VAILLANTS HOMMES

 

VAILLANTS HOMMES

 

« Voici la litière de Salomon, et autour d'elle soixante vaillants hommes, des plus vaillants d'Israël. Tous sont armés de l'épée, sont exercés au combat; chacun porte l'épée sur sa hanche, en vue des alarmes nocturnes . »

Cantique des cantiques 3.7-8

 

          Si un roi tel que Salomon avait ses vaillants hommes, à combien plus forte raison, notre Roi, le Seigneur Jésus-Christ, devrait-il avoir ses hommes vaillants !

 

          C'est pourquoi, bien que Salomon ne nous paraisse pas être un type de Christ dans le Cantique des cantiques (et nous en avons donné plusieurs raisons dans nos études précédentes), nous considérerons néanmoins, dans notre texte, ce que le Seigneur est en droit d'attendre des siens.

 

          Trois choses caractérisaient ces vaillants hommes du roi Salomon:

 

1. La vaillance

 

          v.7: « soixante vaillants hommes, des plus vaillants d'Israël ».

 

          L'expression « vaillants hommes » est fréquente dans l’Écriture. Elle désigne, par exemple, ceux qui entouraient Josué, Saül, David, Salomon, et bien d'autres encore.

          Ces vaillants hommes constituaient la garde royale autour de la litière de Salomon, la garde d'honneur. David, lui, avait une troupe d'homme vaillants, au nombre de 600 :

 

          « Et David se leva, lui et les six cents hommes qui étaient avec lui. » (1 Samuel 27.2) « Et David se mit en marche, lui et les six cents hommes qui étaient avec lui. » (1 Samuel 30.9)

 

          Pour la garde royale de Salomon, nous comprenons bien qu'il s'agissait d'une élite, n'en déplaise à certains croyants allergiques à ce qualificatif:

 

          « ...soixante vaillants hommes, des plus vaillants d'Israël », c'est-à-dire vaillants parmi les vaillants.

 

          Il en était ainsi pour David :

 

          « Voici les noms des vaillants hommes qui étaient au service de David...Trois des trente chefs descendirent au temps de la moisson et vinrent auprès de David dans la caverne d'Adullam, lorsqu'une troupe de Philistins était campée dans la vallée des Rephaïm...Voilà ce que firent ces trois vaillants hommes. Abischaï, frère de Joab, fils de Tseruja était le chef des trois. Il brandit sa lance sur trois cents hommes, et les tua; et il eut du renom parmi les trois. Il était le plus considéré des trois, et il fut leur chef; mais il n'égala pas les trois premiers...Benaja...eut du renom parmi les trois vaillants hommes. Il était le plus considéré des trente; mais il n'égala pas les trois premiers. David l'admit dans son conseil secret. » (1 Samuel 23.8, 13, 17-19 ,22-23)

 

          Nul doute qu'il y avait des degrés de vaillance parmi ces hommes. La parole de Dieu nous enseigne là une grande leçon. Nous avons constamment besoin de progresser, de prendre des forces. Ne tolérons aucune médiocrité dans notre vie chrétienne. Ne considérons aucune faiblesse comme étant normale. Ne justifions aucune imperfection, aucune faiblesse, nous persuadant que Dieu « fera avec ». Serrons plutôt sur notre cœur l'exhortation de Paul à Timothée:

 

          « Toi donc, mon enfant, fortifie-toi dans la grâce qui est en Jésus-Christ. » (2 Timothée 2.1)

 

          Souvenons-nous aussi des paroles de l'apôtre Pierre:

 

          « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. » (2 Pierre 3.18)

 

          Les vaillants hommes de Salomon étaient des hommes de guerre, des hommes forts. Ils étaient réputés pour leur bravoure, pour leur courage que la souffrance, les difficultés et les dangers multiples n'effrayaient pas. Ils gardaient la litière de Salomon, autrement dit ils veillaient sur le repos de leur roi. Dans l'étude précédente, nous avons souligné la supériorité incomparable du repos et de la paix que donne Jésus-Christ. Veillons constamment afin de reposer en sécurité, avec notre Maître, pendant « la nuit », et en présence de tout ce qui est hostile. Quoi ! à la fois, veiller et se reposer, vous semble-t-il incompatible ? Pour les affaires de cette vie, oui. Mais il en est tout autrement pour les choses de Dieu. L'âme qui veille connaît le repos de Christ. L'âme nonchalante éprouve de l'anxiété. Repoussons énergiquement toute attaque dirigée contre notre repos, car celui-ci ne peut être maintenu que par un esprit militant. C'est pourquoi Paul déclare:

 

          « Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l'approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l'objet de vos pensées. Ce que vous avez appris, reçu et entendu de moi, et ce que vous avez vu en moi, pratiquez-le. Et le Dieu de paix sera avec vous » (Philippiens 4.6-9).

 

          Il est possible de vaincre toute inquiétude. Nous avons le privilège de savourer la paix surnaturelle de Dieu. L’Éternel, le Dieu de paix, nous fait l'honneur de cheminer avec nous à chaque seconde de notre pèlerinage terrestre. Mais nous avons notre part de responsabilité dans cette voie.

          Premièrement, nous devons avoir une vie de prière intense, et faire connaître tous nos besoins au Seigneur. *

          Deuxièmement, nous devons discipliner nos pensées, et les entretenir de choses saines et saintes. Viennent les alarmes nocturnes, nous dirons comme le psalmiste:

 

          « Mon âme, retourne à ton repos, car l’Éternel t'a fait du bien » (Psaumes 116.7).

 

2. L'équipement

 

          v.7-8: « Tous sont armés de l'épée...chacun porte l'épée sur sa hanche, en vue des alarmes nocturnes ».

 

          Nous y avons fait une brève allusion dans notre précédente étude. Pour nous chrétiens, quelle est notre épée ?

 

          « Prenez le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu. » (Éphésiens 6.17)

 

          « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » (Hébreux 4.12)

 

          L'épée est une arme. Pas une décoration, un ornement ou un porte-bonheur. La Parole de Dieu n'est pas destinée à être glissée dans une table de chevet, sous notre oreiller, ou dans la boîte à gants de notre voiture ; elle doit régner dans notre cœur. Le but n'est pas que ses tranches dorées brillent le dimanche matin sous la lumière des spots de notre église, mais que ses ordonnances illuminent notre conscience, et éclairent notre chemin. Prenons la parole de Dieu dans nos mains et dans nos cœurs. Fortifiés par elle, soyons prêts à affronter les alarmes de nos nuits. Soyons courageux, fermes, faisant face aux conflits. En un mot, soyons vaillants, nous souvenant que ce qui a de la valeur en Christ sera toujours l'objet des assauts de notre ennemi. Le monde n'a jamais connu un temps comme le nôtre, où l'ennemi soulève les frayeurs de la nuit. Soyons unis. Tenons nos rangs serrés.

 

          « Tous sont armés...chacun porte l'épée... » C'était la responsabilité de chacun.

 

          L’Église du Roi des rois doit être constituée d'une multitude de « chacun », et non d'une cohorte de « l'autre ». Si nous pensons que c'est notre mari, ou notre femme, ou les parents, ou le pasteur, ou l'ancien, ou le diacre, ou les frères et sœurs de l'église qui doivent être armés et combattre, lire leur Bible, prier, exercer les dons spirituels, soutenir l'évangélisation, nous sombrerons, car nous compterons tous sur « l'autre ». Personne ne sera armé et le diable aura la partie facile. Lors de la prise de Jéricho « le peuple monta dans la ville, chacun devant soi. » (Juges 6.20) Soyons tout aussi déterminés devant nos « Jéricho » modernes.

 

3. Exercés au combat

 

          v.8: « Tous...sont exercés au combat ».

 

          C'est une expression qui revient de nombreuses fois dans les Écritures. Paul écrivit à Timothée:

 

          « Exerce-toi à la piété; car l'exercice corporel est utile à peu de choses, tandis que la piété est utile à tout, ayant la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. » (1 Timothée 4.8)

 

          Nous imaginons aisément ce que serait une armée de soldats non entraînés à la guerre, et ne pratiquant jamais aucun exercice ! Tout soldat pourrait nous parler des renoncements, des contraintes, des brisements et des souffrances éprouvées lors des exercices militaires. Dans la sainte armée du Roi des rois, ne nous plaignons pas de nos diverses épreuves. Dieu les utilise pour nous former au combat. Il n'enrôle dans sa garde royale que des « vaillants exercés ». Nos tribulations ne sont pas des calamités mais une école.

 

          Que serons-nous pour Celui qui est infiniment plus grand que Salomon ? Faibles ou vaillants ? Insouciants ou vigilants ? Déserteurs ou soldats de la garde royale ? Démunis ou armés ? Novices ou exercés à la lutte ?

 

          « Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C'est pourquoi prenez toutes les armes de Dieu... » (Éphésiens 6.10-13)

 

Paul BALLIERE

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