LA DIRECTION DIVINE (2° partie)

 

          Étude présentée par le pasteur W.H. BEUTTLER, en mai 1959, lors de la Convention nationale des Assemblées de Dieu de France.

          Ce texte provient de la traduction orale. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.

 

LA DIRECTION DIVINE

(2° partie)

 

S’assurer de la direction divine

 

          J’aimerais vous mener pour quelques instants dans notre École biblique. Cela ne vous coûtera rien ! vous n’aurez rien à payer pour les cours !

          Je me souviens d’une année où nous avions un jeune homme à l’école, nous avions aussi une jeune fille - nous avons à peu près 100 jeunes gens et 100 jeunes filles - cette demoiselle était parmi les plus jolies jeunes filles que nous ayons eues à l’école. Ce jeune homme l’aimait beaucoup. Il avait un réel ministère, mais elle n’était nullement intéressée dans le ministère… elle était intéressée dans son miroir ! Vous savez bien ce que je veux dire. J’ai dit au jeune homme : « croyez-vous être dans la volonté de Dieu, croyez-vous qu’elle soit la compagne qu’il vous faut dans le ministère ? » Oui dit-il, elle est toutefois la fille que j’aime ! (Il y avait une douzaine, deux douzaines de jeunes gens qui l’aimaient aussi). Je lui ai dit : « Frère, j’ai peur pour votre ministère ; si j’étais à votre place, je m’assurerais avant d’être bien dans la volonté de Dieu ». Il y a des personnes qui n’aiment pas la volonté de Dieu, elles ne veulent pas savoir ce que Dieu a à leur dire, parce qu’il pourrait leur dire ce qu’elles n’aiment pas ! Et ainsi, il l’a épousée. Quelques années plus tard, ils préparaient leur divorce. Puis, ils ont un peu raccommodé les affaires, mais ce jeune homme n’est jamais rentré dans le ministère… Je pourrais dire qu’il était entré dans le ministère, mais qu’il est sorti du chemin. Elle n’était absolument pas l’épouse pour un serviteur de Dieu. Dans le service du Seigneur, l’homme n’as pas besoin d’une poupée, il a besoin d’un coéquipier qui connaît Dieu. En Amérique du Sud, ils ont de superbes papillons dont les couleurs émerveillent les yeux : mais s’ils désirent un papillon pour femme, c’est une chose…. Mais s’ils veulent un coéquipier dans l’œuvre de Dieu, c’est tout autre chose…. Votre femme ne gagnera peut-être pas à un concours de beauté, elle n’a peut-être jamais été Miss France ou Miss Amérique, mais si vous avez une femme qui connaît Dieu, qui sait comment prier et se tenir à vos côtés dans la nuit, alors vous avez un bijou hors de prix. Un jeune homme, surtout, a besoin de connaître la volonté de Dieu avant de se marier. Comme je suppose que la plupart d’entre vous sont mariés, ainsi je ne parle à personne !

          Dieu m’a préservé d’un désastre dans ce domaine particulier.

 

          Lorsque j’étais à l’École biblique, j’avais une jeune amie ; elle était l’une des plus jolies filles de l’École, et on me félicitait. On me disait : « je vous admire pour votre goût » - et un jour, Dieu entre en scène. Il m’a montré ce qui m’arriverait si je persévérais dans cette voie-là, et je suis tout juste arrivé à rompre… Je ne savais pas pourquoi mais douze ans plus tard, j’ai appris ce qui s’était passé dans ce laps de temps. Je me suis mis à genoux à côté de mon lit, j’ai élevé mes deux mains devant Dieu et je lui ai dit : « Père, je te remercie de ce qu’il y a douze ans, tu m’as sauvé d’une telle erreur ! » Si j’avais pris cette voie-là, je ne serais pas, aujourd’hui, dans le ministère…

 

          Combien nous avons besoin de Dieu. Que ferais-je maintenant avec une épouse qui ne comprendrait pas que je puisse m’en aller visiter tous les pays du monde ! Mon épouse est avec moi cent pour cent, m’approuvant, me soutenant dans mes activités : elle sait que j’agis selon le plan de Dieu. Elle sait ce que c’est que d’avoir Dieu qui lui parle.

 

          Mes amis, cela veut beaucoup dire. Plus d’un serviteur est absolument seul ; sa femme lui demande une plus belle voiture, un foyer plus confortable, plus d’argent et de luxe, une nouvelle robe toutes les deux semaines, et elle sort son mari du ministère, pour avoir de beaux habits ! Vous n’avez peut-être pas de telles femmes en France, mais nous les avons, aux États-Unis…

 

          Nous avons besoin de Dieu !

 

          Voyons un autre point ; pour cela, nous lirons dans le livre du Deutéronome, chapitre 28, les versets 65 à 68.

 

          Bien sûr, je sais que ce passage concerne Israël, mais il y a là quelques principes dont nous pourrons nous servir. Nous avons là quelques symptômes de ce que c’est que d’être hors de la volonté de Dieu. En vous les signalant, je vous demanderai de faire très attention car ce ne sont pas absolument des preuves que nous sommes hors de la volonté divine, mais lorsque nous ne sommes plus dans la volonté de Dieu, nous avons ces symptômes. Parfois, lorsque nous agissons ainsi, nous sentons dans notre cœur un manque de repos, de calme, d’assurance, de sûreté, de conviction. Lorsque je voyage pour le Seigneur, je m’assure auparavant que je suis bien dans sa volonté, je dois en être très sûr, autrement, je pourrais connaître des situations très compliquées. J’arrive dans certains pays où il y a la guerre, où des révolutions éclatent, des pays où il y a des désordres politiques sérieux. Cet été, j’espère m’arrêter dans une île du Pacifique. L’on m’a dit que si je puis y entrer, il n’y aucune garantie que je puisse en sortir ; mais je n’ai pas le temps d’entrer dans des explications maintenant. Avant que je visite cette île, je veux être convaincu que je fais bien la volonté de Dieu.

          J’entre dans des pays, des quartiers où il y a des épidémies. Il y a deux ans, je suis allé aux Indes. Partout autour de moi, les gens mouraient comme des mouches d’une certaine épidémie. J’étais au milieu d’elle, je n’ai pas été touché. J’ai été attaqué par des animaux sauvages, une fois par un singe, aux Indes…. Il faut donc que je sois sûr de marcher selon la volonté de Dieu, aussi avant de partir, je veux en avoir l’assurance.

          En Tunisie, Dieu m’a protégé du couteau d’un Arabe. Ainsi, avant que j’aille quelque part, il faut le témoignage de l’Esprit de Dieu. Je voyage énormément, et presque toujours, par la voie des airs ; je ne peux pas faire mes voyages par bateau ; je préférerais pourtant prendre la voie maritime ! J’ai déjà connu trois atterrissages forcés. L’été passé, nous avons eu des ennuis de moteur au-dessus de la jungle du Brésil. Je savais que des avions ont péri dans ces jungles faute d’avoir été découverts ; ils disparaissaient avec leur cargaison humaine. Et bien souvent, on ne peut y pénétrer pour secourir ceux qui sont encore vivants ! Lorsque ces choses-là arrivent, vous vous sentez mal à l’aise. On glissait au-dessus des arbres de la jungle, essayant d’atteindre le terrain d’aviation de l’autre côté de l’Amazone. J’ai dit au revoir à ma famille, dans mon cœur plus d’une fois ! Je veux dire : au revoir pour toujours ici-bas. Mais Dieu m’a ramené sur l’autre bord.

          Il me faut l’assurance dans mon esprit.

          L’été dernier, nous sommes tombés entre les mains des rebelles à Cuba. Il nous a fallu passer entre deux rangées d’hommes, mitraillette au poing. Leur doigt était sur la gâchette. J’ai regardé au travers du canon d’une mitraillette… nous ne savions ce qui pouvait se produire, mais tout a été très bien par la suite. Ce n’était rien de bien sérieux, mais sur le moment, nous ne savions pas comment cela tournerait. Imaginez-vous marchant tout seul, au milieu de deux rangées de rebelles, avec des mitraillettes !

          Savez-vous ce que je pouvais dire alors ?

          - « Père, je sais que je marche dans ta volonté ! » et cela est un grand réconfort en de tels moments.

          Il faut que je travaille, que je marche avec une assurance, une certitude en moi-même, je ne peux me permettre aucun doute dans son esprit, aucun manque de sûreté dans mon cœur, car ces choses : manque d’assurance, de confiance sont des symptômes que nous ne sommes pas dans la volonté de Dieu. Évidemment, je ne veux pas dire que chaque fois que vous manquez d’assurance, c’est que vous n’êtes pas dans la volonté de Dieu ; ce n’est pas une preuve absolue, s’il vous plaît, n’oubliez pas cela ! mais ces choses peuvent être un symptôme.

          Vous allez au docteur. Vous dites : « Docteur, j’ai tellement mal à la tête ! » Un mal de tête est le symptôme de bien des maladies ; j’ai lu quelque part qu’il peut avoir 300 causes… Vous pouvez manquer d’assurance pour bien des raisons sans pour cela être hors de la volonté de Dieu, mais très souvent, lorsque nous ne sommes pas dans sa volonté, nous avons un manque de paix, de calme intérieur. Si je devais, aujourd’hui, traverser l’Océan, si j’allais vers l’avion avec un manque de paix, de foi, de confiance dans mon cœur, je ne sais pas si je m’en irais ! je ne peux pas me permettre cela, mais heureusement, Dieu le sait, et toutes les fois que je vais quelque part, il me donne, il met dans mon cœur une telle paix, un tel calme si profond, et dans mon âme, une telle assurance, qu’il n’y a plus de place pour aucun doute.

          Chaque fois que je pars, je parle à mon épouse ; je lui dis : « Comment te sens-tu concernant mon départ ? » Elle me répond : « Je suis sûre que tu es dans la volonté de Dieu, je n’ai absolument aucun doute ». Ainsi, je pars… parce que je sais que, elle aussi, le sait. En même temps, à l’intérieur de moi, il y a quelque chose de la part de Dieu.

          Je voudrais, ici, ajouter quelque chose…

 

(à suivre)

W.H. BEUTTLER

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