LA DIRECTION DIVINE (5° partie)

 

LA DIRECTION DIVINE

(5° partie)

 

Nos obstacles à la direction divine

 

          Beaucoup de personnes voudraient bien connaître la volonté de Dieu en ce qui concerne leur vie, et cependant, elles ont de grandes difficultés pour la discerner. J’aimerais vous faire cette suggestion : il y a souvent des raisons pour lesquelles l’homme ne peut connaître la volonté divine ; il y a des handicaps précis, certaines choses qui le rendent incapable de connaître cette volonté. Nous mentionnerons, cet après-midi, quelques-uns de ces obstacles les plus importants et pour cela, nous lirons dans le livre des Proverbes où nous trouverons des versets sur la direction de Dieu. Vous savez certainement que c’est Salomon qui a écrit ce livre, et c’est bien regrettable que Salomon n’ait pas prêté attention à ses propres conseils ! Il a découvert qu’il était plus facile d’en donner que de les suivre… et je pense qu’il en est de même pour nous tous… Mais ses conseils, néanmoins, sont excellents !

          Lisons dans le chapitre 3, les versets 5 et 6 :

          Dans ce passage, nous avons un avertissement : nous ne devons pas nous appuyer sur notre propre compréhension. La pensée humaine, l’esprit humain, n’a pas la capacité de connaître ce qui est meilleur pour l’homme. Par exemple, nous ne connaissons pas l’avenir, mais Dieu sait ce qui nous attend.

          Je pense en ce moment à un homme et à une femme aux États-Unis. C’étaient de jeunes mariés, et comme beaucoup de leurs semblables, ils avaient imaginé ce que serait leur maison. Ils en avaient fait tous les plans, ils avaient décidé quel genre de maison ils construiraient, et là où ils voulaient la bâtir. Et vous le savez, les nouveaux mariés et les jeunes amoureux aiment se trouver seuls.

          Ils voulaient donc installer leur foyer hors de la ville, là où il n’y aurait pas d’autres constructions. Ils voulaient se trouver absolument tout seuls, n’avoir rien autour d’eux, sinon des arbres superbes, de beaux prés verts, des animaux, et des oiseaux qui chantent ! Mais ce jeune couple connaissait le Seigneur et dans leur cœur, ils n’avaient pas la paix au sujet de ce projet. Ils se sentaient mal à l’aise, alors ils ont décidé d’attendre. Ils ont attendu deux ans et ils ont découvert la raison pour laquelle ils n’avaient pas eu de paix à ce sujet ; ils ne l’ont réellement compris qu’à ce moment : un groupement a acheté toutes les propriétés autour du terrain où ils voulaient construire leur maison, et savez-vous ce que ces hommes ont bâti ? Une usine de caoutchouc ! N’êtes-vous jamais allés auprès d’une telle usine ? Connaissez-vous l’odeur qui s’en dégage ? Ils ont compris pourquoi Dieu ne les avait pas conduits ; Dieu savait ce qui se produirait, un jour ; que dans deux années, il n’y aurait plus d’oiseaux qui chanteraient, plus de belles fleurs avec un doux parfum. Il y aurait le bruit des machines, et l’odeur du caoutchouc ! Cela est bien différent du bon parfum français ! S’ils s’étaient appuyés sur leur propre désir, s’ils avaient méprisé ce sentiment de manque de paix intérieure que Dieu mettait dans leur cœur, ils auraient commis une erreur qu’ils auraient regrettée tout le reste de leur vie.

          Ne t’appuie pas sur ta propre intelligence !

          L’été dernier, je suis allé à Lima au Pérou. Nous avions une convention comme celle-ci et un après-midi, au cours d’une réunion, il est arrivé une terrible odeur. Je pouvais à peine parler. Je me suis inquiété de connaître l’origine de cette odeur : sur un côté de la salle, il y avait une usine de conserves de poisson, et de l’autre côté une usine de produits d’engrais ! C’était un excellent parfum ! Et dans le cours de mon message, je m’étais servi de l’illustration que je viens de vous donner ! Un des frères est venu me dire : « Frère Beuttler, comme je regrette de ne pas avoir consulté Dieu au sujet de la construction de notre salle, car certainement nous l’aurions édifiée dans un autre lieu » - Mais c’était trop tard, ils y étaient !

          Nous pouvons croire que nous sommes très intelligents par nous-mêmes, et il y a des personnes qui sont très habiles ! Elles sont tellement spirituelles que Dieu lui-même ne peut leur donner un conseil… Vous me comprenez ?

          Ne t’appuie pas sur ta propre intelligence !

          Il y a deux ans, je suis allé aux Indes. Je voulais à tout prix m’arrêter à Bagdad, afin de pouvoir visiter les vestiges de l’ancienne Babylone. Cela ne m’aurait pas coûté un sou de plus, et pourtant. Dieu m’en a empêché. Il m’en a averti d’une façon très précise. Je ne sais pas pourquoi Dieu a agi ainsi, mais je présume qu’il a dû avoir de très bonnes raisons.

          Mes amis, cela vaut la peine d’avoir confiance en Dieu et de reconnaître que, dans nos vies, il connaît les choses infiniment mieux que nous ne les connaissons nous-mêmes. La suffisance personnelle empêche la direction divine.

          Nous lirons, le verset 9 du psaume 32. J’en ai déjà parlé dans plusieurs de vos réunions, mais vous m’excuserez d’y revenir. Peut-être ceux qui l’on déjà entendu, en auront encore besoin aujourd’hui. Nous oublions si rapidement !

          Lisons donc ce verset 9 du psaume 32 :

          Nous avons ici un grand obstacle à la direction divine. Je suppose que la plupart d’entre vous aimez vous laisser conduire par le Seigneur. Mais il y a une condition pour cela. Au verset 8, Dieu promet de nous conduire (nous l’avons déjà vu ensemble), mais maintenant, afin que nous soyons conduits, il dit : « Ne soyez pas comme un cheval ou comme un mulet ».

          Ces deux animaux sont l’emblème de l’entêtement. Avez-vous des personnes têtues, en France ? Je ne le pense pas, elles sont toutes en Amérique ! Je ne connais pas grand-chose en ce qui concerne les chevaux. Mais je me souviens d’un jour, en Allemagne, j’étais alors un petit garçon, et je ne l’oublierai jamais. En ce temps-là, nous n’avions pas d’automobile (du moins la classe moyenne n’en avait pas), l’on se déplaçait en voiture à cheval. Un jour, toute une famille partait en voyage ; tout à coup, les chevaux se sont mis à courir ; ils allaient de plus en plus vite, et les personnes qui étaient dans la voiture se sont mises à crier ; c’était un spectacle terrifiant de voir ces chevaux emballés. Tout contrôle était perdu, et les personnes dans la voiture ne pouvaient absolument rien faire.

          Là est l’image d’une volonté personnelle, de personnes qui ont une telle personnalité qu’elles insistent pour faire toujours leur propre volonté. Tout le monde doit « danser à leur musique ». Elles tapent sur la table, elles tapent des pieds, et si elles ne peuvent faire ce qu’elles veulent, elles ne feront absolument rien. Ce sont des chevaux… mais Dieu ne conduit pas des chevaux ! Ceux-ci ont besoin d’un mors comme frein.

          C’est une image de ceux qui ont une volonté forte et personnelle. Si vous êtes ainsi, si vous croyez que tout le monde doit se plier à votre volonté, vous aurez beaucoup de difficultés à vous laisser conduire par Dieu.

          Le psalmiste dit : « Ne soyez pas comme des chevaux, ni comme des mulets ».

          Je ne sais pas grand-chose non plus en ce qui concerne les mulets, mais à l’école biblique, nous avions un jeune homme ; c’était un paysan et il avait un mulet. Voici ce qu’il m’a raconté, un jour :

          Il me dit : « je sais bien ce que David voulait dire dans ce psaume ! » Je lui ai demandé : « que voulait-il dire ? »

          « Frère, - me dit-il - j’avais un mulet, et un jour, je l’ai conduit aux champs. Au milieu de la route, il s’est arrêté ; il s’est couché, là, en plein milieu de la route, et rien ne pouvait le faire partir. Je me suis tellement fâché que je lui ai donné un coup de pied, mais cela n’a rien changé à l’affaire ! Pourquoi ? parce que c’était un mulet ! J’ai essayé de le tirer, il ne voulait pas bouger… j’ai essayé de le caresser, cela ne lui a fait aucun effet ».

          Et il m’a dit : « Frère, rien n’a pu faire bouger ce mulet jusqu’à ce qu’il se soit décidé de se relever et de partir ! »

          Ces mulets, nous en avons chez nous, vous ne pouvez absolument rien en tirer, vous ne pouvez pas les pousser, ni les caresser. Quoi que vous fassiez, ils ne veulent faire que leur propre volonté. Ils refusent de collaborer avec quelqu’un : ils ne collaborent même pas avec eux-mêmes ! Personne ne peut rien faire avec les mulets… Ce ne sont que de simples mulets têtus. Soyez très heureux de ce qu’ils ne soient pas en France, mais qu’ils soient de l’autre côté de l’Océan !

          « Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet » - Ecoutez-moi, mes amis ! Le psalmiste dit qu’ils n’ont aucune compréhension ; c’est bien là ce qui manque à ces chevaux, à ces mulets, sans cela ils ne seraient pas ces animaux. Ainsi, cessez d’être des mulets ! Les personnes qui sont vraiment sages ne sont pas des mulets ; ce n’est pas là la sagesse, c’est tout le contraire, et si nous voulons être conduits par Dieu, il faut que nous nous débarrassions de la nature du mulet ou de celle du cheval, et que nous devenions plutôt comme un agneau, ou comme un enfant qui dépend de son père pour le conduire. Être têtu est un obstacle à la direction divine, de même, vouloir diriger soi-même sa vie.

          Nous lirons le verset 20 du chapitre 42 du livre du prophète Jérémie :

          Un autre obstacle à la direction de Dieu, est le manque de sincérité. Nous n’avons pas le temps d’étudier tout ce passage, mais voici l’image, en quelques mots. Quelques hommes étaient venus vers le prophète Jérémie afin de connaître la volonté de Dieu, mais dans leur cœur, ils avaient décidé ce qu’ils feraient, quoi que Dieu puisse leur dire. Il est clair qu’ils ne pouvaient pas recevoir une direction de Dieu parce qu’ils n’étaient pas sincères. Si nous allons vers le Seigneur pour être conduits, il est bien évident que nos cœurs doivent être prêts à suivre la direction qu’il nous donnera. Dans le cas contraire, Dieu ne sera pas obligé de nous montrer ses voies, et certainement, il répondra… par le silence ! Car il ne se moque pas de ces choses. Beaucoup de personnes ne sont pas sincères ; elles désirent connaître la volonté divine, uniquement par curiosité, et elles ne désirent nullement la mettre en pratique.

          Nous avions un jeune homme dans notre école biblique ; il est tombé amoureux de l’une de nos étudiantes. Bien sûr, cela n’a rien d’extraordinaire, et cela existe en France ! Vous allez me demander : « Comment le savez-vous ? » Eh bien ! je vois cela partout, sur la route, dans les parcs, partout !

          Évidemment, on ne peut lui jeter la pierre d’être devenu amoureux d’une jeune fille, mais l’un des professeurs lui en a parlé et lui a dit : « Êtes-vous certain d’être dans la volonté de Dieu ? » - « Oui, j’en suis sûr » a-t-il répondu. Quand ils s’aiment, ils sont toujours sûrs, car l’amour est aveugle ! Il est aussi sourd !

          Il lui a conseillé quand même de s’assurer qu’il était bien dans la volonté de Dieu. Un jour, il s’est levé dans l’église, et s’est écrié : « Alléluia ! Je sais maintenant que je suis dans la volonté de Dieu. J’ai mis Dieu à l’épreuve » ; et voici le témoignage qu’il nous a donné :

          « J’ai demandé à Dieu de répondre à cette prière : Seigneur si cette jeune fille est pour moi, fais que ma grand-mère m’envoie cinq dollars par le courrier de lundi prochain. Dieu a exaucé ma prière : lundi dernier, le courrier m’a apporté les cinq dollars ! »

          Mais il y a une chose qu’il n’a pas dite : c’est que sa grand-mère lui envoyait cinq dollars tous les lundis !...

          Il n’était pas sincère. Mes amis, nous ne pouvons nous jouer de Dieu, nous devons le prendre au sérieux. Il connaît nos cœurs, et le manque de sincérité est un très grand obstacle.

 

(à suivre)

W.H. BEUTTLER

www.batissezvotrevie.fr