaire, elle donne de l'intelligence aux simples. » (Psaume 119.105,130)

 

          Dieu est lumière. Sa demeure est le royaume de la lumière. Lui « le bienheureux et seul souverain, le roi des rois et le Seigneur des seigneurs... habite une lumière inaccessible.» (1 Timothée 6.15-16).

          Pour illustrer mon propos, voici le témoignage de Lydia. Cette expérience eut lieu en Afrique du Sud, dans le cadre du réveil parmi les Zoulous, à la mission Kwa Sizabantu. Lydia, l'une des collaboratrices des missionnaires, est morte et ressuscitée en 1973. Lorsqu'elle est revenue à la vie, elle a raconté son expérience :

 

          « On ne peut l'exprimer dans un langage humain, c'est au-dessus de toute description. Au ciel, vous ne vous sentez pas étranger. C'est comme si vous aviez toujours été là. La gloire est si grande que vous oubliez tout le passé. La gloire du Seigneur est trop grande pour que vous regardiez encore à vos parents et à vos bien-aimés.Tout cela s'efface en un instant, quand vous volez vers le ciel à la rencontre du Seigneur, au moment où votre âme quitte le corps. Oh ! C'est au-dessus de toute description. Au ciel, ce commun accord, cette unité, la façon dont on s'honore réciproquement, cette harmonie parfaite, le langage des cieux, ne peuvent être décrits ! Chacun est même soumis à l'autre, s'abaissant réciproquement. Et dans cette unité parfaite, ils adorent l'Agneau qui est au centre, et se prosternent devant lui. Tous les yeux sont fixés sur l'Agneau qui a été immolé. »

 

          Chose étonnante ? Lydia a dit qu'il n'y a pas de soleil au ciel. Elle a expliqué :

 

          « Le Seigneur Jésus est la lumière, et je ne peux comparer cette lumière à quoi que ce soit d'autre. Le soleil, d'une façon étrange, est terne en comparaison de cette lumière. Quand il brille, nous voyons les arbres avec leurs branches et leurs feuilles. Mais à la lumière du Seigneur Jésus l'arbre entier et toutes ses racines sont visibles. Tout est clair comme du cristal. On voit l'herbe et la façon dont les racines tournent autour des pierres où qu'elles soient. Même cet exemple est une faible image pour exprimer à quoi ressemble cette lumière. Il n'y a rien de caché. » (Extrait de la brochure « Lydia : le chemin étroit » d'Erlo STEGEN)

 

          Quand Lydia est revenue à la vie, en regardant autour d'elle, elle a trouvé la lumière de ce monde très faible et les maisons lui semblaient sales et insignifiantes. Comme on la comprend !

 

Paul BALLIERE

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