REVIENS, Ô COLOMBE !

 

REVIENS, Ô COLOMBE !

 

« Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde...J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et s’arrêter sur lui. »

Jean 1.29, 32

 

          Le péché est le seul obstacle au Réveil de l’Église. Une question s’impose donc : comment la colombe peut-elle revenir à nous avec sa paix et sa puissance ? Et voici la réponse : « L’Agneau de Dieu ». En effet, Jésus n’est pas seulement l’Agneau simple, dépouillé, silencieux et sans tache, mais il est avant tout l’Agneau rédempteur, notre substitut.

          Pour le Juif, l’agneau qu’il offrait à Dieu était toujours un substitut. Sa douceur et sa soumission n’étaient que des traits secondaires à côté de son rôle expiatoire, qui consistait à être immolé pour son péché, après quoi son sang était répandu sur l’autel. L’humilité de Jésus-Agneau n’était nécessaire que pour qu’il devienne notre substitut sur la croix, notre bouc émissaire, pour porter nos péchés en son corps sur le bois, afin de pourvoir au pardon et à la purification de nos péchés, si nous nous en repentons. De plus, Dieu veut nous ramener à la croix pour que nous y voyions notre péché blessant et meurtrissant l’Agneau. Et nous l’avons, nous aussi, crucifié, en tant que nous n’avons pas accepté d’être brisés. L’Agneau plein de douceur a tout enduré, afin que le sang soit là pour nous accorder pardon et purification, lorsqu’enfin nous nous repentirions. Que cette pensée solennelle brise notre orgueil et courbe notre cœur dans la repentance ! Car ce n’est que lorsque nous aurons vu nos péchés déchirer le cœur de Jésus que nous serons brisés et prêts à nous en repentir, à les abandonner, afin que le sang de l’Agneau nous en purifie. Alors, la colombe reviendra sur nous, avec sa paix et sa bénédiction.

 

                    Jésus s’humilia pour moi, jusqu’à la crèche,

                    Et pour moi descendit le chemin de la croix,

                    Oui, pour moi !...Créature orgueilleuse et revêche,

                    Qui longtemps refusa de servir l’humble Roi.

 

                    Sa volonté céda devant celle du Père,

                    Il avança toujours dans la pleine clarté.

                    Je préférais l’effort au repos salutaire,

                    Prétendant vivre seul, sans Christ, la sainteté.

 

                    Ô Seigneur, brise, lave et remplis ce cœur vide.

                    Tiens-moi toujours blotti sous ton sang précieux.

                    Que de ta communion, je sois toujours avide,

                    Et que mon cœur brisé loue ton nom merveilleux.

 

          Un chrétien d’Afrique, homme de Dieu, raconta un jour dans une réunion que, tandis qu’il montait une colline pour se rendre au culte, il entendit des pas derrière lui. Se retournant, il vit un homme qui montait, portant un très lourd fardeau. Puis il vit que ses mains étaient percées et le reconnut pour le Seigneur Jésus. Il lui dit alors : « Seigneur, est-ce le péché du monde que tu porte ? - Non, répondit Jésus, non pas le péché du monde, mais le tien. » Tandis que ce frère racontait la vision que Dieu venait de lui accorder, le cœur de ceux qui l’écoutaient et le sien furent brisés en voyant leurs péchés sur la croix. Il faut qu’il en soit de même pour nous ; alors seulement nous serons prêts à faire les confessions, les excuses, les réconciliations et les restitutions qui font partie de la vraie repentance.

 

                    Reviens, ô céleste colombe,

                    Douce messagère de paix,

                    Je hais mes péchés en grand nombre

                    Qui t’avaient chassée de leurs traits.

 

Roy HESSION

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