QUAND NOEL SE FAIT ENFANT

 

CALENDRIER DE L'AVENT

18 DECEMBRE

 

QUAND NOËL SE FAIT ENFANT

 

« Car un enfant nous est né. »

(Esaïe 9.5)

 

          Imaginez un autre Noël, un Noël qui n'aurait pas été couché dans une étable, mais proclamé avec éclat dans nos cieux.

          Imaginez un ange rapide et brillant comme l'éclair, venu de chez Dieu, et qui aurait annoncé un évangile de repentance et de sainteté, sans même toucher la terre du bout de son pied. Qui aurait supporté une telle nouvelle ? N'aurait-elle pas été comme une pierre ardente, prise du Sinaï ? N'aurait-elle pas brûlé nos yeux et consumé nos cœurs ? D'ailleurs, qu'est l'évangile sans la croix ? Où est la bonne nouvelle sans le sang expiatoire ? D'où peut jaillir l'espérance d'être amené à la perfection, sans un parfait qui, après s'être offert en sacrifice, nous cache en lui ?

 

          Aucun archange, aucun chérubin, aucun ange ne pouvait satisfaire l'exigence de la rédemption. Alors là-haut, Christ dit au Père: « Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté. » (Hébreux 10.7)

 

          Et il est venu. Noël s'est fait enfant. Christ a laissé le ciel pour la terre, l'adoration des anges pour les blasphèmes des incrédules, la musique céleste pour les vociférations des méchants, la compagnie des anges pour celle des gens de mauvaise vie. La sublime divinité s'est enveloppée d'un voile tissé d'abaissement, de renoncement, d'humiliation et de souffrance. Il le fallait. Notre salut en dépendait.

 

          Voyez l'enfant, et reprenez courage. Jésus comprend. Il s'est volontairement enfermé dans les limites de notre condition humaine. Comme vous, il a eu faim. Comme vous, il a eu soif. Comme vous, il a éprouvé la fatigue. Il sait ce que sont les larmes, l'angoisse, la tristesse, la souffrance physique et morale. Il a connu la trahison, le rejet, l'incompréhension. Hormis le péché, il n'est pas un seul de vos sentiers qu'il n'ait foulé avant vous. N'est-ce pas un encouragement à vous jeter dans ses bras ?

 

          Voyez l'enfant, et repentez-vous. Dieu n'attend pas un attendrissement devant le petit Jésus de la crèche, vite oublié sous la pâte feuilletée de la galette des rois. Dieu n'a que faire d'une sensiblerie religieuse, échappant de justesse à un paganisme menaçant et conquérant.

          Pourquoi donc l'enfant de Noël ? « Le salaire du péché, c'est la mort », dit la Bible. Tout être humain meurt physiquement et il est destiné à l'enfer à cause de son péché. Pour être sauvés de nos péchés, justifiés, il fallait qu'un homme meurt à notre place. Mais il fallait que cet homme fût parfait, afin de ne pas mourir pour ses fautes, mais pour les nôtres. Ce Parfait est venu. C'est le Fils de Dieu. « Un enfant nous est né. »

          L'apôtre Paul écrit: « Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché. » (Romains 8.3) La Bible dit: « Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu » (1 Pierre 3.18); et encore: « Ainsi donc, puisque les enfants [les enfants de Dieu, les êtres humains devenus chrétiens] participent au sang et à la chair, il y a également participé lui-même, afin que par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire, le diable. » (Hébreux 2.14)

 

          Voyez l'enfant, et comprenez la condescendance divine. Acceptez les choix et les voies du Père céleste. « Le royaume de Dieu ne vient pas de manière à frapper les regards », a dit Jésus (Luc 17.20).

          Dieu arrête les flots de la mer avec du sable, et la puissance du diable avec l'enfant de Noël.

          Son Fils éternel, devenu homme parmi les hommes, a été la « faible plante », le « rejeton qui sort d'une terre desséchée ». La Bible ne tarit pas d'images peignant la faiblesse du Fils de l'homme; une faiblesse plus forte que les hommes et plus puissante que tous les démons de l'enfer réunis.

          Quoi ! Un enfant couché dans une crèche, voilà donc le remède de Dieu pour l'homme ? Folie ! Je vous l'accorde. Mais cette folie est plus sage que les hommes. Des centaines de millions peuvent en témoigner dans notre génération.

 

Paul BALLIERE

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