LA DIRECTION DIVINE (1° partie)

 

          Nous publions ci-dessous l’étude présentée par le pasteur W.H. BEUTTLER, en mai 1959, lors de la Convention nationale des Assemblées de Dieu de France.

          Ce texte provient de la traduction orale. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.

          Merci à Emeline d’avoir consacré beaucoup de temps à retaper tout ce message pour notre site.

 

LA DIRECTION DIVINE

(1° partie)

 

Notre besoin de direction divine

 

          Qu’est-ce que la direction divine ? qu’entend-on par « direction divine » ?

 

 

          Je voudrais tout d’abord vous dire que c’est là un sujet qui m’est cher, à cause des merveilleuses directions que Dieu m’a données dans le passé. Certains d’entre vous ont déjà entendu parler de mes expériences, dans la façon dont Dieu me conduit.

          Il y a quelques années, dans cette assemblée de Rouen, je vous ai parlé de la connaissance de Dieu, et j’ai traité ce même sujet dans un certain nombre d’églises. Ceux d’entre vous qui ont assisté à ces réunions se souviendront de ceci : Dieu est une personne véritable, il a une volonté, des sentiments, il a une intelligence, et il désire nous communiquer sa volonté dans nos vies. Beaucoup de chrétiens ne sentent pas le besoin d’être conduits par Dieu, mais j’en ressens personnellement un grand désir ; c’est une nécessité, et cela, l’Écriture nous le montre.

          Que personne ne voie dans mes paroles ce que je ne dis pas ! Cela arrive.

          Je ne suis pas un fanatique, et je sais que Dieu nous a donné le bon sens et il désire que nous l’employions. Par exemple, lorsque je vais dans un restaurant, et que je regarde le menu, je ne demande pas à Dieu ce que je dois prendre, des œufs ou de la viande. Je considère cela comme une absurdité ! Mais, il y a des personnes qui agissent ainsi. A cet égard, je suis les directives de mon estomac, je commande ce qui répond à mon besoin, si le prix n’est pas trop élevé ! Je suis conduit par mon estomac, mais aussi par mon portefeuille, et le souci de ma santé. Je ne prends pas le temps de Dieu pour de telles choses. Dans bien des domaines, il nous a donné la liberté de suivre nos propres jugements ; par contre, il y a, dans nos vies, des moments où il est nécessaire d’avoir le secours et la direction de Dieu.

 

          Je ne serais pas au milieu de vous, cet après-midi, s’il n’y avait eu une direction de Dieu. Je vous dirai, un peu plus tard, au cours de la réunion, pourquoi je suis là. Je ne serais même pas un croyant, aujourd’hui, si cela n’avait été la volonté de Dieu. J’aurais commis des erreurs tragiques dans ma vie, sans la direction divine. Si Dieu nous a donné un esprit sensé, c’est pour que nous nous en servions, mais il y a des moments dans nos vies où nous avons besoin de Dieu, et de ce besoin-là l’Écriture rend pleinement témoignage.

 

          Nous lirons dans la Parole de Dieu, la raison d’être de la direction divine. Voyons dans le livre de Jérémie, au chapitre 10, le verset 23 :

 

          Tout ce que nous avons à faire, maintenant, c’est de croire à la Parole de Dieu. Ici, Jérémie nous parle au moyen de l’Esprit de Dieu. Il dit que « ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas ». Au travers de toute la Bible, on découvre que les grands hommes de l’Écriture réalisaient toute leur dépendance de Dieu. David disait : « Je ne sais pas comment entrer, comment sortir, où aller ! » Les grands hommes de Dieu ne sont pas ceux qui vivent loin de lui, dans l’indépendance. Ce sont ceux qui réalisent combien ils dépendent de lui. Ainsi, Jérémie dira : « La voie de l’homme n’est pas en son pouvoir, ce n’est pas à l’homme quand il marche à diriger ses pas ».

 

          Que voulait-il dire ?

 

          Voulait-il dire qu’il n’osait même plus aller à la boulangerie acheter du pain ? bien sûr que non ! Vous savez très bien aller en ville, faire vos commissions ; vous n’avez pas besoin d’une direction divine pour vous rendre à Paris ! Je sais que je n’ai pas besoin de demander à Dieu de quelle façon je dois me rendre à Singapour ! Là n’est pas le problème. Mais que veut dire Jérémie ?

 

          Il voulait dire que ce n’était pas inné dans l’homme de savoir comment marcher dans la volonté de Dieu. Si nous devons marcher dans les voies du Seigneur, si nous devons accomplir son plan sur la terre, nous avons besoin que, de temps à autre, Dieu nous communique sa volonté. Nous avons besoin de la direction de Dieu. Nous disons : « Voilà le chemin, marche ! » Beaucoup d’entre vous pourraient rendre témoignage de la façon dont Dieu vous a empêchés de marcher dans vos propres voies. Si nous voulons accomplir son plan, il est nécessaire de connaître sa pensée.

 

          Lisons au psaume 32 le verset 8 :

 

          Ici, Dieu nous parle. Il dit : « Je t’instruirai et je te montrerai la voie que tu dois suivre ». Où voyons-nous le besoin d’être dirigés par Dieu ? au travers de ce verset, dans le fait qu’il a fait de lui-même un guide. Un guide est pour conduire. Si nous n’avions pas besoin d’être conduits, pourquoi Dieu dirait-il : « Je te conduirai », cette parole serait inutile.

 

          Regardons le verset 8 du Psaume 32, à nouveau.

 

          Dieu ne nous dit pas seulement qu’il sera notre guide, il nous donne aussi la promesse qu’il nous conduira et il dit : « Je te conseillerai et je t’enseignerai ». Cela ne nous montre-t-il pas que nous avons besoin d’être enseignés ? Dans la traduction anglaise, il est dit : « Je t’instruirai, je te conduirai – je t’instruirai et je t’enseignerai ».

 

          Il y a une différence à faire entre les deux mots : l’instruction est l’enseignement des principes de la direction divine.

 

          Cet après-midi nous recevons des instructions quant à la direction divine, et l’enseignement, la leçon, vient après l’instruction. C’est quand Dieu nous enseigne au travers des expériences personnelles. Permettez-moi de vous le dire de la façon suivante :

 

          Aux Etats-Unis, j’ai une voiture, comme vous ! Ma fille aînée, qui était avec moi à Rouen l’an passé, désirait apprendre à conduire la voiture. Je ne voulais pas le lui enseigner, parce qu’aux Etats-Unis, nous avons 40.000 personnes tuées tous les ans dans les accidents d’automobiles. 40.000 personnes ! parfois, c’est 38.000 une année, et une autre, ce sera 42 000… et cela représente beaucoup de gens. Je ne désirais donc pas lui apprendre à conduire, mais elle le voulait, aussi, il a fallu que je lui montre comment conduire. Je lui ai donné des instructions, je lui ai parlé des différentes choses concernant la voiture, ce qu’elle devait faire, quand elle devait le faire, et comment elle devait le faire, mais cela ne lui a pas enseigné comment conduire. Ce n’était là que des instructions de base,. Puis il a fallu monter dans la voiture, et alors j’ai dit à ma fille : « Commence à faire marcher la voiture et partons ! » Vous comprenez, maintenant : elle était enseignée, par l’expérience.

 

          C’est la distinction qu’il y a entre les deux mots, dans l’orignal, en hébreu. Ainsi, maintenant, vous recevez les instructions et lorsque vous rentrerez chez vous, nous voulons croire que Dieu vous donnera les enseignements pratiques.

 

          Mais n’interprétez pas mal ma pensée. Ne dites pas : « Cet homme croit-il donc que nous ne savons rien concernant la direction divine ? » Non, ce n’est pas ce que je pense ; beaucoup d’entre vous savent ce que c’est que de se laisser conduire par Dieu, et je le sais très bien ! Mais il faut que je considère aussi ceux qui ne le savent pas. Par exemple, certains d’entre vous glanent ici une nouvelle vérité ; ailleurs, quelqu’un d’autre en glanera une autre. Peut-être y a-t-il des frères qui savent très bien certaines choses, qui les connaissent peut-être mieux que moi, mais c’est édifiant d’avoir quelqu’un qui confirme ce que savons déjà. Pour d’autres personnes, ces choses seront complètement nouvelles.

 

          Ainsi, nous voyons le besoin d’être conduits par Dieu dans le fait qu’un guide nous est pourvu. Nous le voyons aussi dans la volonté de Dieu de nous conduire.

 

          Relisons encore le verset 8 : il est dit : « Je te conseillerai, je te conduirai, j’aurai le regard sur toi ».

 

          Je ne vous expliquerai pas cela maintenant, mais nous avons là le principe, le moyen de direction. Dieu donne un moyen de direction efficace, il promet d’être le guide. Il veut nous conduire, et il y a pourvu par des possibilités de direction. Si nous n’avions pas besoin de direction divine, pourquoi serait-il notre guide, pourquoi promettrait-il la direction divine et pourquoi pourvoirait-il aux moyens de conduire ? Ces trois choses à elles seules nous montrent le besoin d’être dirigés par Dieu elles en rendent témoignage.

 

          Nous lirons le verset 13 du Psaume 106 :

 

          Nous avons là une autre raison de notre besoin de direction. Voici une nouvelle petite difficulté dans la version anglaise. Il nous est dit qu’ils n’attendirent pas de connaître sa volonté, ou plutôt, ils n’attendirent pas de connaître son conseil. Puisque je dois établir mes études sur la Bible anglaise, nous allons nous en servir, bien que la traduction française soit meilleure peut-être.

 

          « Ils n’ont pas attendu son conseil ».

 

          Dieu nous montre là très clairement que nous avons besoin de son conseil. J’aimerais vous dire quelque chose, la raison pour laquelle je suis en France cette semaine. Je voudrais vous dire comment cela s’est passé, en vous expliquant ce qui m’est arrivé l’été passé, alors que j’étais parmi vous.

 

          J’étais donc à Rouen et notre frère, M. Farina, m’a demandé s’il me serait possible de venir pour la Convention, cette année-ci. Je lui ai répondu : « Mon frère, c’est tout à fait impossible. Je m’en vais en Extrême-Orient et en Australie, et je prendrai la route du Pacifique, qui est la plus courte ». En ce qui me concernait c’était ma dernière réponse à notre frère.

 

          M. Farina est venu, une seconde fois me demander si je ne pouvais vraiment pas venir. Je lui ai dit : « C’est absolument impossible, je pars dans une autre direction, je ne passerai pas par l’Europe ».

 

          La même nuit, j’ai dormi à l’hôtel et très tôt, le matin, le Seigneur m’a réveillé par sa présence, une présence intense et il m’a donné ce verset : « Ils n’ont pas attendu mon conseil » ! Je savais immédiatement ce que Dieu voulait me dire ; il me montrait que j’avais donné une réponse à notre frère, M. Farina, avant même d’avoir tourné mes regards vers lui pour qu’il me dicte lui-même la réponse. J’ai réalisé que Dieu voulait me dire quelque chose. Je me suis assis dans mon lit, j’ai élevé mes mains et j’ai dit : « Père, tu me fais savoir que je n’ai pas attendu ton conseil, mais, tu vois, je m’en vais par la voie du Pacifique, aller en France est tout à fait hors de ma route ». Ainsi, je demeurais là, assis, dans la présence de Dieu. Je me disais : « Comment pourras-tu aller en France, puisque tu pars pour l’Extrême-Orient ? » Alors, une pensée m’est venue. Je ne veux pas dire que c’est Dieu qui me l’a dite, mais cela m’est venu comme cela. Je crois que cette pensée était dans la providence de Dieu : « Tu pourrais quand même aller en Europe, puis gagner l’Extrême-Orient, en traversant le pôle Nord ». C’était une bonne idée, mais je me suis dit : « Cela rallonge quand même le voyage ! » Mais Dieu continuait à mettre cette pensée sur mon cœur, je sentais qu’il voulait que je fasse un changement dans mes plans, et que je passe par la France ! « Ils n’ont pas attendu le conseil de Dieu » ! Mes amis, que d’erreurs tragiques ont été commises simplement parce que le conseil de Dieu n’avait pas été attendu…

 

W.H. BEUTTLER

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