LE NOEL DES EXCLUS

 

CALENDRIER DE L'AVENT

11 DÉCEMBRE

 

LE NOËL DES EXCLUS

 

« Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva,

et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.»

(Luc 2.6-7)

 

          « Pas de place pour eux » ! L'exclusion est une réalité cruelle dans notre génération. Est-ce vraiment un paradoxe en face des techniques, et des multiples moyens modernes d'aujourd'hui, ou est-ce révélateur, justement, d'une société qui est en train de perdre son cœur, sans compassion, sans miséricorde, sans amour ?

 

          « Pas de place pour vous ! » C'est la petite phrase historique. A elle seule, elle raconte le destin d'une bonne part de l'humanité, depuis le fond des âges.

          L'exclusion ne se rencontre pas seulement à des milliers de kilomètres de notre beau pays, mais chez nous aussi. On la crie, ou on la murmure, on l'expédie par lettre recommandée pour un licenciement, on la bichonne au fond du cœur avec rancœur et amertume.

 

          La ressentez-vous cruellement et ce, pour diverses raisons ? Souffrez-vous d'une affreuse solitude ? L'exclusion vous ronge de l'intérieur et vous ravit tout espoir. Vous avez même pensé au suicide. Qui pourrait bien changer la petite phrase assassine « pas de place pour vous », en une chaleureuse invitation: « entrez, il y a de la place aussi pour vous » ? Celui qui a connu l'exclusion dès les premières minutes de sa vie: Jésus-Christ.

 

          C'est aussi un paradoxe. Lui qui était Dieu, Créateur de toutes choses, à qui tout appartient, est né dans une étable parce qu'il n'y avait pas de place pour lui dans l'hôtellerie. Plus tard, rien n'avait changé. Il dit: « Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête. » (Matthieu 8.20) Un jour, après qu'il eut parlé dans la synagogue, « ils furent tous remplis de colère...Et s'étant levés, ils le chassèrent de la ville, et le menèrent jusqu'au sommet de la montagne sur laquelle leur ville était bâtie, afin de le précipiter en bas. Mais Jésus, passant au milieu d'eux, s'en alla. » (Luc 4.29)

 

          Lui, l'exclu de Noël, peut vous comprendre et vous secourir. Entendez son appel d'amour: « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos » (Matthieu 11.28); et encore: « Tout ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi. » (Jean 6.37)

 

          L’Évangile est, en partie, l'histoire des exclus accueillis par Jésus. Voyez le lépreux, mis à l'écart de la société, à cause de sa maladie aussi terrible que contagieuse. Loin d'être rejeté par le Christ, il fut reçu et purifié: « Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre pur, dit le lépreux. Jésus étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt il fut purifié de sa lèpre. » (Matthieu 8.2-3)

 

          Que dire des enfants, exclus par millions du cercle des « grands », qui les méprisent, les martyrisent, les exploitent, les mutilent, les endoctrinent, les fanatisent, les souillent ? On amena à Jésus des petits enfants, « afin qu'il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples les repoussèrent. Et Jésus dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. Il leur imposa les mains, et il partit de là. » (Matthieu 19.13-15)

 

          Comment ne pas parler des exclus de la religion, rejetés par ceux qui se drapent de dureté et d'hypocrisie ? « Les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; et, la plaçant au milieu du peuple, ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Moïse dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu ?..Il leur dit: Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle...Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers...Jésus dit à la femme: Femme, où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ? Elle répondit: Non, Seigneur. Et Jésus lui dit: Je ne te condamne pas non plus; va, et ne pèche plus. » (Jean 8.3-11)

 

          Et le brigand, véritable danger pour la société, mis à mort, à juste titre, pour ses crimes ? Beaucoup penseront qu'il ne faut rien attendre de tels individus. Savez-vous qu'un criminel peut croire, contempler la sainteté de Christ, prier, se repentir sincèrement, et être pardonné de tous ses péchés ? A l'heure où Jésus fut mis à mort sur la croix, « l'un des malfaiteurs crucifiés l'injuriait, disant: N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et sauve-nous ! Mais l'autre le reprenait, et disait: Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Et il dit à Jésus: Souviens-toi de moi, quand tu viendras dans ton règne. Jésus lui répondit:Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. » (Luc 23.39-43)

 

          Vous qui, comme tant et tant d'autres, souffrez de l'exclusion, allez à Celui qui ne vous repousse pas, venez à Jésus. Certes, il n'approuvera pas ce que vous avez fait de mal, mais sa grâce vous sera accordée si vous vous repentez, et sa puissance transformera votre vie.

          Son accueil n'est pas la promesse d'une approbation, mais l'assurance d'une transformation.

 

Paul BALLIERE

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