POSSÉDEZ-VOUS L'ONCTION BÉNIE ?

 

POSSEDEZ-VOUS L’ONCTION BÉNIE ?

 

« Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous,

et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée,

dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »

Actes 1.8

 

          « J’ai été merveilleusement sauvé, le 10 octobre 1821 au matin, écrit Charles Finney, « et le soir de ce même jour je fus baptisé de l’Esprit. Les visitations divines qui se succédèrent me pénétrèrent profondément dans tout mon être, esprit, âme et corps. Je me trouvai immédiatement revêtu d’une telle puissance spirituelle que quelques paroles prononcées ici et là produisirent des conversions instantanées. Parfois aussi je me trouvais comme dépouillé de cette puissance et les visites que je faisais alors n’avaient aucun effet sur mes ouailles. Je pouvais les exhorter, prier avec eux, sans qu’ils en fussent impressionnés. Alors je mettais à part une journée pour le jeûne et la prière secrète, craignant que la puissance divine ne se soit retirée de moi, anxieux d’en découvrir la cause. Mais après m’être humilié et avoir crié à Dieu en recherchant ardemment son secours, la puissance m’était rendue avec une nouvelle fraîcheur. Telle a été mon expérience tout au long de ma vie ».

 

          Qui, de nos jours, possède cette onction bénie ? Qui connaît par une expérience personnelle ce revêtement du Saint-Esprit ? C’est pourtant là ce que Dieu a promis, ce qui est absolument indispensable. Hélas ! nous nous contentons de travailler sans cette onction, ressemblant aux disciples qui avaient jeté le filet toute une longue nuit sans rien prendre. Notre travail selon la chair peut bien être comparé au leur pour les résultats. Cependant, une heure de travail avec le Saint-Esprit produit davantage que toute une année de labeur ardu sans son secours. Et le fruit en sera permanent. « C’est l’Esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien. » (Jean 6.63) « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jean 3.6) C’est ce fruit du Saint-Esprit que nous voudrions voir, de l’or pur et sans alliage. Nous ne voulons pas de ces conversions à fleur de peau qui bien souvent font naufrage, mais de ces régénérations authentiques capables de soutenir l’épreuve du temps et de l’éternité ; ce sont des âmes qu’on rencontrera par la suite à toutes les réunions de prière et pas seulement au culte du dimanche matin. Est-ce là le fruit de notre ministère, mes frères ? Y a-t-il conviction de péché dans nos réunions ? Les âmes parviennent-elles à la glorieuse liberté des enfants de Dieu ?

          Mais au fait, avons-nous vraiment reçu ce revêtement de puissance ? Je ne veux pas dire : l’avons-nous « réclamé par la foi », et puis tablé sur le fait de sa possession, sans preuve aucune, mais en avons-nous véritablement fait l’expérience ? S’il n’y a aucun résultat, nous pouvons en déduire que nous ne l’avons pas reçu. Si nous étions remplis du Saint-Esprit, le fruit de l’Esprit serait évident. Les cœurs seraient brisés à notre prédication, on entendrait les gens sangloter sur leurs péchés et les confesser à Dieu. Montrez donc les fruits de votre service si vous voulez qu’on croie à votre onction divine.

 

          « Vous recevrez une puissance » a dit le Seigneur, et Pierre, au jour où il l’a reçue, a attiré d’un coup 3.000 âmes à Christ. Il en fut de même de John Smith, Samuel Morris, Charles Finney et bien d’autres encore. Oui, ces hommes-là ont porté du fruit, preuve évidente de l’authenticité de leur appel. Si je suis un homme de Dieu, revêtu de la puissance d’En Haut, les âmes seront courbées à l’ouïe de mon message ; si j’ignore cette puissance divine, il ne se passera rien qui sorte de l’ordinaire. C’est là le « test » de toute prédication, le critère qui permet de distinguer les ministères spirituels.

 

Oswald SMITH

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