NOEL, MA MÉMOIRE, ET MON AMOUR

 

CALENDRIER DE L'AVENT

13 DÉCEMBRE

 

NOËL, MA MÉMOIRE, ET MON AMOUR

 

« De son côté, Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur .»

(Luc 2.19)

 

          « De son côté... » Ces mots, effacés par la plupart de nos versions, indiquent le contraste entre l'attitude de Marie, et la réaction de ceux qui entendirent le récit des bergers. En effet, lorsque ces derniers racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet du petit enfant Jésus, tous ceux qui les entendirent furent dans l'étonnement; « mais » Marie conservait toutes ces choses sans en rien perdre. Elle, gardait précieusement les choses de Dieu. Eux, en étaient encore à une réaction très extérieure et superficielle.

 

          De notre côté, qu'en est-il dans ces jours de l'Avent ? « Et vous, dit Jésus à ses disciples, qui dites-vous que je suis ? » (Matthieu 16.15) « Que ferai-je donc de Jésus, qu'on appelle Christ ? », demanda Pilate en plein désarroi (Matthieu 27.22).

 

          Marie gravait Noël à tout jamais dans sa mémoire. Elle préservait avec soin « toutes ces choses ». Comment oublier la grâce qui lui avait été faite de concevoir le Fils de Dieu ? Comment ne pas garder le souvenir de la révélation faite par l'ange à Joseph ? Comment ne pas se souvenir du récit des bergers ?

 

          Amis chrétiens, souvenons-nous de ce que nous avons entendu au sujet de notre Seigneur Jésus, et de ce qu'il a fait pour nous. Paul écrivait à Timothée: « Souviens-toi de Jésus-Christ. » (2 Timothée 2.8) « Il y avait dans l'arche un vase d'or contenant la manne » (Hébreux 9.4), selon l'ordre de l'Éternel à Moïse: «...Qu'un omer rempli de manne soit conservé pour vos descendants, afin qu'ils voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, après vous avoir fait sortir du pays d'Égypte. » (Exode 16.32) Jésus-Christ a institué la Cène pour que les siens célèbrent ce repas en mémoire de lui. «...Le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit et dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. » (1 Corinthiens 11.23-25) Que notre cœur soit le vase d'or conservant le mémorial du Pain céleste, le Pain de vie, notre Seigneur Jésus. Ne nous a-t-il pas nourris, rassasiés, depuis le jour où nous avons été libérés de notre Égypte spirituelle ? Que notre mémoire chérisse la bonté et la bienveillance de Dieu tout au long du chemin déjà parcouru. Dans sa fidélité, il a pourvu à nos besoins spirituels, moraux, physiques, matériels. Ne l'oublions jamais.

 

          Marie gravait aussi Noël dans ses affections. « Elle repassait toutes ces choses dans son cœur. » Se souvenir est une chose, aimer en est une autre. On peut se souvenir de certaines choses, même excellentes, sans pour autant y apposer le sceau de nos affections. Noël devait éveiller la mémoire, et enflammer l'amour. Aimons Jésus de tout notre cœur. Demeurons avec lui. Qu'il ne soit pas pour nous le visiteur d'un jour, mais l'hôte de toute une vie. Tout s'assombrit dans ce monde. Comme autrefois les disciples d'Emmaüs, pressons-le en lui disant: «Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. » (Luc 24.29) Retenons-le, et ne le laissons pas partir. Il entrera, pour rester avec nous.

 

          Ô que notre amour se saisisse de lui ! Comme la Sulamithe du Cantique des cantiques, disons de notre Bien-aimé: « Je l'ai saisi, et je ne l'ai point lâché. » (Cantique des cantiques 3.4)

 

          Quelles devaient être profondes les méditations de Marie en ces heures du premier Noël ! Comparant ce qui lui avait été divinement annoncé des mois auparavant, avec ce qui lui arrivait, son cœur était pénétré de la fidélité de Dieu dans l'accomplissement de sa parole. « Dieu n'est point un homme pour mentir, ni fils d'un homme pour se repentir. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu'il a déclaré, ne l'exécutera-t-il pas ? » (Nombres 23.19)

 

          Spurgeon disait: « Méditez ce que vous lisez. Ne nous arrêtez pas à la surface, mais plongez dans les profondeurs. Ne ressemblez pas à l'hirondelle, qui se contente d'effleurer la rivière du bout de ses ailes, mais imitez le poisson qui va jusque dans les plus profonds recoins. »

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr