L'AFFAIRE ESSENTIELLE

 

L’AFFAIRE ESSENTIELLE

 

          Cette affaire était si essentielle aux yeux des apôtres, qu’ils refusèrent de passer leur temps à servir aux tables, mais déclarèrent à leurs frères : « Nous nous adonnerons à la prière, et au ministère de la Parole. » (Actes 6.4) Mais de nos jours, combien de serviteurs de Dieu sont écrasés par le fardeau des finances de l’œuvre, imposé par leurs supérieurs, comme si c’était leur affaire ! Comment s’étonner de la pauvreté des résultats spirituels dans leur ministère ?

 

          « Il arriva en ces jours-là qu’il se rendit dans la montagne pour prier, et il demeura toute la nuit à prier Dieu » (Luc 6.12) Voilà ce qu’il nous est dit du Fils de Dieu. Et si la prière était à ce point nécessaire à son ministère, combien plus ne l’est-elle pas au nôtre, frères ! Pensez-y un peu : toute une nuit passée dans la prière ! Combien de fois cela nous est-il arrivé ? De là la force spirituelle du Seigneur Jésus, de là aussi notre propre faiblesse !

 

          Avec quelle ferveur les prophètes d’antan exhortaient leur peuple à la prière ! Écoutez Esaïe, par exemple, quand il s’écrie avec véhémence : « Vous qui faites se ressouvenir l’Éternel, ne gardez pas le silence et ne lui laissez aucun repos jusqu’à ce qu’il établisse Jérusalem et qu’il en fasse un sujet de louange sur la terre. » (Esaïe 62.6-7)

          « Qu’entre le portique et l’autel pleurent les sacrificateurs, serviteurs de l’Éternel, et qu’ils disent : Éternel, épargne ton peuple ! Ne livre pas ton héritage à l’opprobre, aux railleries des nations ! Pourquoi dirait-on parmi les peuples : Où est leur Dieu ? » (Joël 2.17)

 

          Et ils ne faisaient pas qu’exhorter les autres. Ils s’adonnaient eux-mêmes à la prière. Daniel nous dit en effet : « Je tournai ma face vers l’Éternel, mon Dieu, pour le rechercher par des prières et des supplications, dans le jeûne, et le sac et la cendre. Et je priai l’Éternel, mon Dieu, et je fis ma confession. » (Daniel 9.3-4) Esdras, de même, savait user de cette arme puissante, en temps d’épreuve et de perplexité : « Je tombai à genoux », dit-il au chapitre 9, verset 5, « et j’étendis mes mains vers l’Éternel... » Suit sa longue et remarquable prière d’intercession. La même méthode fut encore celle de Néhémie : « Et il arriva, quand j’entendis ces paroles, que je m’assis et pleurai, et je menai deuil certains jours, et je jeûnai et je priai le Dieu du ciel. » (Néhémie 1.4)

 

          Nous savons que c’était aussi l’habitude de l’Église primitive, car à propos de l’emprisonnement de l’apôtre Pierre, il nous est dit que « l’Église faisait d’instantes prières pour lui », que dans la maison de Marie, mère de Marc, « plusieurs étaient assemblés pour prier. » (Actes 12)

 

          Oh ! Que le Seigneur mette aussi sur nous ce même fardeau de prière et de supplication !

 

Oswald SMITH

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