LA DIRECTION DIVINE (7° partie)

 

          Nous publions ci-dessous la suite de l’étude présentée par le pasteur W.H. BEUTTLER, en mai 1959, lors de la Convention nationale des Assemblées de Dieu de France.

          Ce texte provient de la traduction orale. Nous avons cru bon de le garder tel quel, afin d’en conserver toute la valeur spirituelle.

 

LA DIRECTION DIVINE

(7° partie)

 

Livrer notre volonté entre les mains de Dieu

 

          Nous allons parler de quelques-unes des nécessités de se laisser conduire par Dieu, et j’aimerais parler d’une qualité nécessaire ; nous la trouverons dans l’Évangile de Jean, au chapitre 7 et au verset 17 : « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon, chef ».

          Jésus parle ici de la doctrine et il dit que la possibilité de comprendre certaines doctrines (autrement dit, la compréhension des choses spirituelles) dépend en partie de notre cœur, s’il est d’accord pour obéir à la vérité. Ce principe s’applique également à la direction divine. Si nous désirons connaître la volonté de Dieu, il faut que la nôtre soit livrée entre ses mains. La difficulté la plus grande que Dieu rencontre dans l’homme, c’est son esprit têtu et non livré ; vous découvrirez que beaucoup de nos difficultés spirituelles naissent du fait que notre propre volonté refuse de se soumettre à la domination, au règne de Dieu.

          Ceci nous amène à une seconde pensée, lié à celle-ci. Nous aimerions souligner quelques-unes des caractéristiques d’une volonté soumise (c’est vraiment quelque chose que d’abandonner notre volonté entre les mains de Dieu !)

          Évangile de Jean, chapitre 6, verset 38 :

          Observez ce passage, très attentivement. Je ne connais évidemment pas la traduction française, mais nous la verrons ensemble : « Car je suis descendu du ciel, non pas pour accomplir ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé ».

          Jésus parle, ici, du but même de sa vie ; celle-ci avait un double but, et il devrait en être de même pour nos vies propres : un but négatif et un but positif.

          Jésus décide volontairement, non pas de faire de sa propre volonté le but même de sa vie, mais d’accomplir la volonté et les œuvres de Dieu le Père.

          Cela me ramène à l’une de nos classes, à l’école biblique.

          J’enseignais l’étude du livre du prophète Osée. Le livre d’Osée est magnifique et j’aimerais vous en donner la clé : il nous révèle Dieu comme celui qui aime et qui est délaissé, comme un amoureux qui est abandonné et méprisé. J’aimerais bien un jour vous parler de ce livre. Un jour… dans la providence de Dieu…

          Dieu a béni l’étude de ce livre, et il a, à plusieurs reprises, déversé son Esprit sur cette classe. De ce fait, j’étais en retard sur le programme de quelques semaines. Un jour, l’Esprit de Dieu à œuvrer à nouveau parmi nous. Je me souviens avoir fait une objection, dans mon cœur. Je me suis dit : « Comment arriverai-je au bout de mon travail ? », réalisant que je prenais du retard sur le programme de l’année. Dieu m’a parlé aussitôt et voici ce qu’il me dit : « Tu n’as aucun travail à faire, ton travail est de collaborer avec moi, de faire mon travail » J’ai compris alors ce qu’il voulait dire : je désirais faire ma volonté, aller de l’avant dans mes leçons, mais le Seigneur est venu me faire savoir que j’étais à l’école uniquement pour faire sa volonté, et non la mienne.

          Aimeriez-vous savoir ce qui s’est passé dans cette classe ?

          Lorsque j’ai reçu cette parole de Dieu, j’ai poussé mes livres sur le côté, et j’ai dit aux étudiants : « Je sens dans mon cœur que Dieu veut œuvrer parmi nous ». A ce moment, Dieu a donné une puissante prophétie, qui a vivifié toute la classe ; les mains se sont levées dans les louanges qui montaient vers Dieu, et puis, tout s’est calmé, mais c’était un calme vivant ; l’on pouvait sentir que Dieu se manifestait au milieu de nous. Nous sommes demeurés, là, dans le silence, dans la présence de Dieu. L’une de nos étudiantes a commencé à chanter en langues, puis une autre, puis nous avons eu l’interprétation de ce chant ; quelqu’un d’autre a encore chanté en langues ; cela fut aussi interprété, puis d’autres se sont joints à ces chants… Et le Saint-Esprit est descendu sur la classe ; une des filles a reçu le baptême du Saint-Esprit. L’heure du cours était déjà passée ; la cloche a sonné, et c’était l’heure pour un autre groupe d’élèves de venir dans cette classe. Mais personne ne voulait quitter la pièce, tout le monde se réjouissait dans le Seigneur ! les étudiants qui devaient venir étaient dehors, dans le couloir, près de la porte et ils attendaient… Ils ne savaient quoi faire, se demandant ce qui se passait. Pendant qu’ils demeuraient là, debout, l’Esprit de Dieu est descendu sur eux. Et ils ont commencé à louer et à bénir le Seigneur, dans le corridor ! Une autre heure s’est écoulée, et une troisième classe devait venir, à son tour. Les élèves ne pouvaient pas entrer : il y avait une classe dedans, une autre dehors… et sur eux aussi, le Saint-Esprit était descendu. Lorsque midi est arrivé, il était descendu sur toute l’Ecole… L’heure du repas était arrivée ; il y avait trois heures que nous étions en prière, et à midi et demi, lorsque la cloche a sonné pour le déjeuner, sur deux cents étudiants seulement une douzaine sont allés manger. Tous les autres étaient dehors, louant Dieu.

          Lorsque des étudiants ne prennent pas leur repas, c’est qu’ils sont amoureux ou malades, ou qu’ils jouissent de la bénédiction du Seigneur. C’était là le cas.

          Voici ce que je veux vous dire : pour que Dieu ait pu agir ainsi, il a fallu que j’abandonne ma volonté, que j’abandonne ma classe. Je risquais le blâme pour n’avoir pas terminé la classe en temps voulu. Mais il fallait absolument que je fasse la volonté de Dieu, et que j’ignore la mienne.

Mes amis, cela coûte parfois de vivre selon l’Esprit-Saint.

 

W.H. BEUTTLER

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