LE COEUR JOYEUX

 

LE CŒUR JOYEUX

 

« Un cœur joyeux rend le visage serein. »

(Proverbes 15.13)

 

          L’adjectif « joyeux » semble aujourd’hui réservé aux choses mauvaises, et non aux associations de nature spirituelle. Il est presque exclusivement réservé aux réjouissances de type mondain et même vulgaire. La phrase « Mangeons, buvons et réjouissons-nous » symbolise sa compagnie habituelle. Ce sont les plaisirs charnels qui occupent le plus souvent l’esprit des gens même lorsqu’ils se souhaitent les uns les autres un joyeux Noël.

 

          Le contenu spirituel que l’on peut y trouver est illustré par son usage dans la parabole du fils prodigue (Luc 15.23-24, 32). C’est le père qui dit : « Mangeons et réjouissons-nous », et justifie l’organisation des festivités devant le frère aîné, en disant : « Il fallait bien se réjouir et s’égayer. »

 

          L’épître de Jacques donne des instructions quant à la juste expression des réjouissances spirituelles : « Quelqu’un est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques. » (Jacques 5.13)

 

          Pour nous, un cœur « joyeux », c’est un cœur qui déborde du fruit pentecôtiste de l’Esprit, qui est la joie. Quelle joie, quelle fête, quelle réjouissance divine entrent dans le cœur avec la plénitude de l’Esprit ! Les cent vingt premiers chrétiens en ont fait l’expérience. Depuis lors, chaque fois qu’elle jouit de l’héritage pentecôtiste, l’Église chante. Et si les « frères aînés » qui se sont plus ou moins desséchés se plaignent, c’est la voix même du Père qui répond avec douceur : « Il fallait bien se réjouir et s’égayer » (Luc 15.32), s’entretenant « par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et célébrant le Seigneur de tout votre cœur. » (Éphésiens 5.19)

 

          Il y avait une église, en Écosse, où les anciens affirmèrent solennellement leur droit de s’asseoir sur l’estrade aux réunions du dimanche soir. Le pasteur connaissait ces hommes, et il accepta, mais à une seule condition : qu’ils s’y assoient avec le sourire ! Tous ceux qui s’assoient sur l’estrade feraient bien de se rappeler cette règle.

 

          On raconte l’histoire d’une mission qui se trouvait dans les quartiers pauvres de Londres. Le secret de cette mission résidait dans une femme qui ne pouvait ni parler ni chanter au cours des réunions. Quand on la questionnait concernant le rôle visiblement vital qu’elle jouait dans la prospérité de l’œuvre, elle répondait : « Oh, je me contente de sourire quand je vois les gens arriver, et je souris quand je les vois repartir. » Tous ceux qui assurent le service d’ordre devraient en prendre note. On peut sauver des âmes en souriant à leur arrivée. Il existe deux endroits, dans chaque église, où une attitude souriante est essentielle : c’est sur l’estrade et à l’entrée. Et si l’espace qui les sépare est également peuplé de sourires, c’est encore mieux.

 

Donald GEE

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