CA N'ARRIVE PAS QU'AUX AUTRES !

 

CA N’ARRIVE PAS QU’AUX AUTRES !

 

          Coup de fil. L’un de mes enfants m’apprend qu’il attend un résultat d’analyses. On craint l’existence d’une arthrose déformante ! Bien sûr, cela n’arrive pas qu’aux autres ! Des images vont me poursuivre...d’un être si cher aux doigts déformés, aux membres tordus par cette affreuse maladie. Oh, Seigneur, permets qu’il n’en soit rien !

 

          Mais si l’analyse vient changer les craintes en épreuve, comment le vivrai-je ?

 

          Voilà que, dès lors, se transforme le regard que je porte sur mes « petites misères ». Comment ai-je pu en être parfois préoccupé ? Les voilà bien insignifiantes face aux innombrables tragédies de l’humanité.

 

          Ces tragédies, il y a peu, j’étais secoué de sanglots en les disant au Seigneur. Ces frères persécutés, abandonnés à la cruauté, à la faim, aux épidémies, mes frères veufs, orphelins, sans ressources...Pourquoi tant de détresses ?

 

          Jusqu’à ce que je connaisse comme j’ai été connu (lorsque mon Maître m’aura pris à lui), cette question demeurera sans réponse. Mais pas sans consolation. L’apôtre Paul a écrit : « Nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles. » (2 Corinthiens 4.17-18)

 

          Quand l’apôtre parle de « légères afflictions », il ne pense certainement pas à ces petites misères inévitables tellement insignifiantes que je regarde maintenant avec détachement. Il a su ce que c’est que de souffrir, lui qui a connu les coups, les emprisonnements ; lui qui fut « souvent en danger de mort, a reçu cinq fois des Juifs, quarante coups moins un, fut trois fois battu de verges, une fois lapidé (et laissé pour mort) ; lui qui fit trois fois naufrage, passa une nuit dans l’abîme, en péril sur les fleuves, de la part des brigands, dans les villes, dans les déserts, parmi les faux frères ; lui qui fut dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité... » (2 Corinthiens 11.24-28) Et pourtant, il parle de « nos légères afflictions du moment »… ! Pourquoi ? Comment ? Parce qu’il les remise en perspective. A cause de ce qu’elles produisent pour nous au-delà du visible.

 

          « J’estime, écrit-il encore, que les souffrances du temps présent ne sauraient entrer en comparaison avec la gloire à venir qui sera révélée pour nous. » (Romains 8.18)

 

          Seulement, aujourd’hui, il nous faut nous débattre avec nos problèmes, au sein de nos tempêtes. Puissions-nous, par delà le visible, entendre la voix de Dieu nous dire : « C’est moi, n’ayez pas peur ».

 

Auteur inconnu

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