DIEU NE SE TROMPE JAMAIS D'ADRESSE

 

CALENDRIER DE L'AVENT

2 DECEMBRE

 

DIEU NE SE TROMPE JAMAIS D'ADRESSE

 

« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda,

de toi sortira pour moi, celui qui dominera sur Israël »

(Michée 5.1)

 

          La fenêtre de notre calendrier de l'Avent s'ouvre aujourd'hui sur une très petite ville, située dans la tribu de Juda, à deux lieues au sud de Jérusalem.

          Pourquoi, dans son message prophétique, Michée parle-t-il de « Bethléhem Ephrata » ? Et pourquoi l'évangéliste Matthieu écrit-il « Bethléhem en Judée » ? Tout simplement pour distinguer cette ville d'une autre du même nom qui se trouvait dans la tribu de Zabulon (Josué 19.10,15).

          Dieu ne se trompe jamais d'adresse.

          Dans sa grandeur incomparable, il règne sur l'univers. « Ses yeux observent les nations. » (Psaume 66.7) Lorsque c'est nécessaire, il « renverse les desseins des nations, il anéantit les projets des peuples. » (Psaume 33.10)

          Il connaît chacune de ses créatures. « L'Éternel regarde du haut des cieux, il voit tous les fils de l'homme; du lieu de sa demeure il observe tous les habitants de la terre, lui qui forme leur cœur à tous, qui est attentif à toutes leurs actions. » (Psaume 33.13-15)

          Il connaît chaque foyer, chaque maison. Lorsque « les disciples s'adressèrent à Jésus, pour lui dire: Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? Il répondit: Allez à la ville chez un tel... » (Matthieu 26.17-18) Impressionnant, et réconfortant à la fois !

 

          « Il y avait plusieurs veuves en Israël, du temps d'Élie, nous dit Jésus, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu'il y eut une grande famine sur toute la terre; et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d'elles, si ce n'est vers une femme veuve, à Sarepta, dans le pays de Sidon. » (Luc 4.25-26) L'Éternel connaissait cette femme, sa région, sa maison, sa situation familiale, sa pauvreté. Il l'avait choisie pour nourrir le prophète, et recevoir en retour une bénédiction miraculeuse.

 

          Lorsque Jésus-Christ adressa son message à l'Église de Pergame, il dit: « Je sais où tu demeures, je sais que là est le trône de Satan. » (Apocalypse 2.13) Le Seigneur connaît chaque église locale, son environnement, ses combats, les dangers qui la menacent.

 

          Jésus et ses disciples approchaient de Jérusalem. Bientôt ils furent près de Bethphagé et de Béthanie. Jésus avait décidé d'entrer à Jérusalem, monté sur un ânon. Je suppose que dans cette contrée, il y avait plus d'un âne ! Cependant, le Seigneur confia à deux de ses disciples une mission précise: « Allez au village qui est devant vous; dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel aucun homme ne s'est encore assis; détachez-le, et amenez-le. Si quelqu'un vous dit: Pourquoi faites-vous cela ? Répondez: le Seigneur en a besoin. Et à l'instant, il le laissera venir ici. » (Matthieu 11.2-3) Les disciples qui étaient envoyés allèrent, et trouvèrent les choses comme Jésus leur avait dit.

          Ô Jésus, ta prescience nous rassure ! Tu sais ce qui se trouve dans un village, hommes et animaux; tu connais les lieux, les faits présents et passés, dans les moindres détails; les événements à venir, les réactions et les paroles humaines ne te sont pas cachés. Honte à nous, qui nous laissons si facilement envahir par le doute, l'inquiétude, la crainte ! Augmente notre foi et affermis nos pas sur ton chemin.

 

          A Capernaüm, Jésus et Pierre doivent-ils payer le tribut ? Qu'à cela ne tienne ! La somme à régler, pour les deux, s'élève à quatre drachmes. S'adressant à Pierre, le Seigneur dit: « va à la mer, jette l'hameçon, et tire le premier poisson qui viendra; ouvre-lui la bouche, et tu trouveras un statère. Prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi. » (Matthieu 17.27) Or, un statère était une pièce d'argent de la valeur de quatre drachmes, juste ce qu'il fallait à Jésus et à son apôtre pour s'acquitter du tribut. Vous n'en doutez pas: il y avait plus d'un poisson dans la mer ! Or Jésus savait qu'UN poisson s'était trompé de petit déjeuner. Le Seigneur en avait fait sa tirelire pour l'instant précis où il devrait payer le tribut. N'essayez pas de comprendre, ni d'expliquer, c'est tout simplement « made in ciel » !

 

          Ainsi, il y a Bethléhem et Bethléhem, veuve et veuve, maison et maison, église et église, âne et âne, poisson et poisson...

 

          Il y a les autres...et vous. Que voulons-nous dire ? Dieu s'intéresse à vous personnellement. Certes, il aime chacun de ses enfants. Le bon berger prend soin de chacune de ses brebis. Mais quand il s'agit de vous parler, de vous consoler, de vous bénir, de vous secourir, de vous instruire, de vous corriger, il ne se trompe pas d'adresse. Il vient à vous.

          J'ose l'écrire, il est prêt à s'occuper de vous, comme s'il n'avait que vous ! N'est-ce pas merveilleux ? Jésus allait guérir un homme dont la main droite était sèche. Il s'adressa aux pharisiens et leur dit: « Lequel d'entre vous, s'il n'a qu'UNE brebis et qu'elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l'en retirer ? Combien UN homme ne vaut-il pas plus qu'UNE brebis ! » (Matthieu 12.11-12) Avez-vous bien compris les paroles de votre Sauveur ? Lui, le bon berger, s'est occupé de l'infirme de la synagogue comme s'il ne possédait que cette seule brebis.

 

          Comment choisirez-vous de vivre ce second jour de l'Avent ? Comment déciderez-vous de vivre chacune de vos journées ? Jésus dit: « Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » (Apocalypse 3.20) Il ne vient pas partager un festin avec d'innombrables conviés. Il désire entrer pour un souper avec vous, et vous seul.

          Ouvrez-lui, et dressez une table dans la salle à manger de votre âme, pour un tête-à-tête. Rien que lui et vous, dans un face à face d'où couleront joies abondantes et délices incomparables. Quiconque entre dans une telle communion avec Christ a compris l'esprit de l'Avent.

 

Paul BALLIERE

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