NOEL POUR VAINCRE LES TÉNÈBRES

 

CALENDRIER DE L'AVENT

14 DÉCEMBRE

 

NOËL POUR VAINCRE LES TÉNÈBRES

 

« Mais les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre

où il y a maintenant des angoisses; si les temps passés ont couvert d'opprobre

le pays de Zabulon et le pays de Nephthali, les temps à venir couvriront de gloire

la contrée voisine de la mer, au-delà du Jourdain, le territoire des Gentils.

Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière;

sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort une lumière resplendit. »

(Esaïe 8.23-9.1)

 

          Le premier mot de notre texte, « mais », est en rapport direct avec la nuit sans aurore, que ne traverse aucun rayon de lumière, et dans laquelle sera plongée la nation incrédule. Le prophète vient de décrire la détresse d'Israël dans les versets qui précèdent (Esaïe 8.20-22).

          Le peuple est décrit sous les traits d'un homme chassé çà et là par l'angoisse, à travers le pays ravagé par l'ennemi: « il sera errant dans le pays, accablé et affamé » (Esaïe 8.21).

          Au lieu de s'accuser lui-même, il accusera l'Éternel qui le châtie: « et, quand il aura faim, il s'irritera, maudira son roi et son Dieu. » (Esaïe 8.21)

          A la fin des temps, les hommes frappés par les jugements divins, réagiront de la même manière: « ...Les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et ils blasphémèrent le nom du Dieu qui a l'autorité sur ces fléaux, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire...et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ils ne se repentirent pas de leurs œuvres...et une grosse grêle, dont les grêlons pesaient un talent, tomba du ciel sur les hommes; et les hommes blasphémèrent Dieu, à cause du fléau de la grêle, parce que ce fléau était très grand. » (Apocalypse 16.9,11,21)

          Esaïe dit encore: « il tournera les yeux en haut; puis il regardera vers la terre. » (8.21) Où que le peuple regarde, au ciel ou sur la terre, en haut ou en bas, nulle part, il ne verra poindre le secours. Ses yeux ne contempleront que détresse et ténèbres opaques.

          Ô nuit sans la moindre lueur ! Nuit dans laquelle le peuple de Dieu est poussé, que ton obscurité est angoissante ! Celui que tu étreins pourrait-il t'échapper ?

          Le prophète avait déclaré auparavant: « en regardant la terre, on ne verra que ténèbres, avec des alternatives d'angoisses et d'espérance; au ciel, l'obscurité régnera. » (5.30)

          Comment le peuple élu, aux yeux duquel avait resplendi la révélation divine, avait-il pu préférer les ténèbres et la mort ? Car il en était arrivé là: consulter les spirites, les devins, et ceux qui prédisent l'avenir !

 

          « Mais ». La scène change brusquement. Esaïe se transporte au-delà du châtiment accompli. Le Seigneur fait soudainement briller son salut comme une lumière éclatante au sein des ténèbres les plus épaisses. Le prophète en parle comme s'il était contemporain de ce glorieux événement. Israël est délivré. Toute trace d'oppression disparaît. D'où viennent ce renversement de situation et cette victoire ? De Noël ! Cette restauration et ce triomphe sont dus à un enfant divin, qui, héritier de David, relève le trône de son ancêtre. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné. » (Esaïe 9.5) Nous voici projetés, des siècles avant, dans la crèche de Bethléhem. Quelle puissante vision messianique !

 

          Jésus est la réponse de Dieu à la faillite de l'humanité. Dans l'humble étable, le grand salut de Dieu se dresse comme une bannière pour tous les peuples. « Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jean 3.16)

 

          Désormais, les ténèbres font place à la lumière, l'angoisse à la paix, l'opprobre à la gloire, la mort à la vie, la famine au rassasiement, l'accablement à l'allégresse, l'esclavage à la liberté, l'errance à la certitude.

 

          Dieu a toujours le dernier mot, celui de la victoire. Avant de fermer la porte du paradis, qu'il ouvrirait de nouveau un jour à ses élus; avant de barrer le chemin de l'arbre de vie, dont il donnerait l'accès à ses rachetés aux jours de l'éternité, l'Éternel dit au serpent: « La postérité de la femme t'écrasera la tête. » (Genèse 3.15) Le frêle enfant de Bethléhem était l'accomplissement de cette première prophétie messianique de la Bible.

 

          Au temps d'Esaïe, Israël n'était pas sans espérance. L'avenir victorieux s'appelait Christ.

          Âme égarée, enténébrée, désespérée, brisée, le même espoir t'est offert aujourd'hui. Viendras-tu aux pieds de Jésus, comme les bergers, comme les mages, comme la pécheresse repentante, comme des millions depuis ? Jésus t'attend. Depuis longtemps.

 

Paul BALLIERE

www.batissezvotrevie.fr