AUX JOURS DE L'ETERNITE

 

AUX JOURS DE L’ETERNITE

 

« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda,

de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël,

et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité. »

(Michée 5.1)

 

          Le Seigneur Jésus agissait pour son peuple en tant que leur représentant devant le trône, longtemps avant que les siens ne paraissent sur la scène de l’histoire. Ce fut « aux jours de l’éternité » qu’il fit alliance avec son Père, s’engageant à rendre le sang pour le sang, souffrance pour souffrance, agonie pour agonie et mort pour mort, à la place de son peuple.

          « Aux jours de l’éternité », il s’offrit sans un murmure de contestation. Tout son corps en agonie laissa s’échapper comme des grumeaux de sang. On lui cracha dessus, on le perça, on se moqua de lui, et il fut déchiré et écrasé sous les affres de la mort. En tant que notre Garant, il agissait dès les jours de l’éternité.

          Arrête-toi, mon âme, et sois dans l’étonnement ! Dans la personne de Jésus, tu as bénéficié d’activité « aux jours de l’éternité ». Christ ne s’est pas mis à t’aimer lorsque tu es venue dans le monde, mais il plaçait déjà ses délices dans les fils de l’homme avant qu’il y ait des fils de l’homme. Il pensait souvent à eux et, d’éternité en éternité, il a placé son affection sur eux.

          Quoi, s’est-il déjà occupé de ton salut depuis si longtemps, mon âme, et ne l’achèvera-t-il pas ? A-t-il agi pour me sauver depuis les jours de l’éternité, et me perdra-t-il maintenant ? M’a-t-il porté dans sa main comme un précieux joyau, et me laissera-t-il maintenant glisser entre ses doigts ? M’a-t-il élu avant que les montagnes ne paraissent, que les profondeurs de la mer ne soient creusées, et me rejettera-t-il maintenant ?

          Impossible ! Je suis sûr qu’il ne m’aurait pas aimé aussi longtemps à moins qu’il soit animé d’un amour immuable. S’il pouvait se fatiguer de moi, cela se serait produit il y a bien longtemps déjà. S’il ne m’avait pas aimé d’un amour plus profond que l’enfer et plus fort que la mort, il se serait détourné de moi depuis longtemps.

          O, joie des joies, savoir que je suis son héritage éternel et inaliénable, qu’il a reçu du Père dès avant la fondation du monde ! L’amour éternel sera l’oreiller sur lequel reposera ma tête ce soir.

 

Charles SPURGEON

www.batissezvotrevie.fr