CALENDRIER DE L'AVENT
4 DECEMBRE
A CEUX QUI MEURENT DE FAIM
« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda,
de toi sortira pour moi, celui qui dominera sur Israël. »
(Michée 5.1)
Ainsi, Dieu avait choisi « la maison du pain » comme lieu de naissance pour son Fils bien-aimé. Tout un symbole ! Le Messie serait la vraie et seule nourriture pour un monde mourant de faim spirituelle.
Dieu se plaît à rassasier les cœurs vides. Dans sa prière, Anne dit: « ceux qui étaient affamés se reposent. » (1 Samuel 2.5) Le psalmiste loue les merveilles de l'Éternel et s'écrie: « il a comblé de biens l'âme affamée. » (Psaume 107.9) Et Marie, avant même la naissance du Christ, exalte le Seigneur en ces termes: « il a rassasié de biens les affamés. » (Luc 1.53)
Vous tous, les fils prodigues, pourquoi donc êtes-vous partis loin de la maison du Père, « la maison du pain » ? Fallait-il que la séduction d'une fausse liberté soit puissante, et vous si faibles, pour vous laisser dépouiller de tout ce qui faisait votre richesse et votre joie ! Où est-il passé, le tourbillon enivrant de la jouissance du péché ? Où s'en est allée la cour de vos amis, admirateurs et profiteurs de vos biens ? Où sont vos compagnons de débauche, à l'heure de votre dépouillement et de votre effroyable solitude ? Tandis que votre âme, tenaillée par la faim, ne pourrait même pas être comblée par les carouges des pourceaux qui vous entourent, entendez l'appel de votre Bethléhem spirituelle. Là, règne l'abondance du Père. Là, le pain n'a jamais manqué, sans parler de veau gras et d'autres mets succulents. Revenez aujourd'hui. Le Père vous attend. La route pour rentrer à la maison est juste en face de vous, avec ce simple panneau de signalisation sur lequel vous pouvez lire: « repentance ».
Et vous, les Mephibosheth d'aujourd'hui, enfants victimes de l'injustice de la vie; vous qui portez encore et toujours les terribles séquelles d'une chute dont vous n'êtes pas responsables; vous dont la marche n'est pas assurée, et qui boitez des deux pieds; ne cédez ni à la résignation, ni à la révolte. Le Roi Jésus, le Fils de David, vous convie à sa table chaque jour. Vous vous sentez indignes d'une telle sollicitude ? Tant mieux. Ainsi, vous connaîtrez plus profondément l'infinie richesse de la grâce royale. N'hésitez plus. Asseyez-vous en sa présence. Et bon appétit !
Comment ne pas évoquer un mal qui sévit dans beaucoup de communautés chrétiennes de nos jours ?
« L'Église de Jésus-Christ fait aujourd'hui l'expérience de la sécheresse spirituelle la plus dramatique de l'histoire. Des troupeaux entiers de brebis affamées réclament à leurs bergers une nourriture consistante leur permettant de se fortifier en ces temps troublés. Bien trop souvent, hélas, on ne leur offre même pas un semblant de spiritualité. Ils quittent la maison de Dieu, inassouvis, faibles et le ventre creux. Peu à peu la fatigue les gagne; c'est la fatigue qui vient du fait d'avoir à se traîner sans cesse jusqu'à une table vide. » (David Wilkerson, Une plus grande faim de Jésus)
Chrétiens affamés, qui connaissez ce drame, venez au sûr endroit où le Pain de Dieu ne vous fera jamais défaut: le lieu secret de la prière. C'est dans la douce intimité du Seigneur que le Saint-Esprit vous attend pour vous apporter ce précieux Pain. Il vous rassasiera pleinement et fera de vous des hommes forts, capables de résister au monde et à Satan. Venez donc plus souvent à la table de votre Dieu. Soyez assidus au repas. C'est là que vous trouverez la vie en abondance.
C'est sans nul doute la meilleure façon de vivre cet autre Avent, ce temps d'attente et d'espérance, de repentance et de consécration, d'intercession et de service, jusqu'au jour où, enfin, Christ reviendra pour les siens.
Joints à la cohorte des élus, vous serez alors devant le trône de Dieu, et le servirez jour et nuit dans son temple. Lui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur vous. Et vous n'aurez plus faim.
Paul BALLIERE
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