PLUS PUISSANTE QUE LA BOMBE ATOMIQUE
Le conflit des siècles gronde autour de nous. Cette institution corrompue, non biblique, appelée Église, qui fait des compromis avec le monde et qui déshonore son soi-disant Seigneur, est accusée, à juste titre, d’imposture. l’Église véritable naît d’en haut. On n’y trouve aucun pécheur, et hors d’elle, on ne trouve pas un seul saint. Aucun homme n’a le pouvoir d’ajouter un nom quelconque à la liste de ses membres ; aucun homme n’a le pouvoir d’effacer le nom de quiconque. Cette Église – dont il subsiste encore un petit reste dans le monde – vit, bouge et tire son existence de la prière. La prière correspond au désir sincère de son âme.
De même que la première bombe atomique bouleversa Hiroshima, seule la prière peut libérer cette puissance capable de bouleverser le cœur des hommes. Ce paganisme cultivé à notre porte, ces temples d’idoles, ces millions d’êtres paralysés par la crainte, fascinés par le péché, ne pourront se tourner vers Dieu que si Dieu agit sur l’Église et lui montre leur perdition. Le diable nous éloignera de notre lieu de prière par tous les stratagèmes possibles et imaginables. En effet, la prière unit l’homme à Dieu, et cette union signe la déroute et l’échec de Satan. Il le sait pertinemment ; par conséquent, si la porte de la chambre est fermé à clef, l’esprit se voit envahi par des préoccupations légitimes ou par des soucis imaginaires aussi tangibles et plus vrais que la réalité elle-même. Nous devons alors invoquer notre suprême défense, le sang de Christ. Une autre manière pratique de rejeter toute pensée vagabonde et de favoriser la concentration, consiste à prier de façon audible.
Après avoir ainsi exercé avec succès notre autorité sur Satan, l’étape suivante nous conduit à nous approprier les « plus grandes et les plus précieuses promesses » de Dieu. Nous nous trouvons sur la terre ferme, avec, en main, nos devises pour nos transactions avec le ciel. Dieu se trouve engagé et il désire que nous l’honorions. Il se peut que nous livrions un combat, non contre Dieu, mais contre les principautés, parce que Satan ne se réjouit pas plus que n’importe qui d’autre de ses pertes. Les âmes damnées, les âmes qui doutent, les alcooliques, les désobéissantes, les malades, les âmes religieuses, les âmes des jeunes, les âmes des vieux, toutes les âmes qui n’ont pas fait l’expérience de la puissance régénératrice de l’Esprit tombent sous sa domination, même si l’intensité de son emprise varie. Les âmes, à divers niveaux de spiritualité, constituent une cible de prédilection pour ses traits enflammés, mais le « bouclier de la foi » le repoussera et, nous en ressortirons indemnes.
Leonard RAVENHILL
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