LE PROBLÈME DE L’ANXIÉTÉ
A dix-huit ans, M. quitta la maison de ses parents pour se rendre dans une université chrétienne, à près de cinq cents kilomètres de chez elle. Dès la première semaine, elle se fit plusieurs amies, et elle sembla s’adapter correctement aux nombreuses contraintes de la vie d’étudiant.
Et pourtant, moins de quatre jours avant ses examens de fin d’année, elle quitta l’université.
« Je suis à bout », expliqua-t-elle à sa voisine de chambre. « Les professeurs n’arrêtent pas de nous surcharger de travail comme si nous n’avions que leur matière à étudier. Je n’en peux plus ! Je crois que je serai recalée à tous mes examens. Je n’ai plus mis les pieds en cours de maths depuis environ trois semaines ; je sais que le prof me déteste. »
Elle renifla bruyamment et s’essuya le nez du revers de la main. « Je n’ose pratiquement plus quitter ma chambre, tellement j’ai peur de tomber sur un de mes profs. »
- « Alors, qu’est-ce que tu vas faire ? », lui demanda sa voisine de chambre.
- « Je n’en sais rien. Je ne peux pas rentrer chez moi ; si mon père apprend ce que j’ai fait, il va m’étrangler ! » Ses yeux se remplirent de larmes. « C’est un gros homme d’affaires à succès ; s’il sait que sa fille unique a raté sa première année, il sera fou de rage ! » Elle prit un carton dans l’armoire et y jeta pêle-mêle ses photos et ses posters.
- « Et où vas-tu aller ? »
M. leva la tête et dévisagea son amie. Elle avait les yeux pleins de larmes ; elle avait beau les essuyer, les larmes revenaient sans arrêt. Elle haussa les épaules. « Je l’ignore. Il faut que je file d’ici ces jours-ci. Je pourrai peut-être trouver un emploi et un appartement, comme ça, je pourrai ne rien dire à papa.
- « Il faudra bien que tu lui en parles un jour ou l’autre, M. ! »
La jeune fille secoua violemment la tête.
- « Non », répondit-elle, « c’est impossible ! Je ne lui avouerai jamais ! »
Elle essaya de décrocher un poster du mur, mais ses doigts tremblaient tellement qu’il lui échappa. Exaspérée, elle le froissa en boule et le jeta dans la corbeille à papier…
L’anxiété a été nommée par un spécialiste comme « l’émotion officielle de notre époque », et certains docteurs la qualifient de « cause sous-jacente de la plupart des problèmes psychiatriques. »
Malheureusement, l’anxiété ronge beaucoup de jeunes d’aujourd’hui. Une psychologue a caractérisé les adolescents comme des êtres « régulièrement submergés d’angoisse ». Elle a écrit : « Le genre de défis qu’ils doivent affronter est trop difficile pour qu’ils parviennent à les surmonter ; les seuls moyens dont les jeunes adolescents disposent pour prouver qu’ils ne sont plus des enfants sont autodestructeurs (boisson, drogue, tabac, rapports sexuels…) Ils sortent à peine de leurs bandes dessinées et de leur univers enfantin et sont confrontés à des problèmes qu’ils n’ont absolument pas la maturité de surmonter. »
Beaucoup de jeunes d’aujourd’hui vivent en permanence dans le stress et l’anxiété.
« Avec la colère et la culpabilité », écrit le docteur G.Keith Olson, « l’anxiété et la crainte occupent une grande place dans la vie de nombreux adolescents. L’anxiété peut se définir comme un état d’agitation intérieure, d’appréhension, de terreur ou de soucis. On a dit qu’il s’agissait d’une peur qui ne reposait pas sur un danger réel, mais sur une vague notion difficile à cerner. L’anxiété, la peur et l’inquiétude forment un réseau complexe d’émotions, si bien qu’il est difficile de les différencier les unes des autres ; elles tendent à amplifier les aspects négatifs ou effrayants d’une situation tout en minimisant les aspects positifs et rassurants. La personne anxieuse est mal à l’aise, préoccupée, agitée, irritable ; elle a les nerfs à vif. »
Dans nos prochains articles, nous parlerons des causes de l’anxiété, de ses effets, et du chemin spirituel pour la vaincre.
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