SI JE NE SAVAIS PAS ...

 

SI JE NE SAVAIS PAS…

 

          Bien des « pourquoi » m’assaillent, auxquels il n’y a point de réponse. Et plus douloureux que tout autre, celui-ci : « Pourquoi, Seigneur, toi qui savais de quelle somme incalculable de révoltes, de souffrances, de cataclysmes, d’angoisses, l’ennemi serait la cause, pourquoi ne l’as-tu pas anéanti dès que le mal a germé en lui ?

 

          Je ne peux comprendre que la révolte ait vu le jour dans le cœur d’une de tes créatures. Mais j’accepte tout simplement qu’il en soit ainsi, puisque ta Parole me le dit.

          Mais que tu ne l’aies pas réduit à l’impuissance, toi, le Tout-Puissant, à qui rien ne saurait résister, voilà ce qui me trouble. Fallait-il vraiment que le mal se déchaîne et corrompe toutes tes créatures ? Fallait-il que je souffre moi-même du deuil, de l’angoisse et, surtout, de la souffrance de ceux que j’aime ?

 

          Je ne saurais comprendre, Seigneur. Et je serais révolté, si je ne savais pas que tu aimes tes créatures plus qu’aucun de nous ne peut aimer ; et sans doute ne pourrais-je croire à cet amour si tu n’en avais pas fait la preuve par la plus sublime des démonstrations. Je sais que tu as « ainsi démontré ton amour pour nous en ce que, alors que nous étions des pécheurs, le Christ est mort pour nous. » (Romains 5.8) « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis », disais-tu (Jean 15.13) Mais toi, tu as donné ta vie pour des coupables, des êtres qui te haïssaient !

 

          Je ne sais pas pourquoi tu n’as pas empêché l’Adversaire de nuire, mais je sais que c’est pour « anéantir celui qui a la puissance de la mort, c’est-à-dire, le diable » que tu es venu affronter la mort (Hébreux 2.14).

 

          Je ne sais pas combien de temps encore, tu laisseras cet être malfaisant séduire les hommes et les entraîner dans son sillage de péché et de mort, mais je sais que tu uses de patience, parce que tu désires « que tous arrivent à la repentance. » (2 Pierre 3.9)

 

          Je ne sais pas ce que tu veux faire à travers la souffrance de ceux que j’aime, mais je sais que tu fais « concourir toutes choses au bien de ceux qui t’aiment. » (Romains 8.28)

 

          Si je ne savais pas que c’est vrai, si je ne savais pas que tu es à la fois infiniment bon et infiniment sage, le trouble ou le doute m’écraserait. Mais je le sais. C’est pourquoi, malgré la souffrance des miens, malgré le deuil, malgré l’immense détresse du monde, je tourne les yeux vers toi, je te fais confiance et j’espère.

 

Auteur inconnu

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