LEUR SECRET NE FAIT PAS RECETTE AUJOURD’HUI !..
Le 21 juin 1630, John Livingstone (ne pas confondre avec le missionnaire David Livingstone, 1813-1873) passa une nuit entière dans la méditation et la prière pour se préparer à la prédication du lendemain. Après qu’il eut prêché pendant une heure, en plein air, des gouttes de pluie produisirent de l’émoi parmi la congrégation. Mais Livingstone, après leur avoir demandé s’ils avaient trouvé le seul abri contre la tempête de la colère à venir, poursuivit son discours pendant tout une heure encore. Et 500 personnes environ se convertirent sur le champ.
« J’ai connu autrefois un pasteur », écrit Finney, « qui a connu un réveil dans son église pendant 14 hivers successifs. Je ne pouvais m’expliquer la cause d’une telle bénédiction, jusqu’au jour où l’un des membres se leva au cours de la réunion de prière et fit cette confession : « Mes frères, j’ai longtemps gardé l’habitude de prier tous les samedis soir jusqu’à minuit passé, afin que le Saint-Esprit descende sur nous tous. Et maintenant », ajouta-t-il avec des larmes dans la voix, « je dois confesser que depuis quelques semaines, j’ai négligé de le faire ! » Le secret était dévoilé : ce prédicateur possédait une église qui savait prier ! »
« La prière efficace », dit encore Finney, « la prière qui triomphe, c’est celle qui obtient de Dieu la bénédiction demandée. C’est cette prière de la foi qui fait mouvoir le bras de Dieu. La prière efficace, c’est celle qui atteint le but qu’elle poursuit, qui obtient de Dieu l’exaucement. »
Dans une certaine ville, il n’y avait pas eu de réveil depuis bien des années ; l’église était à demi-morte. Tous les jeunes étaient inconvertis. Ce n’était que ruine et désolation. Dans un quartier retiré de cette ville, habitait un certain forgeron, homme âgé et bègue, pouvant si difficilement s’exprimer qu’il était pénible de l’entendre parler. Un certain vendredi, il fut tourmenté quant à l’état spirituel de son église et de ses nombreux inconvertis. Son agonie devint telle qu’il dut fermer sa boutique et se livrer sans réserve à la prière toute l’après-midi. Cet homme persévéra et, le lendemain, il alla trouver son pasteur pour le prier de convoquer une réunion extraordinaire. Après quelque hésitation, le pasteur y consentit, faisant observer cependant qu’il y aurait probablement fort peu de monde. Quand vint le samedi soir, il arriva plus de gens que la pièce n’en pouvait contenir. Tous furent recueillis et silencieux au début de la réunion, puis, un pécheur éclata en pleurs, suppliant l’assistance de prier pour lui. Un autre suivit, puis un autre encore. Et ainsi, des gens de tous les bouts de la ville tombèrent sous la puissante conviction de l’Esprit. Le plus remarquable de tout, c’est que chacun d’entre eux faisait remonter cette conviction de péché au moment précis où le forgeron se trouvait en prière dans sa boutique. Un réveil puissant s’ensuivit. Ainsi ce pauvre vieillard à la langue pesante avait su persévérer dans la prière, et remporter la victoire !
« J’ai plaidé avec Dieu aujourd’hui pendant des heures, dans la forêt », écrivait un des convertis de Th. Collins « le suppliant de me donner des âmes, et je sais qu’il va le faire. Il m’en a donné le gage à l’avance, et je m’attends à voir des conversions ce soir, entre autre la tienne, cher ami ». Ce soir-là, en effet, la puissance de Dieu fut manifeste comme jamais encore. Des cris de détresse retentissaient de tous côtés de la chapelle et, avant même que le sermon fût terminé, l’auteur de ces lignes se trouvait, avec beaucoup d’autres, jeté à genoux pour implorer le pardon de Dieu.
Th. Collins lui-même écrit : « Je me suis retiré dans ma cachette, parmi les rochers, et là, je déversai mon âme en pleurant devant le Seigneur pour le salut des perdus. J’ai passé, en secret, le vendredi dans le jeûne, la méditation et la prière, pour rechercher le secours d’En-Haut en vue du culte dominical. Au milieu du sermon, un homme poussa un cri d’angoisse, et mon âme en fut étreinte, de sorte que je ne pus continuer à prêcher, mais je me livrai à la prière, tandis que cris et sanglots continuaient à retentir de toutes parts. Nous restâmes ainsi dans l’intercession, et le salut de Dieu nous fut accordé... »
Th. Collins se consacrait volontiers à la prière, les retraites cachées dans la forêt devinrent ses sanctuaires favoris. Le temps s’écoulait ainsi sans qu’il s’en rendît compte. Combien d’heures il passa dans les lieux déserts, parmi les rocailles, criant à son Dieu, inconscient de tout le reste ? Dans la puissance de ces immersions de l’Esprit qu’il recevait, il put proclamer avec hardiesse le message de la Croix et obtint la grâce de se charger lui-même de cette Croix, tous les jours de sa vie.
Oh ! que le Seigneur mette aussi sur nous ce même fardeau de prière et de supplication qui caractérisait ces géants de la foi et remplissait leurs âmes d’une si ardente passion !
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