ENTRER DANS LA JOIE DE DIEU

 

ENTRER DANS LA JOIE DE DIEU

 

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé,

en qui j’ai mis toute mon affection. »

Matthieu 17.5

 

          Une superbe expression dans 1 Timothée 1.11 se trouve enfouie sous la surface bien trop familière des mots bibliques à la mode. Avant d’en déterrer le contenu, voici à quoi elle ressemble : « l’Évangile de la gloire du Dieu bienheureux » (version Darby et Bible de Jérusalem).

          Mais après l’avoir déterré, en voici la résonance : « La bonne nouvelle de la gloire du Dieu bienheureux ».

          Le bonheur de Dieu représente une part importante de sa gloire. Par conséquent, il était inconcevable pour l’apôtre Paul qu’on puisse imaginer Dieu sans joie infinie tout en étant absolument glorieux. Être infiniment glorieux signifiait également être infiniment heureux. Il utilisa cette expression : « la gloire du Dieu bienheureux », parce que c’est quelque chose de glorieux que Dieu soit aussi heureux qu’il l’est. La gloire de Dieu est pour beaucoup dans le fait qu’il est heureux au-delà de notre imagination la plus folle.

          Comme l’a dit Jonathan Edwards, le fameux prédicateur du dix-huitième siècle : « Une partie de la plénitude de Dieu qu’il transmet, c’est son bonheur. Et ce bonheur consiste à se réjouir en lui-même, comme le fait sa créature. »

          Et c’est cela l’Évangile : « L’Évangile de la gloire du Dieu bienheureux ». C’est réellement une bonne nouvelle que Dieu est glorieusement heureux. En effet, qui voudrait passer l’éternité avec un Dieu triste et insatisfait ? D’ailleurs, si Dieu était malheureux, alors le but même de l’Évangile ne serait pas le bonheur et, qui plus est, ce ne serait pas du tout un Évangile. Fort heureusement, Jésus nous invite à passer l’éternité avec un Dieu joyeux lorsqu’il proclame : « Entre dans la joie de ton Maître » (Matthieu 25.23). Jésus a vécu et est mort afin que sa joie (la joie de Dieu) puisse être en nous et que notre joie soit entière et parfaite (Jean 15.11 ; 17.13). Par conséquent, l’Évangile est « l’Évangile de la gloire du Dieu bienheureux ».

          Le bonheur de Dieu est premièrement et avant tout un bonheur dans son Fils. Ainsi donc, quand nous prenons part au bonheur de Dieu, nous prenons part au plaisir même du Père en son Fils. Voilà pourquoi Jésus nous a fait connaître le Père. A la fin de sa grande prière dans Jean 17, il dit à son Père : « Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi, je sois en eux » (v.26). Il a fait connaître son Père afin que le plaisir de Dieu en son Fils puisse également être en nous et devienne notre plaisir.

          Imaginez pouvoir bénéficier d’une telle félicité avec passion et une énergie démesurée pendant l’éternité, ce qui n’est bien sûr, pas le cas aujourd’hui. Trois choses nous empêchent d’être pleinement satisfaits dans ce monde. La première est que rien n’a suffisamment de valeur personnelle pour satisfaire les plus profondes aspirations de nos cœurs. La deuxième est que nous manquons de force pour savourer les meilleurs trésors au summum de leur valeur. Enfin, le troisième obstacle pour parvenir à une satisfaction totale est que nos joies ici-bas ont toujours une fin : rien ne dure.

          Par contre, si le but de Jésus dans Jean 17.26 devient réalité, alors tout cela va changer. En effet, si le plaisir de Dieu dans le Fils devient le nôtre, alors Jésus, qui est l’objet de notre plaisir, deviendra inestimable et inépuisable. Ce qui veut dire qu’il ne sera jamais ennuyeux, frustrant ou même décevant. Aucun autre trésor, supérieur au Fils de Dieu, ne saurait jamais être conçu. Qui plus est, notre aptitude à savourer ce trésor inépuisable ne sera plus restreint à nos faiblesses humaines. Nous serons à même de jouir de la présence du Fils de Dieu avec le même bonheur que son Père. Les délices de Dieu en son Fils seront en nous et bien à nous. Et c’est quelque chose qui ne prendra jamais fin, tout simplement parce que ni le Père ni le Fils n’ont de fin. Leur amour réciproque deviendra notre amour pour eux et, par voie de conséquence, cet amour pour eux ne mourra jamais.

 

John PIPER

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