RECOMMENCEMENT

 

RECOMMENCEMENT

 

« Il se leva et alla vers son père. »

(Luc 15.20)

 

          Montrer l’actualité de la Parole de Dieu, c’est définir les besoins de tous les hommes appartenant à tous les temps. La Bible répond pleinement à ces besoins.

 

Motifs profonds de la nécessité du recommencement…

          La défaite nationale dont nous goûtons toute l’amertume a été motivée par toutes sortes de raisons : avant tout pour une raison d’ordre spirituel. La Bible dit : « La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples. » (Proverbes 14.34)

          La disparition de la conscience dans toutes les classes de la société, le laisser-aller, le désordre, la soif de l’argent, la paresse, l’abandon du travail, la vie facile génératrice d’immoralité, la recherche généralisée des meilleures situations, les manifestations évidentes de l’égoïsme, en voilà assez pour amollir un peuple et le faire glisser dans l’inconscience, le sommeil qui conduit à la mort - « Malheur, dit l’Éternel, aux enfants rebelles, qui prennent des résolutions sans moi, et qui font des alliances sans ma volonté, pour accumuler péché sur péché ! » (Esaïe 30.1) – et sur le plan spirituel, pour légitimer des sanctions divines : « Car le salaire du péché, c’est la mort. » (Romains 6.23) A la base de tout, il y a l’abandon de Dieu. La Parole de Dieu déclare : « La main de notre Dieu est pour leur bien sur tous ceux qui le cherchent, mais sa force et sa colère sont sur tous ceux qui l’abandonnent. » (Esdras 8.22) Les conséquences sont l’abandon des principes de morale.

          Mais les chrétiens, qu’ont-ils fait pour réagir contre le courant ? Ils ont laissé s’estomper leur christianisme. Leur vie n’a été que partiellement chrétienne.

          Un arrêt devait se produire. Quelle que soit la conduite de l’homme, une échéance se prépare : de récompense pour le bien, de châtiment pour le mal. La loi divine est inflexible : on ne se moque pas de Dieu. Ce que l’homme sème, il le moissonne. « Puisqu’ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête », dit la Bible (Osée 8.7)

 

L’opportunité du recommencement…

          Reconnaître ses fautes passées pour en tirer parti, sans incriminer les autres : voilà la sagesse, et aussi la ligne de conduite à tenir. « Si le méchant revient de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe toutes mes lois et pratique la droiture et la justice, il vivra, il ne mourra pas. » (Ézéchiel 18.23)

          Mais reconnaître les fautes passées ne suffit pas : il faut s’en repentir sincèrement. Jésus dit : « Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu’ils se repentirent à la prédication de Jonas ; et voici, il y a ici plus que Jonas. » (Matthieu 12.41) Si nous allons jusque là, l’histoire de notre redressement s’inscrira.

          Notre déchéance, avant de nous faire souffrir, a fait souffrir Dieu : nous repentir devant lui, confesser nos fautes, et désormais recommencer avec lui, voilà le seul parti à prendre pour éviter les erreurs passées, pour être utile aux autres, et par surcroît pour retrouver le bonheur perdu. « En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais. » (2 Corinthiens 7.10)

          Évitons surtout un replâtrage, une combinaison plus ou moins humaine qui serait une hypocrisie : la vie n’est pas un jeu, mais un devoir.

          Une seule indication nous est donnée : la régénération. Jésus dit : « Il faut que vous naissiez de nouveau. » (Jean 3.7)

 

L’auteur du recommencement…

          Ne croyons pas à l’illusion de pouvoir nous changer nous-mêmes.

          Dieu seul change les cœurs et les vies. Surtout, ne dictons rien à Dieu : ni comment ni sur quel point il peut nous changer : nous sortirions de notre rôle.

          Laissons-lui le soin et la liberté d’intervenir en nous ; il nous connaît parfaitement et sait ce qu’il nous faut.

          « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai que vous suiviez les ordonnances et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » (Ézéchiel 36.26-27) Quand les hommes ont épuisé leurs ressources, après avoir fait appel à leurs génies ; quand ils ont reconnu l’inutilité de leurs efforts, apparaît alors le Maître, celui que l’on avait abandonné, et qui surgit au tournant du chemin pour reprendre l’homme à lui et lui apprendre à marcher.

          Avec lui l’ancien désordre disparaît pour faire place à l’ordre, la discipline, l’obéissance et la foi. Là est le chemin de la vie.

 

Marcel ARNAL

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