OU SONT CEUX QUI T'ACCUSAIENT ?

 

OU SONT CEUX QUI T’ACCUSAIENT ?

 

« ...Où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? »

(Jean 8.10)

 

          Comme la femme adultère, tu as deux jugements à subir : d’abord celui des juges, et puis celui du Maître : d’abord celui de la justice, ensuite celui de l’amour.

          Le dernier est le plus redoutable : là, tu as affaire à la juridiction suprême ; elle te tire des griffes de tes premiers juges, mais tu risques de faire devant elle plus petite figure encore qu’à la première audience.

          La stricte justice, elle, avait eu vite fait de te régler ton compte : elle avait relevé contre toi un certain nombre de chefs d’accusation, en te faisant remarquer qu’elle en passait beaucoup, mais que chacun de ceux-ci suffisait amplement ; ensuite, elle avait prononcé la sentence...

          Mais voilà que survient l’autorité suprême : le Maître. Il sait très bien qu’à procéder ainsi, selon la justice, il faut condamner tout le monde ; pas un n’en réchapperait, pas même les juges ! Or lui, il veut sauver.

          Donc il casse le jugement, dissout le tribunal, et décide que tu seras jugé sur ton amour pour lui.

          Sans doute c’est trop beau, car nous n’y pouvons croire.

          Nous ne comprenons jamais que le tribunal est réellement dissous : pas besoin donc de toujours resservir, comme tu fais, l’ancienne plaidoirie, et de parler encore de tous tes vieux délits ; un seul désormais compte, c’est le manque d’amour.

          Mais ce manque d’amour décide de ton sort. Au lieu de le sentir et de t’en alarmer, tu es préoccupé des anciens juges ! Ne veux-tu pas croire que ton Maître les a dispersés ? qu’il a chassé tous « ceux qui t’accusaient » ? qu’il t’a rendu la liberté ? Et qu’il attend que tu te jettes dans ses bras ?

 

Philippe VERNIER

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