NOEL POUR DIEU

 

CALENDRIER DE L'AVENT

6 DECEMBRE

 

NOËL POUR DIEU

 

« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda,

de toi sortira pour moi, celui qui dominera sur Israël. »

(Michée 5.1)

 

          L'esprit prophétique dépeint le Messie à venir comme un nouveau David. Le Christ rétablira en Sion la glorieuse domination de son ancêtre, selon ce que dit Michée: « Et toi, tour du troupeau, colline de la fille de Sion, à toi viendra, à toi arrivera l'ancienne domination, le royaume de la fille de Jérusalem. » (Michée 4.8) Osée, bien après le règne de David, a proclamé: « Après cela, les enfants d'Israël reviendront; ils chercheront l'Éternel, leur Dieu, et David, leur roi; et ils tressailliront à la vue de l'Éternel et de sa bonté, dans la suite des temps. » (Osée 3.5) Le prophète parle ici du nouveau David, le Christ Jésus.

 

          Cette intention de rapprocher le Messie de son type historique, David, se remarque jusque dans les moindres détails du tableau brossé dans le verset d'aujourd'hui: « ...de toi sortira pour moi... » En effet, cette expression « pour moi » se retrouve deux fois dans la scène de l'élection de David, lorsque l'Éternel dit à Samuel: « Remplis ta corne d'huile, et va; je t'envoie vers Jessé, le Bethléémite, car j'ai vu parmi ses fils un roi pour moi...Et tu appelleras Jessé au sacrifice; et moi, je te ferai connaître ce que tu feras, et tu oindras pour moi celui que je te dirai. » (1 Samuel 16.1,3, traduction littérale de l'hébreu) David a été suscité comme roi par Dieu et pour Dieu, avant de l'être pour le peuple d'Israël. « J'ai trouvé David, dit l'Éternel, fils d'Isaï, homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés. » (Actes 13.12)

 

          « Pour moi », dit l'Éternel. La mission du Messie sera donc, comme son ancêtre David, d'accomplir les desseins de Dieu. Cette pensée garantit la réalisation des promesses qui le concernent: Dieu y est, pour ainsi dire, directement intéressé.

 

          Noël pour Dieu ? Jésus confirme cette essence même de l'Évangile; « ...entrant dans le monde, il dit: Tu n'as voulu, ni sacrifice ni offrande, mais tu m'as formé un corps; tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j'ai dit: Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté. » (Hébreux 10.5-7) La parole de Dieu ajoute: « Après avoir dit d'abord: Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices ni offrandes, ni holocaustes ni sacrifices pour le péché...il dit ensuite: Voici, je viens pour faire ta volonté. » (Hébreux 10.8-9) Le Fils de Dieu venu en chair est un Noël pour Dieu avant d'être un Noël pour nous. « Ma nourriture, dit Jésus, est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son œuvre. » (Jean 4.34) Tout au long de son ministère terrestre, il a suivi ce chemin, sans s'en écarter. C'est pourquoi, à l'heure du sacrifice suprême, le combat à Gethsémané fut si intense et si horrible: « S'étant mis à genoux, il pria, disant: Père, si tu voulais éloigner de moi cette coupe ! Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. Alors un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier. Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient à terre. » (Luc 22.41-44)

 

          Jésus est venu pour Dieu.

          Il est né pour Dieu.

          Il a vécu pour Dieu.

          Il a parlé pour Dieu, les paroles de Dieu.

          Il a accompli les œuvres de Dieu.

          Il a souffert pour Dieu.

          Il est mort pour Dieu.

 

          Quoi ! Cela vous semble-t-il étrange ? N'avez-vous pas lu dans les Écritures les louanges célestes en l'honneur de l'Agneau: « tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation; tu as fait d'eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » ? (Apocalypse 5.9-10)

          N'avez-vous pas entendu l'hymne entonné par l'apôtre Jean à la gloire de Christ: « A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance aux siècles des siècles ! Amen! » ? (Apocalypse 1.5-6)

 

          Christ est le centre des Écritures. Il est le cœur de l'Évangile. Et Dieu a éclairé la terre de son Noël. Il resplendissait d'abord pour lui.

          L'avons-nous compris ?

 

          Amis chrétiens, pour quoi, pour qui vivons-nous ? Quel est le centre de notre existence, nous ou le Seigneur ? Entendons l'enseignement apostolique: « en effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur » (Romains 14.7-8); et encore: « Christ est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. » (2 Corinthiens 5.15)

 

          Dieu fit Noël. Ainsi il y eut un soir, celui de la loi. Il y eut un matin, celui de la grâce et de la vérité. Ce fut un nouveau jour. Et Dieu vit que cela était parfait.

          Vivons l'Avent pour Dieu. Vivons Noël dans une soumission totale à sa volonté, à toutes ses volontés.

          Demain, avec la nouvelle fenêtre de notre calendrier, nous reviendrons sur cette pensée, si Dieu le veut.

 

Paul BALLIERE

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