RLRE : JÉSUS, LA LUMIÈRE

 

Le rôle de la lumière dans le réveil de l’Eglise

 

Chapitre 8

 

JÉSUS, LA LUMIÈRE

 

Avant de vivre des sommets dans la communion de Christ,

nos abîmes ténébreux doivent être sondés et purifiés.

 

          Au cours de son ministère terrestre, Jésus fut à la fois la lumière de condamnation et la lumière de communion. Ceux qui l'ont reçu comme tel ont alors vécu dans la lumière de propagation.

 

Pas de communion sans condamnation préalable

 

          Examinons l'exemple de la femme samaritaine. Sa rencontre avec Jésus nous est rapportée au chapitre 4 de l’Évangile de Jean.

          Jésus arrive dans une ville de Samarie nommée Sychar. Il vient de la Judée et se rend en Galilée. Fatigué de son voyage, il s'arrête, et s'assied au bord du puits de Jacob. Il est environ midi. Une femme samaritaine vient puiser de l'eau. Jésus lui demande à boire. Elle s'étonne de ce qu'un Juif lui demande à boire. N'est-elle pas samaritaine ? Elle sait parfaitement que les Juifs n'ont pas de relations avec les Samaritains. Quel est cet inconnu au comportement inhabituel ? Jésus mesure tout l’étonnement de cette femme. Il fait luire à l'horizon la lumière de communion, lui disant:

 

          « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de Veau vive. » (Jean 4.10)

 

          La femme, à cent lieues des choses spirituelles, demande à Jésus d'où il pourrait avoir cette eau vive, lui qui n'a rien pour puiser. Serait-il plus grand que Jacob qui leur a donné ce puits ?

          Jésus maintient le cap vers la lumière de communion :

 

          « Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et Veau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. » (Jean 4.14)

 

          Ne plus avoir soif, et ne plus venir puiser au puits ? voilà une affaire intéressante ! La femme ne comprend toujours pas les propos de Jésus. Mais, chose étrange, un désir intense s'éveille en elle. Elle veut de cette eau dont parle Jésus. Oui mais, selon les lois spirituelles du royaume de Dieu, il est impossible de connaître la communion sans être passé d'abord au crible de la condamnation.

          C'est le moment favorable pour placer la samaritaine dans le faisceau de la lumière de condamnation. « Va, appelle ton mari, et viens ici.», lui dit Jésus (Jean 4.16). La conversation prend une tournure embarrassante. «Je n'ai point de mari », répond la femme. Voici la lumière de condamnation. Elle inonde toute la vie misérable de la samaritaine. Jésus lui dit :

 

          « Tu as eu raison de dire : Je n’ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. » (Jean 4.17-18)

 

          L'avenir spirituel de cette femme se décide à cet instant précis. Comment va-t-elle réagir devant la lumière de condamnation ? Elle l'accepte sans discuter. Elle n'essaie pas de se justifier. Elle ne rejette pas ses fautes sur les autres. Elle dit à Jésus : « Seigneur, je vois que tu es prophète. » (Jean 4.19) A la fin de l'entretien, elle fait part de son attente : « Je sais que le Messie doit venir (celui qu’on appelle Christ) ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. » (Jean 4.26) C'est l'heure pour elle d'entrer dans la lumière de communion. Jésus l'y conduit. Et de quelle manière ! La révélation du Messie lui est donnée : simple, courte, glorieuse :

 

          « Je le suis, moi qui te parle. » (Jean 4.26)

 

          Y avait-il une façon plus excellente de conduire la samaritaine dans la communion du Fils de Dieu ? Le Messie qu'elle attend depuis si longtemps est devant elle. Elle connaît maintenant le don de Dieu. C'est lui qui étanche sa soif en lui donnant de son eau vive. Quelle lumière ! Quelle communion ! Le puits de Jacob, son eau, la cruche, tout cela devient secondaire. La femme samaritaine a désormais d'autres priorités. La raison première de sa venue en ce lieu s'évanouit totalement. Ce midi-là, elle ne puisera pas d'eau. Elle vient de boire à la source du Christ. Son âme est enfin désaltérée.

 

          Laissant là sa cruche, elle part promptement. Elle a des choses à dire. Dans sa ville. A tout le monde. Que se passe-t-il ? La troisième lumière, la lumière de propagation brille en elle, et par elle. La femme dit aux gens :

 

          « Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ; ne serait-ce point le Christ ? » (Jean 4.29)

 

          Elle est passée des ténèbres à la lumière, de la puissance de Satan à Dieu, de la mort à la vie. Elle est elle-même devenue lumière. Et cette lumière, elle la propage partout. Le résultat ? Les gens sortent de la ville, et ils viennent vers Jésus. Plusieurs samaritains de cette ville croient en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: «Il m'a dit tout ce que j'ai fait». Le Seigneur accepte de rester deux jours chez eux. Un beaucoup plus grand nombre croient à cause de sa parole.

 

Aujourd’hui encore

 

          Si nous, les chrétiens, nous sentions le besoin d'un réveil, si nous acceptions la lumière de condamnation, si nous entrions dans la lumière de communion, quel rayonnement aurait notre lumière de propagation ! Êtes-vous prêts pour ce chemin-là ? Voulez-vous livrer votre vie à Dieu pour une grande purification de tout votre être ? Avez-vous soif d'une nouvelle intimité avec le Maître ? Aspirez-vous à une vie fructueuse, conduisant de nombreuses âmes à Christ ?

 

          Michel était présent dans notre Église, pour la première fois, un dimanche après-midi. Son parcours était assez particulier. Élevé dans la religion de ses parents, il y avait suivi un itinéraire classique. Dans sa jeunesse, il avait même eu une part active dans certains offices. Puis, déçu et scandalisé par sa religion, il s'était tourné vers une voie diamétralement opposée. Devenu athée, il militait dans les milieux trotskystes. Professeur de sciences physiques et de chimie, son plaisir, à chaque rentrée scolaire, était de tuer toute notion de foi dans le cœur de ses élèves. Dieu n'existait pas. C'était évident. La science le criait bien haut et bien fort. Et il le démontrait.

          Quelles circonstances l'avaient conduit dans notre Église ce jour-là ? Je ne m'en souviens plus aujourd'hui. Ce que je sais, c'est que Michel fut bouleversé par le Saint-Esprit jusqu'au plus profond de son être. Après quelques chants, et un ou deux témoignages, la prédication de l’Évangile avait été centrée sur le récit du paralytique guéri instantanément par Jésus. Rien qui, apparemment, pouvait concerner directement notre professeur de physique-chimie. Mais il avait été secoué par la puissance de Dieu. Il sentit tout le poids de son péché, de sa culpabilité. Il connut une conviction de péché particulière. Elle dura plusieurs jours. Il m'expliqua plus tard que, durant une partie de ses nuits, il était allongé sur le sol de sa maison, sanglotant sur ses péchés. La lumière de condamnation était venue dans sa vie.

          Puis, il saisit le message de l'amour de Dieu. Il comprit que ses péchés avaient été expiés par la mort de Jésus sur la croix. Il se repentit, se convertit à Dieu, et devint un frère bien-aimé et fidèle dans la foi. La lumière de communion était désormais son partage.

          Marchant avec un Dieu dont il avait combattu l'existence pendant des années, il ressentit tout le mal qu'il avait fait à ses élèves. Il réunit ses classes, et demanda pardon à ces jeunes, rendant témoignage de sa foi et de sa rencontre avec Christ. Les cours terminés, à la sortie du lycée, les élèves se regroupaient autour de lui : « Monsieur, parlez-nous de Jésus, on a besoin d'entendre ça ! » Merveilleuse lumière de propagation !

 

Jésus condamne pour ne pas condamner

 

          Des rives du Jourdain jusqu'au calvaire, Jésus a été tout à la fois lumière de condamnation et lumière de communion.

          Voyez la femme adultère que l'on traîne devant Jésus (Jean 8.2-11).

 

          Le Seigneur est assis dans le Temple, et il enseigne. Les scribes et les pharisiens amènent une femme surprise en adultère. La plaçant au milieu du peuple, ils disent à Jésus : « Maître, celte femme a été surprise en flagrant délit d'adultère. Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes : toi donc, que dis-tu ? » (v.4-5) Ils disent cela pour l'éprouver, et non par souci d'être fidèles à la loi de Moïse. Si c'est le cas, pourquoi, selon la Loi, n'ont-ils pas amené l'homme avec lequel cette femme venait de commettre adultère ? (Lévitique 20.10 ; Deutéronome 22.22) Quoi qu'il en soit, cette femme est condamnée par les scribes et les pharisiens. Et Jésus, que va-t-il dire ? Il n'excuse pas la femme. Il ne dit pas qu'elle n'a pas péché. Il ne dit pas que l'adultère est une nouvelle forme d'amour. Comment pourrait-il fermer les yeux sur une telle abomination ? Sa lumière de condamnation est braquée sur le péché de cette femme. Cependant, s'adressant aux scribes et aux pharisiens, il dit : « Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. » (v.7) Accusés par leur conscience, ils se retirent un à un, depuis les plus âgés jusqu'aux derniers. Et Jésus reste seul avec la femme. Ce qui suit a une portée spirituelle extraordinaire. Jésus dit à la femme : « Où sont ceux qui t'accusaient ? Personne ne t'a-t-il condamnée ?..Je ne te condamne pas non plus ; va, et ne pèche plus. » (v.10-11). Vous me direz : «Je ne comprends plus. Vous voyez bien que Jésus ne condamne pas !» Il y a condamnation et condamnation. Répétons-le, la lumière de condamnation n'a pas pour but notre rejet de la part de Dieu et notre perdition éternelle, mais notre rédemption. Jésus braque la lumière de condamnation sur cette femme adultère pour que, recevant la grâce de Dieu, elle soit pardonnée. Lorsque Jésus nous éclaire ainsi, ce n'est pas pour nous jeter dans les affres de la géhenne, mais dans la gloire du salut. La dernière parole de Jésus à la pécheresse est un ordre ferme: « Va, et ne pèche plus. » (v. 1) Il exprime ainsi sa volonté de la voir poursuivre sa route dans la lumière de communion.

 

Deux lumières dans le temple

 

          Jésus arrive à Jérusalem et il entre dans le Temple. Que voit-il ? Des changeurs de monnaie, des vendeurs de pigeons, des gens qui vendent, d'autres qui achètent, des personnes qui transportent des objets dans le Temple. On a transformé la maison de Dieu en caverne de voleurs. On est en pleine apostasie. L'irritation monte dans le cœur du Fils de Dieu. La colère gronde. Sainte irritation ! Sainte colère ! Il chasse ceux qui vendent et qui achètent. Il renverse les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Il donne des interdictions, ne laissant personne transporter aucun objet à travers le Temple. Quel est donc cet Évangile ? Le Messie aurait-il perdu son self-control ? Le doux, l'humble de cœur est méconnaissable. C'est, en fait, une image prophétique de ce qui est à venir. La colère de l'agneau est proche, bien plus terrifiante encore.

          Ce jour-là, dans le Temple, Jésus a braqué sa lumière de condamnation sur des infidèles. Ils avaient travesti le lieu saint en marché, la prière en commerce, les intérêts divins en profits personnels.

          Le verset qui suit cette sainte purification est riche d'enseignements : « Des aveugles et des boiteux s approchèrent de lui dans le temple. Et il les guérit. » (Matthieu 21.14) Une lumière de communion brille pour des Malheureux. Elle communique guérison, consolation, restauration. Mais avant tout cela, une condamnation était nécessaire. Si le temple de notre vie était purifié de tout ce qui est profane et qui attriste le Saint-Esprit, si nos Églises étaient débarrassées de tout ce qui a pris la place de la vraie piété, si nous permettions à Jésus de renverser nos « tables de changeurs », le fleuve de la grâce divine coulerait à flot, charriant dans son cours la délivrance pour les abîmés de la vie. Le Seigneur va entrer dans son temple. Nous nous trompons en pensant qu'il fermera les yeux sur nos compromis. Il va s'asseoir. Cela signifie entre autres qu'il va prendre son temps. Il vient pour faire un état des lieux. Il veut purifier le sacerdoce. Comme le feu du fondeur, il épurera « les fils de Lévi », le royaume de sacrificateurs que nous représentons. Où sont les chrétiens prêts à accepter sa lumière de condamnation ? Où sont les Églises disposées à lui ouvrir la porte ? Dans notre siècle où tout va vite, nous préparons des purées instantanées. Mais il n'existe pas de réveil instantané. La phase préliminaire de la Visitation glorieuse de Christ parmi son peuple est plus ou moins longue. Dans tous les cas, elle est douloureuse. Avant que Jésus ne fasse luire sa face sur nous, la lumière doit condamner le péché. Le Seigneur entend bien nous dire ce qu'il pense de nos adultères, de notre tabagisme, de nos abus d'alcool, de nos drogues douces, de nos faux serments, de nos injustices, de nos tenues impudiques, de notre sensualité, de nos passions du jeu, de la manière avec laquelle nous traitons les faibles et les petits de l’Église, ceux qui sont sans argent et sans influence. Il veut s'approcher de nous pour un jugement. Nous placerons-nous sous son regard de feu pour un scanner divin ? Laissons la lumière de condamnation faire son œuvre. Alors l'offrande de notre vie, notre culte et notre service seront agréables à l’Éternel comme aux anciens jours. Bien-aimés frères et sœurs en Christ, ne sentez-vous pas monter en vous cette aspiration : « Qui nous fera voir le bonheur ? » (Psaume 4.7) La réponse est immédiate : « Fais lever sur nous la lumière de ta face, ô Éternel. »

 

Sonder nos abîmes avant de gravir nos sommets

 

          Jésus arrive dans le territoire de Césarée. Le temps est venu de faire connaître à ses disciples le but essentiel de sa mission sur la terre. Il doit aller à Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, être mis à mort, et ressusciter le troisième jour. Entendant ces choses terrifiantes, Pierre se met à le reprendre en disant : «A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t'arrivera pas. » (Matthieu 16.22) Quel bel élan de cœur, ne trouvez-vous pas? Mais Jésus ne l'entend pas de cette oreille. Il se retourne et dit à Pierre : « Arrière de moi, Satan ! tu m'es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. » (Matthieu 16.23) Quelles paroles terribles ! Le disciple serait-il possédé du diable ? Non, heureusement pour lui. Que se passe-t-il dans le cœur de Pierre ? Ses beaux sentiments, ses bonnes pensées, sont contraires au plan de Dieu. Son sentimentalisme humain laisse un territoire à l'ennemi dans son cœur. Il doit en prendre conscience. C'est pourquoi Jésus envoie la lumière de condamnation dans l'abîme du cœur de son disciple. Mais ce n'est pas la seule raison. Dans six jours, Pierre va connaître un sommet spirituel avec Christ. Il verra briller la lumière de communion comme jamais auparavant. Des heures glorieuses avec le Seigneur sur la montagne marqueront sa vie et son ministère pour toujours. Plus tard, il écrira :

 

          « Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l'avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux. Car il a reçu de Dieu le Père honneur et gloire, quand la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection. Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne. » (2 Pierre 1.16-18)

 

          Pour l'heure, Pierre ignore l'expérience glorieuse qui l'attend. Mais Jésus le sait. Il faut donc, au préalable, que l'apôtre soit débarrassé des ténèbres de son sentimentalisme charnel. La lumière de condamnation avant la lumière de communion : telle est la loi du royaume.

 

          Que se passe-t-il six jours après ? Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il les conduit à l'écart sur une haute montagne. Là, il est transfiguré devant eux. Son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements deviennent blancs comme la lumière. Moïse et Élie lui apparaissent, s'entretenant avec lui. Pierre trouve ce moment si délicieux qu'il propose de dresser des tentes, une pour Jésus, une pour Moïse, et une pour Élie. A cet instant, une nuée lumineuse les couvre, et une voix fait entendre ces paroles : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection : écoutez-le ! » (Matthieu 17.5) Un visage comme le soleil, des vêtements blancs comme la lumière, et une nuée lumineuse, quelle lumière de communion pour Pierre et les autres ! Quelle révélation de Christ ! Avant d'atteindre un tel sommet de communion, nos abîmes ténébreux doivent être sondés et purifiés.

 

          La lumière de propagation n'est pas absente de cette magnifique expérience. Jésus indique seulement qu'elle devra briller en son temps :

 

          « Comme ils descendaient de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : Ne parlez à personne de cette vision, jusqu’à ce que le Fils de l'homme soit ressuscité des morts. » (Matthieu 17.9)

 

Quand nous ne connaissons pas

La lumière de communion

 

          Quand nous ne voulons pas recevoir la lumière de condamnation, nous nous privons de la lumière de communion.

          Un homme s'approche de Jésus. Il croit en la vie éternelle, mais ne sait pas comment faire pour l'avoir. Il vient donc s'entretenir de cette question avec Jésus. Le Seigneur le renvoie aux commandements de Dieu, et lui en énumère six d'entre eux. Le jeune homme lui dit : « J'ai observé toutes ces choses ; que me manque-t-il encore ? » (Matthieu 19.20) Pour le moins, il a une vie morale. C'est bien. Est-ce suffisant ? « Qui dira : J'ai purifié mon cœur, je suis net de mon péché ? » (Proverbes 20.9) Dans le beau fruit de sa vie morale, il y a un ver rongeur. Ce jeune homme vit dans les ténèbres de l'amour de l'argent. Or, rien ne peut se dérober au regard de Christ. La lumière de condamnation se met à briller de façon inattendue. Jésus dit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. » (Matthieu 19.21) Le jeune homme est à la croisée des chemins. La balle est dans son camp. S'il accepte la lumière de condamnation, il connaîtra la lumière de communion. Communion éternelle, dans le futur : « Tu auras un trésor dans le ciel », a promis le Seigneur. Communion présente, dans lé sillage de Christ : « Suis-moi », demande Jésus.

          Le jeune homme fait le mauvais choix. Il ne reçoit pas la lumière de condamnation. Après avoir entendu les paroles de Jésus, il s'en va tout triste, car il a de grands biens. Il ne connaîtra jamais la lumière de communion. Les fins de réunions ne sont pas joyeuses quand les âmes ferment la porte à la lumière de condamnation.

          Le prophète Jérémie nous avertit solennellement :

 

          « Écoutez et prêtez l’oreille ! Ne soyez point orgueilleux ! Car l’Éternel parle. Rendez gloire à l’Éternel, votre Dieu, avant qu’il fasse venir les ténèbres, avant que vos pieds heurtent contre les montagnes de la nuit ; vous attendrez la lumière, et il la changera en ombre de la mort, il la réduira en obscurité profonde. » (Jérémie 13.15-16)

 

          Ce sont des paroles redoutables. Comment pourrons-nous attendre la lumière, le bonheur et la vie, si nous refusons d'entendre le Seigneur ? Le malheur et la mort croiseront notre chemin. Seule la lumière pourrait triompher des « montagnes de la nuit », symboles de nos périls. Aurons-nous la sagesse de la recevoir ?

          Bien-aimés, disons comme David :

 

          « Oui, tu fais briller ma lumière ; l’Éternel mon Dieu, éclaire mes ténèbres. » (Psaumes 18.29)

 

          Esaïe lance ce vibrant appel :

 

          « Quiconque parmi vous craint l’Éternel, qu'il écoute la voix de son serviteur ! Quiconque marche dans l'obscurité et manque de lumière, qu’il se confie dans le nom de l’Éternel et qu’il s'appuie sur son Dieu. » (Esaïe 50.10)

 

          Beaucoup marchent en réalité dans les ténèbres faute de connaissance du Seigneur et des Écritures. Lorsque nous marchons dans la droiture et dans l'obéissance à la Parole de Dieu, nous sommes de plus en plus remplis de lumière.

 

          Le cœur de tout vrai disciple désire ardemment la lumière de communion. Comme Asaph autrefois, il soupire en ces termes :

 

          « O Dieu, relève-nous ! Fais briller ta face, et nous serons sauvés ! » (Psaumes 80.4)

 

          Le bonheur du peuple de Dieu réside dans la lumière de communion :

 

          « Plusieurs disent : Qui nous fera voir le bonheur ? Fais lever sur nous la lumière de ta face, ô Éternel. ! » (Psaumes 4.7)

 

          Soyons prêts à payer le prix d'une vie bénie, épanouie, dans l'intimité de Dieu :

 

          « Pour toi, dirige ton cœur vers Dieu, étends vers lui tes mains, éloigne-toi de l Iniquité, et ne laisse pas habiter l'injustice sous ta tente...Tes jours auront plus d'éclat que le soleil à son midi, tes ténèbres seront comme la lumière du matin. » (Job 11.13-14,17)

 

          Le peuple de Dieu ne devrait jamais vieillir en devenant triste, avare, revêche, grincheux. Au contraire, il devrait être de plus en plus beau. La lumière de Dieu brillant intérieurement est capable de le rendre de plus en plus rayonnant.

          L'apôtre Paul déclare :

 

          « Nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit. » (2 Corinthiens 3.18, version Darby)

 

          Le mot grec traduit par « transformés » est « metamorphoo ». Il a donné le mot « métamorphose ». Nous trouvons le même terme en Matthieu 17.2, lorsqu'il est écrit : « Il (Jésus) fut transfiguré devant eux. » Jésus, dans la communion intense du Père, a été « métamorphosé » physiquement. Moïse a vécu une expérience semblable sur le Sinaï. L’Écriture affirme :

 

          « Moïse descendit de la montagne de Sinaï, ayant les deux tables du témoignage dans sa main, en descendant de la montagne ; et il ne savait pas que la peau de son visage rayonnait, parce qu 'il avait parlé avec l’Éternel. Aaron et tous les enfants d'Israël regardèrent Moïse, et voici la peau de son visage rayonnait ; et ils craignaient de s'approcher de lui. » (Exode 34.29-30)

 

          Dans la communion de notre Père céleste, nous connaîtrons une « métamorphose » spirituelle. N'est-il pas écrit : « Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, et le visage ne se couvre pas de honte» ? (Psaumes 34.6)

 

          Devenons de plus en plus intègres et vrais, selon qu'il est dit :

 

          « Celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » (Jean 3.21)

 

          Le Seigneur nous attend dans une marche minutieuse, scrupuleuse. Chaque pas devant être fait dans sa lumière.

 

Paul BALLIERE

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